Toute entité économique cherche à réaliser une performance viable et durable pour dégager une valeur ajoutée capable de développer l’organisation ou l’entreprise afin d’être compétitive sur le marché et l’environnement qui est instable et incertain, c’est pour cette raison les ressources humaines devenues une richesse importante et une source de compétitivité parce que c’est la seule voie de gagner en performance et de rester dans la course, duquel dans une forte majorité des entreprises les efforts portés sur le développement des compétences comme étant un atout clé qu’elle constitue l’un des leviers principaux de la performance de l’entreprise qui fait partie intégrante de la gestion globale et la stratégie générale d’une organisation ou d’une entreprise. N Notre travail de recherche permet de saisir la contribution des compétences pour renforcer et améliorer la performance de l’entreprise notamment le lien entre les compétences et la performance pour que l’entreprise être plus forte force au delà de la compétence. C’est a dire fait un double pari dans la perspective de jeux gagnants pour l'entreprise et son personnel qui s'engage à contribuer à la performance de l'entreprise
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La compétence est la capacité d’un individu à réaliser une tâche ou exercer une fonction. Il faut savoir identifier les compétences et savoir les optimiser pour améliorer la compétence. Dans une organisation, chaque poste doit être déterminé par les besoins en compétences qui permettent son fonctionnement. Ces besoins seront mis en lien avec les compétences que possèdent les personnes qui interviennent de manière à favoriser l’efficience dans le but de l’atteinte des objectifs de productivité, sachant qu’une compétence ne peut être reconnue que lorsqu’elle est évaluée.
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L'ÉDUCATION AVEC INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET LES DÉFICIENCES DE SON APPLICAT...Faga1939
Cet article vise à présenter comment l'intelligence artificielle peut être utilisée dans le développement de l'éducation avec les avantages et les risques liés à son utilisation, ainsi qu'à montrer les lacunes dans l'application de l'intelligence artificielle dans les processus pédagogiques au Brésil. Selon les mots de l'informaticien qui a inventé le terme, John McCarthy, l'intelligence artificielle est « la science et l'ingénierie permettant de produire des systèmes intelligents ». Il s’agit de la technologie utilisée pour que les machines se comportent comme des humains lorsqu’elles effectuent des activités manuelles, prennent des décisions, comprennent des données et même créent du contenu (innovation la plus récente). Les machines sont équipées de données et programmées pour en tirer des leçons, en divisant les informations en couches et en reconnaissant des modèles. Quels sont les avantages et les risques de l’intelligence artificielle dans l’éducation ? L'intelligence artificielle peut aider les enseignants à préparer des questions, à planifier les cours et à évaluer les performances des élèves. Pour l’étudiant, l’IA facilite la recherche et l’acquisition de connaissances. Développer la capacité à manier correctement cette technologie sera une autre tâche de l’enseignant dans le contexte de la culture numérique. Aujourd’hui, le rôle de l’enseignant n’est pas celui d’un simple transmetteur d’informations, mais plutôt celui d’un médiateur et d’un accompagnateur dans le processus d’apprentissage. L’intelligence artificielle peut apporter des améliorations au processus éducatif, mais elle comporte également des risques et des défis pour les établissements d’enseignement. On peut affirmer que l’intelligence artificielle apportera des avantages incommensurables aux établissements d’enseignement, à leurs dirigeants, aux enseignants et aux étudiants à tous les niveaux et qu’il existe des risques qui doivent être évités lors de son utilisation. De nombreuses universités dans le monde ne savent toujours pas quoi faire concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’éducation et le Brésil présente des lacunes majeures dans l’application des outils d’intelligence artificielle dans l’éducation à tous les niveaux d’enseignement.
L'ÉDUCATION AVEC INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET LES DÉFICIENCES DE SON APPLICAT...
LA COMPETENCE ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE Ezzeddine MBAREK
1. UNIVERSITE DE TUNIS
INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION DE TUNIS
LA COMPÉTENCE ET LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
Ezzeddine M’BAREK
2009
2. SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. LES COMPÉTENCES GÉNÉRALES
II. LES COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES
III. LA TRANSFÉRABILITÉ DES CONNAISSANCES
IV. LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE
IV.1. LA FORMATION PROFESSIONNELLE D’ADAPTATION AUX
CHANGEMENTS.
IV.2. LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE DÉVELOPPEMENT DES
COMPÉTENCES.
V. LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET
L’EMPLOYABILITÉ.
VI. L’ENTREPRISE ET LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES
VI.1. LES BESOINS DE L’ENTREPRISE EN COMPÉTENCES
VI.2. LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES INTERNES
VI.3. L’ACQUISITION DE NOUVELLES COMPÉTENCES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
2
3. INTRODUCTION
La compétence d’un individu est la somme de ses connaissances théoriques,
pratiques et ses aptitudes cognitives et attitudinales manifestées dans des
situations diverses de travail. " La compétence est l’ensemble de savoirs et de
savoir-faire intégrés et mobilisés par l’individu en fonction de sa personnalité et
son attitude dans un contexte évolutif de socialisation, incertain et dynamique
pour accomplir avec succès des taches ou des missions afin de satisfaire les
besoins des clients". (Chaabouni J. et Jouini K., 2005).
Pour Zarifian (1999), " La compétence est la prise d’initiative et de
responsabilité de l’individu pour des situations professionnelles auxquelles il est
confronté."
