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Trois mélodies, op. 7 (Fauré)

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Trois mélodies est un ensemble de mélodies pour voix seule et piano, de Gabriel Fauré. Les trois mélodies sont : Après un rêve (Op. 7, No. 1), l'une de ses mélodies les plus connues, Hymne (Op. 7, No. 2), et Barcarolle (Op. 7, No. 3). Les trois mélodies ont toutes été écrites entre 1870 et 1877, et publiées en 1878. [1] Elles n'ont pas été à l'origine conçues pour être toutes trois associées. En effet, l'opus numéro 7 leur fut attribuées rétrospectivement dans les années 1890[2].

Après un rêve

Après un rêve décrit la fuite rêvée d'amants loin de la terre et "vers la lumière". Les dernières strophes ramènent le rêveur à la réalité tandis que la nuit s'éteint progressivement. Le poème, écrit par Romain Bussine est inspiré d'un poème italien anonyme : Levati sol que la luna è levata . [1]

Texte

Dans un sommeil que charmait ton image
Je rêvais le bonheur, ardent mirage,
Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore,
Tu rayonnais comme un ciel éclairé par l'aurore;

Tu m'appelais et je quittais la terre
Pour m'enfuir avec toi vers la lumière,
Les cieux pour nous entr'ouvraient leurs nues,
Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues,

Hélas! Hélas! triste réveil des songes
Je t'appelle, ô nuit, rends-moi tes mensonges,

Reviens, reviens radieuse,
Reviens ô nuit mystérieuse![3]

Hymne

Hymne est mis en musique sur un poème de Charles Baudelaire. Le fait référence aux thèmes récurrents du paradoxe de Baudelaire : la spiritualité de ce qui est sensuel et la sensualité de ce qui est sanctifié. La mise en musique par Fauré s'articule subtilement autour de cette idée. Hymne, tout comme Après un rêve, conserve une ambiance éthérée.

Texte

À la très chère, à la très belle,
Qui remplit mon coeur de clarté,
À l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en immortalité,
Salut en immortalité!

Elle se répand dans ma vie,
Comme un air imprégné de sel,
Et dans mon âme inassouvie,
Verse le goût de l'Eternel.

Sachet toujours frais qui parfume
l'athmosphère d'un cher réduit,
encensoir oublié qui fume
en secret à travers la nuit.

Comment, amor incorruptible,
T'exprimer avec vérité?
Grain de musc, qui gîs invisible,
Au fond de mon éternité?

À la [très bonne], à la très-belle,
Qui remplit mon coeur de clarté,
À l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en immortalité,
Salut en immortalité![4]

Barcarolle

Le texte de la troisième pièce, Barcarolle, a été écrit par Marc Monnier. Sous une forme barcarolle, cette pièce s'appuie sur un rythme 6/8. [5]

Texte

Gondolier du Rialto
Mon château c'est la lagune,
Mon jardin c'est le Lido.
Mon rideau le clair de lune.
Gondolier du grand canal,
Pour fanal j'ai la croisée
Où s'allument tous les soirs,
Tes yeux noirs, mon épousée.
Ma gondole est aux heureux,
Deux à deux je la promène,
Et les vents légers et frais
Sont discret sur mon domaine.
J'ai passé dans les amours,
Plus de jours et de nuits folles,
Que Venise n'a d'ilots
Que ses flots n'ont de gondoles.[6]

Les références

  1. a et b Feeney, « Après un rêve ("Dans un sommeil"), song for voice & piano, Op. 7/1 », Allmusic (consulté le )
  2. eZ Systems et Bru Zane Media Base, « Après un rêve (Gabriel Fauré) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  3. Après un rêve (The LiederNet Archive) Accessed February 13, 2008.
  4. Hymne (The LiederNet Archive) Accessed February 13, 2008.
  5. Meister, B: "Nineteenth-Century French Song: Fauré, Chausson, Duparc, and Debussy", pp. 29, 30. Indiana University Press, 1980.
  6. Barcarolle (The LiederNet Archive) Accessed February 13, 2008.

Liens externes

  • Trois mélodies Op.7 (Fauré): Scores at the International Music Score Library Project

[[Catégorie:Mélodie française]] [[Catégorie:Œuvre de Gabriel Fauré]]