Dassault Mirage 4000
L'unique exemplaire de l'appareil, conservé au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget. | ||
Constructeur | Dassault Aviation | |
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Rôle | Avion de chasse expérimental | |
Statut | Prototype | |
Premier vol | ||
Mise en service | jamais | |
Date de retrait | (dernier vol) | |
Nombre construits | 1 | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | Snecma M53-2 À partir de 1987 : Snecma M53-P2 |
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Nombre | 2 | |
Type | turboréacteur avec postcombustion | |
Poussée unitaire | M53-2 : 5 500 kg sans PC et 8 500 kg avec PC M53-P2 : 6 560 kg sans PC et 9 700 kg avec PC 78 kN sans PC et 103 kN avec PC |
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Dimensions | ||
Envergure | 12 m | |
Longueur | 18,7 m | |
Hauteur | 5,80 m | |
Surface alaire | 73 m2 | |
Masses | ||
À vide | 13 400 kg | |
Carburant | 5 100 kg | |
Avec armement | 16 100 kg | |
Maximale | 32 000 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 2 445 km/h (Mach 2,2) | |
Plafond | 20 000 m | |
Vitesse ascensionnelle | 18 300 m/min | |
Rayon d'action | 2 000 (1 930 en capacité stratégique mission hi-lo-hi avec un missile ASMP, un réservoir central de 1 700 l et deux largables de 2 000 l) km | |
Charge alaire | 220 kg/m2 | |
Rapport poussée/poids | supérieur à 1 | |
Armement | ||
Interne | 2 canons DEFA 30 mm | |
Externe | 8 000 kg de charges externes sur 9 points d'emports comme R550 Magic II + GBU + réservoir + radar de suivi de terrain en pod (maximum de 6 missiles air-air : 2 R550 Magic II et 4 Matra R530); configuration d'attaque au sol : 27 bombes de 250 kg, ou 6 bombes d'une tonne, ou 4 paniers de 16 ou 36 roquettes, ou 4 missiles air-sol AS-30L, ou 2 antiradar AS.37 Martel, ou un nucléaire ASMP et deux missiles air-air Magic II)[1] | |
Avionique | ||
Radar Thomson-CSF RDM (Radar Doppler Multifunction, connu également sous le nom de Cyrano 5) | ||
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Le Mirage 4000 est un prototype d'avion de chasse développé par Dassault Aviation comme une version biréacteur du Mirage 2000. Les deux avions partagent certaines caractéristiques comme leurs moteurs, leurs ailes delta et les commandes de vol électriques. Le développement du prototype a été entièrement financé par son constructeur, mais n'a débouché sur aucune construction en série.
Conception[modifier | modifier le code]
Les études pour le Super Mirage 4000 ont été lancées en 1976, en parallèle de celles du Mirage 2000 qui venait d'être choisi pour équiper l'armée de l'Air à l'origine comme successeur au bombardier Mirage IV puis comme chasseur. Comparable en taille au F-15A Eagle américain et supérieur en limite de manœuvrabilité (F-15: incidence maximale : 19°, facteur de charge max: 7 g - M 4000: incidence max: 26°, facteur charge max: +9g) , l'avion est largement construit en matériaux composites afin de réduire son poids au maximum. Il est équipé de plan canard ajustable en vol. Sa dérive est la première au monde fabriquée en composite de carbone ; creuse, elle contient un réservoir de carburant augmentant considérablement l'autonomie de l'appareil (la dérive a la surface d'une aile de Mirage F1). Au total, le Mirage 4000 emporte trois fois plus de carburant que le Mirage 2000.
Le prototype piloté par Jean-Marie Saget fait son premier vol le , soit un an après celui du Mirage 2000 ; pendant ce vol, il atteint la vitesse de Mach 1,6. Le , lors de son sixième vol d'essai, l'avion dépasse Mach 2 grâce à ses deux moteurs M-53 prélevés du programme Mirage 2000.
L'Arabie saoudite et l'Irak se montrent intéressés par le projet, l'avion devant être renommé Mirage 4000 et repeint aux couleurs du désert, mais les négociations n'aboutissent pas. Engagée dans le programme du Mirage 2000, la France refuse de financer les cinq avions de présérie souhaités par le constructeur. Le programme est finalement abandonné à la fin des années 1980, Dassault n'ayant pas trouvé d'acheteur.
À partir du 280e vol (le 22 mai 1987), l'unique Mirage 4000 est propulsé par des Snecma M53-P2, puis à partir du 319e vol (16 septembre 1987), il mène des essais depuis Istres dans le cadre du programme ACX Rafale. Il vole 18 minutes à Mach 2 le 22 décembre 1987.
Le prototype effectue un total de 336 vols, le dernier ayant lieu le [2].
Il se trouve au musée de l'Air et de l'Espace depuis octobre 1992. Entre-temps, il a été repeint aux couleurs des prototypes de Dassault et renommé Super Mirage 4000[3].
Culture populaire[modifier | modifier le code]
Le Mirage 4000 a été utilisé dans le film Un ticket pour l'espace (2006), dans une scène tournée au musée de l'Air et de l'Espace de l'aéroport du Bourget. Le Mirage 4000 est aussi présent dans le jeu War Thunder depuis la mise à jour "Air Superiority", parue le 14 décembre 2023, au rang VIII avec un battle rating (B.R.) de 12.7.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Développement lié
Ordre de désignation
- Mirage III - Mirage IV - Mirage 5 - Mirage F1 - Mirage G/G4/G8 - Avion de combat futur/Mirage G8A - Mirage 2000 - Mirage 4000 -
Articles connexes
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) « Photo Storage », sur photobucket.com (consulté le ).
- Rocher 2023, p. 106.
- Rocher 2023, p. 108.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Alexis Rocher, Super Mirage 4000, le rêve inachevé, Skyshelf (Bruxelles), , 152 p. (ISBN 9789083330105, lire en ligne).
- Jacques Desmazures et Thierry Prunier, « Mirage 4000, les acteurs du programme racontent », Le Fana de l'Aviation, no 592, , p. 52-61.