La compétence est avant tout une sorte de label comme une marque sur un
produit reconnu par sa qualité et ses caractéristiques intrinsèques
" La compétence renvoie avant tout à la personne, qu’elle met en avant un savoir
–faire opérationnel. " (Tanguy, 1996).
Elle se met en évidence dans les faits de la réalité du travail " Elle désigne
une capacité d’action située qui ne s’acquiert, ne se développe et ne se montre
que dans son exercice effectif, par son usage, lequel doit être reconnu et validé".
La compétence pour certains exige une reconnaissance par les autres pour
qu’elle soit valorisée " La notion de compétence renvoie l’idée de rapport aux
émotions d’exercice d’une aptitude et celle d’une exigence de reconnaissance ".
Elle s’intègre au mieux dans le projet du collectif et s’harmonise avec la
réalité du groupe en trouvant des solutions aux problèmes rencontrés " La
compétence engage la participation au traitement de problèmes qui se posent au
collectif " (Bertrand, 1996 ; Faverean, 1999).
La compétence constitue à nos jours une source de l’avantage compétitif et
de création de valeur ajoutée pour l’entreprise et pour la nation.
Elle renvoie à des aptitudes d’agir dans des situations difficiles et à
problèmes.
3
4. Les savoirs sont les connaissances théoriques qui portent sur les concepts,
les liaisons entre les concepts et l’explication des phénomènes.
Les savoirs-faire naissent de la confrontation entre les connaissances
théoriques et les situations réelles pratiques du travail.
Les savoirs-être permettent une adaptabilité et un comportement efficace
aux situations problèmes dans le contexte du travail, mesurant la réactivité
envers un environnement organisationnel.
En outre la notion de compétence a été définie selon plusieurs approches
telles que la psychologie, la sociologie, l’éducation, la gestion, etc.
Le tableau suivant retrace les différentes approches et conceptions de la
compétence selon chaque discipline (cité dans Chaabouni J. et Jouini K, 2005).
Approche Principaux auteurs Spécificités
compétence
Psychologie David Mc, Celland, La compétence fait référence
Bouatzis, à des attitudes, des traits de la personnalité et
Bernand, des connaissances.
Sociologie Witorski, Zarifian, La compétence se situe à l’intérieur des trois
Stroqbants champs : la formation, l’expérience, le
parcours de socialisation.
Education Malgalaire, La compétence est la capacité à faire usage
des savoirs.
-stratégique Hamel, Prahalad, La compétence comme source de l’avantage
compétitif / création de la valeur ajoutée.
Gestion La compétence comme savoir agir face à des
situations problèmes en respectant des
-GRH Le Boterf, Martinet, Silem critères de performance.
La compétence est en définitive "une intelligence pratique des situations qui
s’appuie sur des connaissances acquises et les transforment avec d’autant plus
4
5. de forme que la diversité des situations augmente". (Chaabouni J. et Jouini K,
2005).
Elle est dynamique et se définit "comme la prise d’initiative et de
responsabilité de l’individu sur des situations professionnelles auxquelles il est
confronté. (Chaabouni J. et Jouini K., 2005).
Le monde du travail a besoin aujourd’hui d’individus capables d’appliquer
leurs connaissances dans des contextes divers et des conditions technologiques
différentes et de réagir de manière autonome et pour cela que la notion de
compétence est très importante.
Elle constitue une richesse fondamentale pour la survie de l’entreprise et de
sa pérennité dans un environnement changeant et très instable où les techniques
et les modes de production ainsi que les normes et les exigences connaissent des
mutations en profondeur.
D’après les études sur la relation entre les compétences et la mobilité
externe, on trouve une relation entre la nature des compétences (spécifique ou
générale) et la mobilité externe.
En effet, lorsque la compétence est spécifique à l’entreprise dans laquelle
elle est utilisée, les deux partenaires ont intérêt à stabiliser la relation d’emploi.
La mobilité externe qu’elle soit subie ou choisie est réduite pour les salariés
détenant une compétence spécifique parce que le salarié a peu de chance de
trouver un emploi d’un niveau comparable dans le marché extérieur où les
compétences générales sont les plus prisées compte tenu de leur degré de
transférabilité dans des contextes différents et plus adaptables aux situations
d’emploi les plus variées. (Fondeur Y. et Sauvlat C., 2002).
I. LES COMPÉTENCES GÉNÉRALES.
Ce sont des compétences qui ne sont pas liées à une situation donnée du
travail, à un emploi particulier ou une organisation définie. Elles sont
transférables avec l’individu d’un milieu organisationnel à un autre comme la
connaissance des langues, de l’outil informatique, des éléments de management
5
6. ou d’autres disciplines théoriques et pratiques en sus de la spécialité noyau de la
profession d’exercice.
Les compétences de ce type sont, selon plusieurs auteurs, est à l’origine de
la mobilité à l’extérieur des frontières de l’entreprise et incitent les employés qui
ont bénéficié d’une formation par exemple diplômante de quitter l’organisation
si l’opportunité se présente devant eux.
Dupray A. et Hanchane (2000), soulignent en ce sens que " Le diplôme
assurerait une plus grande capacité de généralité à la formation en lui permettant
d’être reconnue et rétribuée en conséquence à l’extérieur de la firme, qu’a
organisée ".
