Abbaye de Rivalta
Abbazia di Santa Maria di Rivalta
Rivalta Scrivia
Type | |
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Fondation |
21 janvier 1181 |
Diocèse | |
Dédicataire | |
Style | |
Début de construction |
1181 |
Fin de construction |
milieu du XIIIe siècle |
Religion | |
Ordres religieux |
Pays | |
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Province | |
Commune | |
Région historique |
Coordonnées |
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L'Abbaye de Rivalta est une ancienne abbaye cistercienne, située en Italie, dans la commune de Tortone (Piémont, Alexandrie).
Localisation et toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Fondation
[modifier | modifier le code]Vers la fin du XIIe siècle, un ermite, Ascherio, fonde une petite communauté monastique à Rivalta ; rapidement, Ascherio prend conscience que la stabilité de sa communauté passe par l'affiliation à un ordre plus important. Cette incorporation lui permet aussi d'avoir une légitimité institutionnelle face aux structures ecclésiastiques locales peu enclines à laisser se développer des formes d'érémitisme sans contrôle. Sur les conseils du cardinal Guglielmo, lui-même ancien moine de Chiaravalle, Ascherio choisit de s'affilier à l'abbaye de Lucedio, de l'ordre cistercien[3],[4].
Croissance
[modifier | modifier le code]Comme d'autres monastères cisterciens italiens (notamment Lucedio ou Casanova, l'abbaye est rejointe, à peu de distance, par un petit noyau de proches, notamment des femmes, généralement veuves), accueillies en tant que consœurs spirituelles, quoique laïques. Cette présence hors de l'enceinte monastique permet à l'abbaye d'accroître son influence[5].
Du vivant d'Ascherio (il meurt en 1185), il avait déjà fondé une seconde abbaye, celle d'Acqualunga. Avant sa mort, il convainc cette seconde communauté d’adhérer également à l'ordre cistercien, et Acqualunga s'affilie à Rivalta[6].
Commende et déclin
[modifier | modifier le code]En 1538, le pape Paul III unit la communauté de Rivalta à la congrégation (bénédictine) de l'abbaye du Mont-Cassin ; en pratique, ce sont les moines de San Nicolò del Boschetto (it), à Gênes, qui succèdent aux cisterciens le ; rapidement (au cours du XVIe siècle, l'abbaye devient une église paroissiale ; les Bénédictins l'abandonnent au XVIIe siècle[2].
Architecture
[modifier | modifier le code]L'abbaye est demeurée dans un état presque intact.
Le cloître
[modifier | modifier le code]L'église abbatiale
[modifier | modifier le code]L'église est en forme de croix latine à trois nefs et à transept, orientée à l'est ; les nefs sont longues de trois travées. Selon la tradition du plan cistercien, le chœur est entouré de deux chapelles latérales de chaque côté. La particularité de cette abbatiale se trouve dans l'ornementation des piliers, qui diffère pour chacun d'entre eux[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Vindobonae, , 491 p. (OCLC 186901922, lire en ligne), p. 180.
- Luigi Zanoni, « Rivalta Scrivia », sur Certosa di Firenze (consulté le ).
- Nicole Bouter 2000, Cécile Caby, « Les cisterciens dans l'espace médiéval italien », p. 576.
- (it) Guido Cariboni, La via migliore : pratiche memorali e dinamiche istituzionali nel liber del capitolo dell'abbazia cistercense di Lucedio, Münster, Lit Verlag (de), coll. « Vita regularis », , 243 p. (ISBN 9783825891619, OCLC 181558459, lire en ligne), p. 62.
- Nicole Bouter 2000, Cécile Caby, « Les cisterciens dans l'espace médiéval italien », p. 591.
- (de) Franz J. Felten et Werner Rösener, Norm und Realität : Kontinuität und Wandel der Zisterzienser im Mittelalter, Münster, Lit Verlag (de), coll. « Vita regularis », , 620 p. (ISBN 9783643104083, OCLC 906608092, lire en ligne), p. 421.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Nicole Bouter 2000] Nicole Bouter (dir.), Unanimité et diversité cisterciennes : filiations, réseaux, relectures du XIIe au XVIIIe siècle ; actes du Quatrième Colloque International du CERCOR, Université de Saint-Étienne, , 715 p. (ISBN 9782862721774, lire en ligne)