II. LES COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES.
Les compétences spécifiques se rapportent à la spécificité du travail auquel
l’individu exerce une profession ou un métier dans une organisation et dans un
contexte particulier.
Elles s’acquièrent par l’expérience vécue au sein de l’entreprise au moment
de l’exécution du travail et en confrontant les différents problèmes et situations
ou en suivant des programmes de formation.
Les compétences de ce type sont de nature à inciter les salariés de rester
engagés et fidèles à leurs entreprises " La formation qualifiée de spécifique
désavantage plus la mobilité que la formation qualifiée de générale " (Dupray A.
et Hanchane S., 2000).
III. LA TRANSFÉRABILITÉ DES CONNAISSANCES.
Les connaissances d’après James (1950) ; Polanyi (1962) ; Hedlund et
Nonaka (1993) ; Nonaka et Takeuchi (1995), se définissent comme l’ensemble
des perceptions cognitives, des compétences, du savoir-faire ou encore de
l’expertise, intégrés dans les produits ou services.
Les connaissances se divisent en deux catégories à savoir :
-Les connaissances explicites : qui regroupent les informations, faits et
connaissances scientifiques qui peuvent être articulés, codifiés et donc transférés
6
7. de façon formelle par le moyen des méthodes systématiques telles que les règles
et procédures. (Nonaka et Takeuchi, 1995 ; Pollanyi, 1962, 1966).
Ce type de connaissances peut être transférable dans l’organisation elle-
même et en dehors de celle-ci au moment de mobilité que ce soit interne ou
externe. C’est à travers les compétences qui détiennent ce genre de
connaissances se fait le transfert d’un contexte à un autre.
C’est plutôt les connaissances explicites qui ont un caractère général qui
peuvent être véhiculées par les compétences à l’extérieur de l’organisation parce
qu’elles ont des aspects communs et facilement intégrables dans une situation
différente.
-Les connaissances tacites : qui sont acquises par l’expérience individuelle
dans un contexte très restreint et spécial. De ce fait, elles restent difficiles à
communiquer et à formaliser.
La connaissance tacite individuelle peut se trouver dans des schémas
mentaux, le savoir-faire, les habitudes, et la connaissance abstraite des individus
( Lyles et Schwenk, 1992 ; Starbuck, 1992).
Szulanski G. propose un processus à quatre phases pour un éventuel
transfert des connaissances :
-L’initialisation : la connaissance transférée est saisie et détectée par le
récepteur puis reconnue par l’entourage immédiat.
-L’adaptation : la connaissance est modifiée selon le besoin du récepteur
pour être adapté au nouvel environnement.
-La mise en place : c’est au moment de l’utilisation de la connaissance
transférée et l’installation des procédures.
-L’appropriation : la connaissance est institutionnalisée pour devenir partie
intégrante de l’unité réceptrice.
IV. LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE.
7
8. La formation professionnelle est actuellement considérée comme un
investissement de grande importance à coté des investissements en équipements
puisqu’elle est le facteur le plus déterminant quant à la survie et la pérennité des
organisations.
En effet, la formation continue est le moyen le plus efficace pour
développer les compétences des ressources humaines afin que l’entreprise gagne
en compétitivité, en performance et en rentabilité dans un environnement animé
par une rude concurrence et des mutations profondes qui ne cessent de
bouleverser tous les édifices mis en place et les normes et croyances suivies
depuis longtemps.
La formation professionnelle continue devant ces changements et ces
mutations tant organisationnelle que technologique ne peut qu’être stratégique
sous forme d’un processus de long terme pour accompagner l’organisation et le
personnel vers un progrès commun et négocié.
Face à un besoin de développement continu des compétences et des
connaissances pour s’adapter le plus rapidement possible aux changements dans
un contexte où les connaissances seront très vite dépassées, la formation occupe
une place privilégiée et centrale, dans un ensemble large et diversifié de
modalités d’acquisition et de développement des capacités organisationnelles.
El Akremi A. et Oumaya Kalbous R., (2004), distinguent deux types de
formation :
-La formation d’adaptation : qui est à caractère plutôt technique et se fait au
service de la compétitivité de l’entreprise. Elle accroît les compétences
opérationnelles et de savoir-faire du salarié, liées à son travail et à son
environnement.
Elle contribue plus à l’employabilité et la mobilité internes parce que son
contenu est orienté vers des situations locales et spécifiques pour résoudre des
problèmes liés au contexte purement propre à l’entreprise dont il est
probablement difficile de l’approprier ailleurs.
8
9. -La formation d’employabilité : est une formation à caractère général,
comme les langues, l’Internet, l’utilisation de l’outil informatique, les techniques
de communication et d’information. , qui se caractérise par un saut qualitatif
dans le réservoir des compétences d’un individu.
Elle accroît l’employabilité de l’individu que ce soit au sein de
l’entreprise ou à l’extérieur et élargit le champ des métiers.
IV.1. LA FORMATION PROFESSIONNELLE D’ADAPTATION AUX
CHANGEMENTS.
L’entreprise après avoir analysé et évalué les compétences internes compte
tenu des besoins dictés par l’évolution de la demande, les exigences de la qualité
et de la concurrence, les nouveaux modes et technique de gestion et de
production. , entame un programme de formation professionnelle de mise à
niveau de ses ressources humaines.
Le but de cette opération est d’adapter le personnel à tout changement pour
ne pas perturber la bonne marche de l’entreprise afin de ne pas perdre au pire
des cas le niveau actuel de compétitivité et de performance sur le marché et de
sauvegarder une image positive aux yeux de ses clients.
La formation d’adaptation est conseillée au moment du recrutement externe
de nouveaux salariés. C’est une opération d’intégration et de familiarisation des
nouveaux venus au sein du rouage de l’entreprise qui est considéré comme un
élément étranger même pour les plus expérimentés.
En effet, chaque entreprise détient une culture propre, des procédures
administratives adaptées à son contexte, un mode de gestion particulier, ce qui
peut engendrer des retards au niveau de l’assimilation et diminuer en
conséquence le degré d’efficacité et ceci a un coût qui se transforme en une
perte de compétitivité sur le marché.
9
10. IV.2. LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE DÉVELOPPEMENT DES
COMPÉTENCES.
Ce type de formation vient du postulat que les connaissances perdent son
efficacité et sa signification au fur et à mesure que le temps passe et les
changements s’accélèrent de plus en plus vite.
Il est en effet aujourd’hui admis que le développement des compétences est
une nécessité incontournable pour rester au diapason des changements qui
deviennent très fréquentes et ne pas céder le pas aux concurrents.
Les compétences d’hier ne sont plus valables aujourd’hui et celles de
maintenant ne seront plus d’actualité demain parce que les connaissances
deviennent vite obsolètes et sans utilité d’usage.
La formation continue est alors un atout majeur pour développer les
compétences des ressources humaines que se soient générales ou spécifiques.
V. LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET
L’EMPLOYABILITÉ.
L’employabilité constitue en effet une nécessité pour l’entreprise pour une
meilleure performance économique et une chance supplémentaire pour
l’employé pour développer ses compétences "Développer l’employabilité est à
la fois une nécessité pour l’entreprise et une opportunité pour les salariés "
(Bader, F., 2005).
Bader F. (2005), ajoute dans son discours que " L’entreprise, en
développant chez son personnel des compétences recherchées et diversifiées,
aura à tout moment et à sa disposition les compétences nécessaires pour suivre
l’évolution des technologies et des marchés du travail et cela renforce sa
performance
économique ".
"Les salariés peuvent aussi y trouver une opportunité en développant des
compétences recherchées par les entreprises, ils accroissent un capital de savoir-
10
11. faire, qui leur donne une sorte de protection sociale et un élément de sécurité sur
le marché du travail. " (Bader F., 2005).
Lepissier (2001) considère l’employabilité comme une contrepartie que les
organisations peuvent offrir à ses salariés afin de maintenir un lien social qui
répond en particulier au besoin de sécurité de chacun.
L’enjeu aujourd’hui est de s’adapter au contexte ou de laisser la scène aux
plus performants " Pour les entreprises aujourd’hui, c’est s’adapter ou
disparaître" (Lepissier, 2001).
Les conditions et les pratiques de gestion en matière des ressources
humaines comme la formation professionnelle, la mobilité et la motivation
constituent un préalable pour développer l’employabilité " Développer
l’employa bilié, c’est maintenir et développer les compétences des salariés ainsi
que les conditions de gestion des ressources humaines leur permettant d’accéder
à un emploi, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise, dans des délais et des
conditions favorables." (Lepissier, 2001).
De ce fait, l’employabilité qui impérativement développe les compétences
des individus peut aboutir à une mobilité externe ce qui constitue un
investissement manqué et un handicap majeur pour les entreprises.
L’enjeu est comment préserver les compétences rares pour qu’elles restent
fidèles à la firme sans pour autant négliger le développement de l’employabilité
facteur nécessaire de performance et d’adaptabilité dans un environnement qui
change sans cesse.
En outre, il est démontré qu’il y a une relation positive entre
l’employabilité et les compétences " Il existe un lien de cause à effet entre le
développement des compétences et le développement de l’employabilité "
(Monbeig C. et al., 2005).
L’entreprise pour pouvoir gagner le pari de la compétitivité et s’adapter au
mieux aux différents changements tant économiques qu’organisationnels et
11
12. technologiques devrait miser selon l’avis partagé de tous les auteurs sur les
compétences des ressources humaines.
C’est en effet, seules les compétences disponibles au sein de l’organisation
ou recrutées à partir du marché extérieur peuvent aller de l’avant et réaliser les
objectifs dans de bonnes conditions vu leur savoir –faire et leurs aptitudes aux
différentes situations même les plus difficiles.
Les compétences d’aujourd’hui ne sont plus valables demain compte tenu
de l’obsolescence des connaissances ce qui exige de la part des individus et des
organisations un effort continu de développement des compétences.
Il est fort admis que la formation professionnelle constitue l’un des moyens
les plus efficaces pour développer les compétences des salariés.
La formation professionnelle continue pour qu’elle ait des effets positifs sur
les qualifications acquises devrait avoir une vision stratégique c’est à dire selon
une planification de moyen et long terme.
VI. L’ENTREPRISE ET LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES.
Nous vivons actuellement des mutations sans précédent à tous les niveaux
technologiques, organisationnels et environnementaux ce qui incite les
entreprises à promouvoir ses ressources afin de s’adapter au nouveau contexte.
Des nouveaux défis de concurrence et de compétitivité dictés par les lois du
marché viennent perturber les règles mises en place, les structures classiques et
les modes de gestion des ressources humaines archaїques.
Il est impérativement de changer les références, l’horizon et la cadence pour
épouser une gestion stratégique envers les ressources humaines considérées
comme richesse et un atout principal pour gagner le pari de la concurrence et de
la compétitivité en misant beaucoup plus sur les compétences que sur les
qualifications..
VI.1. LES BESOINS DE L’ENTREPRISE EN COMPÉTENCES.
L’entreprise dans le nouveau paradigme change de stratégie et de pratiques
de gestion de ses ressources. La gestion des ressources humaines passe alors
12
13. d’une gestion rigide des postes à la gestion des compétences ou par les
compétences.
L’organisation compte tenu des mutations de l’environnement, des relations
et des configurations des marchés des biens et services et de l’emploi, cherche à
favoriser davantage de réactivité, de flexibilité et de mobilité des salariés tant
interne qu’externe.
Elle doit impérativement s’adapter aux changements par le développement
des compétences disponibles ou d’en recruter les oiseaux rares à partir du
marché externe.
6.1.1. Les besoins d’adaptation aux changements.
Tout changement que ce soit organisationnel, de structure, technologique ou
autre nécessite une période plus au moins longue d’adaptation et ce compte tenu
du degré de cette mutation, sa nature, ses effets immédiats ou non sur les
moyens de production, la réactivité de l’entreprise en question et l’état des
compétences de ses ressources humaines.
L’entreprise qui vit aujourd’hui dans un environnement de plus en plus
instable où les changements sont fréquents adopte une position préventive en
cherchant une grande flexibilité et une réactivité en investissant dans son capital
humain.
C’est en effet, les compétences humaines qui peuvent trouver les solutions
adéquates à tous les problèmes posés à l’organisation afin de dépasser les
obstacles et les périodes de transitions sans perte de compétitivité et de
performance.
6.1.2. Les besoins de compétitivité et de performance.
Toute entité économique cherche à réaliser une performance viable pour
dégager une valeur ajoutée capable de développer l’organisation et d’être
compétitive sur le marché.
Pour réaliser cet objectif, l’entreprise a besoin en plus des moyens
techniques et technologiques, de la compétence de ses ressources humaines qui
13
14. peuvent par leur savoir –faire et leurs connaissances renouvelées et ajustées
suivre le rythme des changements et s’adapter le plus rapidement possible aux
nouvelles technologies et aux différentes exigences du marché.
Les compétences sont donc nécessaires pour augmenter la productivité de
la firme et d’être plus flexible aux changements et aux mutations tant
organisationnelles que technologiques.
C’est pour cette raison que la majorité des organisations investissent dans la
formation professionnelle en développant les compétences de ses employés
parce que c’est la seule voie de gagner en performance et de rester dans la
course.
Pour rompre avec des modèles de gestion traditionnels basés sur les postes
de travail de type taylorien et de tenir compte des changements et des
circonstances de la nouvelle donne, l’entreprise procède par le développement
des compétences.
Le développement des compétences est une démarche stratégique de long
terme visant à réaliser une performance économique durable, de chercher des
capacités nouvelles de réaction à des évènements imprévus ou une adaptabilité à
des situations de grande turbulence et d’incertitudes.
Hamel et Prahalad, (1989) affirment en analysant les firmes américaines et
japonaises durant les années 80 que les entreprises qui ont réussi sont celles qui
raisonnent en termes de compétences.
L’entreprise vit actuellement dans un environnement instable et
concurrentiel en face de grands défis économiques, organisationnels,
technologiques, socioculturels et stratégiques.
Elle cherche en conséquence à s’adapter au nouvel environnement en
développant les compétences disponibles ou de les acquérir de l’extérieur.
La formation professionnelle continue constitue alors l’un des moyens les
plus redoutables pour développer les compétences afin d’être à la hauteur des
défis rencontrés et de gagner le pari d’une rude concurrence.
14
15. Les salariés dans ce contexte de grandes mutations tant technologiques
qu’organisationnelles ne peuvent désormais plus rester sur ces acquis
continuellement dépassés et mis en cause.
Les compétences sont évaluées de manière individuelle et les détenteurs se
trouvent confrontés à la réalité des faits pour conserver l’emploi en question, de
développer les acquis au travers des diverses modalités de formation continue ou
d’être muté ailleurs.
Les mutations que connaît le monde contemporain dans tous les
domaines, ne laissent les entreprises neutres et sans réactions face aux
changements dans le système productif, les pratiques de management, les
métiers et la gestion des ressources humaines.
Toute entreprise qui se veut concurrentielle et au diapason de la nouvelle
donne cherche à mieux rentabiliser son potentiel confiance envers ses clients et
partenaires par la diversification de ses produits tout en misant sur la qualité et la
performance.
Le pari stratégique ne se gagnera pas seulement à travers l'intensification
des moyens financiers et techniques mais surtout par le biais des compétences
des hommes.
Ainsi, l'entreprise d'aujourd'hui se trouve confronter avec une réalité
nouvelle à savoir l’acquisition des compétences à partir du marché externe ou de
les développer intérieurement moyennant des programmes de formation
professionnelle continue ciblés.
S’il y a pénurie de compétences constatée à un moment donné, quelle est
la réaction des entreprises face à ce problème épineux : faut-il recruter ou
développer les compétences ?
Chacune des deux stratégies a ses raisons d’être, ses méthodes de
réalisation, ses risques et ses logiques.
Seules les expériences vécues peuvent nous renseigner sur le bien fondé
des démarches prises en compte et leur efficacité relative.
15
16. Les exigences du marché qui s'oriente vers la diversification des produits
pour satisfaire au mieux les clients dan un environnement concurrentiel et des
mutations technologiques sans précédent que nous vivons actuellement ne
laissent les entreprises indifférentes face à ce fléau de bouleversement
L’effort d’adaptabilité des entreprises à l'égard de ses profonds
changements venus secouer ses quiétudes ne se mesure pas seulement en termes
techniques et financiers mais également et surtout en terme capital humain et
portefeuille des compétences. C’est fini l'ère de la protection de l'Etat avec
l'avènement de la mondialisation et son libéralisme économique.
Et maintenant c'est en effet les ressources humaines qui deviennent une
source rare et stratégique autant sinon plus que le capital et la technologie.
Le capital compétences détenu par chacun des mortels est recherché et
développé par la formation continue.
L’entreprise qui se veut performante à long et à moyen terme dans un
environnement instable et concurrentiel doit faire des prospections et des
prévisions à partir des outils appropriés compte tenu de scénarios et
d'hypothèses afin de prévoir d’avance les difficultés et les problèmes qu'elle va
les rencontrer dans son chemin.
On note entre autres la gestion prévisionnelle des ressources humaines
(GPRH) comme outil utilisé par les entreprises pour dégager l'état des lieux dans
un avenir proche et lointain.
Cet outil peut s'avérer efficace dans la gestion des emplois et des
compétences dans le sens d'une connaissance avant terme des pénuries
éventuelles en matière de qualifications et de compétences demandées par
l’activité ou en cas d'un changement de structure.
L’entreprise dans son parcours cherche une grande efficacité à travers
l'élimination des éléments de gaspillage comme le sureffectif et de développer
davantage son portefeuille en compétences, atout majeur pour une performance
certaine et durable.
16
17. L’adéquation entre les ressources en compétences disponibles et les
besoins est une opération d'optimisation nécessitant des outils de prévision
comme la GPRH et une connaissance de tous les aspects
du personnel en matière de qualifications, de compétences, des emplois, des
postes et les parcours de carrières du personnel.
Les parcours de compétences devraient être définis à partir des
référentiels de métiers et des compétences.
Une grille de compétences actualisée est nécessaire pour évaluer les
qualifications des salariés et leurs compétences disponibles et prévisionnelles.
Le besoin des entreprises en compétences est optimisé grâce à tous les
outils énumérés ci-dessus. La bonne tenue, la mise à jour et la richesse des
informations tant qualitatives que quantitatives de ses outils sont un gage de
réussite et de bonne conduite.
L’évolution de l’activité de l’entreprise, son expansion, son essor, son
développement demande beaucoup de personnel qualifié et compétent en plus
des moyens financiers, techniques et logistiques.
Les exigences manifestées par les clients en présence d’une concurrence
poussée nécessitent inéluctablement de produire selon les normes de la qualité et
de la certification, poussent les entreprises à utiliser des personnes qualifiées et
compétentes.
Les mouvements à l’intérieur de l’entreprise par l’occasion des diverses
promotions et les départs pour motifs de retraites, de licenciements, de
démissions et autres risquent de générer un vide momentané ou durable dans des
postes parfois stratégiques et qu’il est urgent de les combler sans attendre.
L’aménagement des postes et des fonctions par la fusion de certaines taches,
la suppression d'activités ou l'enrichissement du contenu pourrait
conduire à des reconversions et des mobilités dans le corps du personnel
moyennant un apport de compétences.
17
18. La réorganisation des services de l’entreprise compte tenu des
changements du système de gestion ou de production serait à l’origine d’un
éventuel acquisition de compétences s’il s’avère qu’il y a un manque ou
insuffisance.
Il est de même pour le cas d’une dispersion géographique pour un besoin de
la clientèle.
L’adaptation et la mise à niveau des ressources humaines existantes à
l’évolution technologique et managériale comme l’acquisition de nouveaux
matériels informatiques où la venue de nouvelles machines de production et
l’adoption des techniques de gestion modernes nécessitent l’accroissement du
potentiel des compétences de l’entreprise.
Il va sans dire que toute restructuration au niveau de l’entreprise et tout
changement à l’échelle des objectifs et des stratégies touchent au plein cœur la
sphère des compétences.
Donc, par l’intermédiaire des outils évoqués plus haut comme les grilles des
compétences, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, le
référentiel des compétences et compte tenu des exigences stratégiques et
environnementales, l’entreprise fixe ses choix quant au recrutement ou au
développement des compétences.
L’entreprise peut satisfaire ses besoins en compétences en développant les
compétences existantes pour plusieurs raisons comme le faible coût, la
connaissance de l’entreprise depuis plusieurs années, l’engagement
organisationnel et l’adhésion à une certaine culture déjà enracinée depuis
longtemps.
Le soutien organisationnel est nécessaire pour développer les compétences
surtout au niveau de la formation continue, la motivation, la responsabilisation,
l’enrichissement des tâches et la mobilité interne.
Certaines compétences de grande valeur sur le marché peuvent chercher
des opportunités meilleures qui se présentent devant elles pour émigrer à
18
19. d’autres organisations plus performantes et plus généreuses en matière de
rémunérations et conditions avantageuses de travail.
La fidélisation des compétences aux projets de l’entreprise passe par une
vision dynamique et stratégique de la relation contractuelle et un environnement
de progrès technologique et des modes de gestion renouvelés aidant la
communication, l’écoute et l’information.
De nouveaux outils de diagnostic, d’évaluation et de gestion des
compétences sont plus que nécessaires.
VI.2. LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES INTERNES.
L’entreprise après avoir pris connaissance d'une pénurie de compétences
compte tenu d'une logique préventive basée sur un système de gestion
prévisionnelle des ressources humaines et d'une gestion dynamique des grilles
de compétences, lance un programme de développement des compétences.
L’entreprise doit mettre en place un plan de formation professionnelle
continue pour pallier toutes les insuffisances et les manquements en
compétences.
Le plan de formation pluriannuel contient les priorités, les types de
qualifications à pourvoir, le budget, les modalités pédagogiques, le niveau de la
formation, l’achat de la formation, les périodes, le personnel concerné, les
dispositifs de formation. , etc.
Le besoin immédiat sera comblé par des compétences disponibles via des
techniques de mobilité professionnelle et de reconversion si le changement ne
demande pas une formation supplémentaire.
La promotion par des concours internes ou par liste d'aptitude ne permet pas
d'acquérir de compétences nouvelles. En effet, ces deux modes de promotion ne
tiennent pas compte des aptitudes comportementales et relationnelles dans la
réalité des faits des candidats.
Les premières sont basées sur des connaissances théoriques par contre les
deuxièmes sont subjectives.
19
20. Ainsi, le seul moyen crédible et accepté par tout le monde pour développer
les compétences au sein d'un organisme est la formation professionnelle.
Mais pour engager un plan de formation réussi et efficace afin de
développer les compétences il y a lieu de bien connaître les vrais besoins de
l'entreprise et à temps pour ne pas accumuler les retards d'ajustement et de
financer inutilement des actions de formation inadaptées.
La gestion prévisionnelle des ressources humaines appuyée par une gestion
des carrières et une évaluation permanente du personnel constitue une démarche
rationnelle pour détecter les failles avant terme et d'en remédier à temps
efficacement.
Malheureusement, toutes les entreprises ne sont pas outillées par ses
dispositifs de gestion moderne. De ce fait, elles trouvent en conséquence des
difficultés énormes pour s'adapter aux mutations technologiques,
organisationnelles, institutionnelles et socio-économiques d’aujourd’hui.
L’entreprise doit motiver par l'intermédiaire de la formation en plus d'autres
moyens pécuniaires et de promotion dans le déroulement des carrières en
enrichissant le contenu et en responsabilisant davantage pour bien conserver les
compétences et les décourager de quitter pour un concurrent potentiel.
C’est pour cette raison qu’on parle actuellement de gestion de compétences
et encore mieux de la gestion par la compétence.
L’entreprise pour certains comme le montre une étude menée par un groupe
de travail à l’école nationale d’administration française est orientée vers
l’intérieur pour faire face aux pénuries de compétences.
Les raisons essentielles sont d’une part la faiblesse des marchés
professionnels et le dysfonctionnement du marché du travail et d’autre part
chaque entreprise à une culture différente et il est difficile de trouver à partir des
concours externes basés sur des connaissances globales de nature académiques
les oiseaux rares surtout pour un besoin immédiat.
20
21. Les entreprises font souvent recours à la formation, à la mobilité interne et
aux reconversions des salariés pour développer leurs compétences en rapport
avec un environnement connu et maîtrisé eu égard aux nouveaux recrus malgré
leurs qualifications et compétences acquises ailleurs.
VI.3. L’ACQUISITION DE NOUVELLES COMPÉTENCES.
L’entreprise en cas de pénurie de main-d’œuvre qualifiée et compétente
dans le marché interne, cherche des candidats de valeur du marché extérieur
après analyse auparavant des besoins de la firme en compétences. L’entreprise
doit évaluer en premier les compétences existantes et si elles peuvent combler le
déficit constaté directement ou après des actions de formation continue ciblées.
L’utilisation des compétences internes peut être bénéfique en coût et
surtout en adaptabilité des personnes dans leur environnement et au contexte du
travail puisqu’elles sont habituées aux rouages, procédures et à la culture et aux
valeurs de l’entreprise.
Mais, la mobilité interne ne peut pas toujours combler le déficit surtout
dans un environnement de grande incertitude et changeant d’une manière rapide.
Certaines compétences rares et indispensables pour certaines activités de
grande importance nécessitent un recrutement d’urgence du marché extérieur.
Malgré le problème du coût qui peut être excessif mais l’apport en
rentabilité et performance peut être décisif pour l’organisation afin de réaliser
des projets stratégiques.
Les nouvelles compétences venues de l’extérieur peuvent créer un
dynamisme, une concurrence et du sang nouveau dans le groupe à travers de
nouvelles expériences et d’échanges qui peuvent être intéressants et constructifs.
L’adaptabilité des grandes compétences dans un contexte particulier peut
poser des problèmes mais cela ne constitue pas un frein de taille.
21
22. Le point essentiel c’est l’implication et l’engagement des compétences aux
objectifs de l’entreprise d’une part et le soutien organisationnel aux nouveaux
venus.
En règle générale, l'entreprise ne fait recours au recrutement des
compétences à partir du marché extérieur qu'après l'utilisation de toutes les
opportunités offertes intérieurement et ceci pour promouvoir les ressources
humaines existantes et d'en tirer profit des potentialités internes avant de les
chercher ailleurs.
Dans des cas de figure, les ressources demandées ne sont pas disponibles à
l'intérieur de l'entreprise ce qui la contraint de recruter de l'extérieur moyennant
des précautions à prendre afin d'acquérir à bon escient l'élément adéquat
manquant au puzzle.
Cette tâche de dénicher l'oiseau rare n'est pas une démarche facile dans un
marché dysfonctionné où la certification des compétences et des qualifications
est mal connue.
Pour pouvoir recruter des compétences du marché externe sans risque
d'erreur, il faudrait qu'il existe un marché efficient des compétences et un
système de certification reconnu et fiable.
Certains auteurs pensent que l'environnement actuel caractérisé par une
grande mobilité dans le marché du travail et une instabilité croissante des postes
d'emploi accompagné par une précarité sans précédent favorise l'émergence d'un
marché des compétences de plus en plus performant.
Cette tendance est confirmée par l'étude menée par Alain Bernard A.,
Besson D. et Haddadj S., (1999) sur le système productif américain.
Selon cette étude, la plupart des entreprises tendent à choisir la facilité en
recrutant les compétences à partir du marché extérieur en cas d'une pénurie et
seule une minorité vise à développer les compétences afin de créer une
dynamique interne à l'organisation.
Il est communément admis qu'en court terme et dans une situation d'urgence
22
23. l'entreprise fera recours au marché extérieur en risquant parfois de ne pas
atteindre le cible mais l'attente sans agir est parfois très coûteuse et dangereuse
en terme de crédibilité pour l'organisation.
Pour pouvoir recruter du marché externe dans de bonnes conditions, il est
recommandé de perfectionner les moyens de recrutement.
Le concours externe organisé par l'entreprise est souvent mal adapté pour
sélectionner le candidat le mieux compétent pour occuper le poste désigné.
En effet, le concours de contenu académique et générique ne peut en aucun
cas déceler les qualités des candidats exigées par les postes dont notamment les
capacités relationnelles, comportementales, d'adaptabilité, de créativité. , etc.
Seuls des professionnels du métier et après essai et analyse pour chaque
candidat en rapport avec des situations réelles de travail peuvent nous renseigner
avec certitude.
Malgré tout, le recrutement externe reste un moyen parfois complémentaire
et parfois de grande importance pour l'entreprise.
Ce mode d'acquisition des ressources rares peut constituer un élément
d'enrichissement pour l'entreprise dans le sens où il peut injecter du nouveau
sang frais pour les ressources existantes tout en créant un climat de concurrence
et de dynamisme.
L'évolution du marché de l'emploi vers une professionnalisation accrue et
une grande mobilité des compétences où les frontières sont devenues
perméables, l'achat des qualifications et des compétences deviendra pour pas
longtemps dans les cultures.
Il y a actuellement deux tendances complémentaires et non contradictoires
pour résoudre le problème que rencontre chaque entreprise en situation de
pénurie en compétences à savoir de les développer à partir des ressources
humaines via la formation professionnelle continue ou de les acquérir à partir du
marché externe.
L'évolution d'aujourd'hui dans le monde du travail connaît une tendance de
23
24. plus en plus vive vers l'instabilité et la précarité ce qui implique une mobilité de
plus en plus grande des compétences et ceci va créer une nouvelle aire où se
confronte l'offre et la demande des qualifications compétentes d'où l'émergence
d'un nouveau marché qu'on peut l'appeler : marché des compétences.
C'est un problème de société que les entreprises françaises préfèrent encore
développer les ressources humaines disponibles en conformité avec les principes
de fidélité et de culture socialiste mais hélas le vent de la mondialisation a tout
secoué.
Ainsi, on connaît dans l'autre rive de l'atlantique d'autres éthiques et d'autres
considérations pour enfin compter sur un marché de compétences.
L'entreprise pourrait en toute logique compter sur les deux marchés selon
les opportunités offertes devant elle compte tenu de plusieurs considérations à
savoir : la professionnalisation du marché externe, l'urgence de l'opération, la
nature de l'action, les objectifs assignés, la stratégie adoptée,...,etc.
Néanmoins, le marché des compétences ne peut se développer loin des
programmes de la formation continue tout en commençant par une formation de
base riche et diversifiée orientée vers l'efficacité et la performance.
CONCLUSION
La revue de littérature montre sans équivoque que la formation professionnelle
avec ses multiples formes et facettes est la principale source de développer les
compétences de l’individu.
Les entreprises qui cherchent davantage de performance ne résignent pas sur
les moyens pour parvenir à doter son personnel de la formation adéquate et
selon les besoins tout au long de la carrière de chacun.
La formation professionnelle intra ou inter entreprise constituent pour les
firmes modernes un investissement pertinent et stratégique car le gain en
concurrence et productivité passe par les nouvelles compétences des ressources
humaine dans un monde où la réactivité et la flexibilité des marchés et des
organisations sont monnaies courantes.
24
25. De plus, les compétences ne sont jamais acquises pour toujours car les
changements et les variations dans le monde des affaires et des technologies ne
cessent de s’accroître de plus en plus vite.
Il n’est donc impensable de développer les compétences des ressources
humaines sans investir dans la formation professionnelle.
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