Jean Montigny
Jean Montigny | |
Reims : congrès radical socialiste 1929 | |
Fonctions | |
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Député (1924 - 1942[1]) | |
– (100 ans, 1 mois et 23 jours) |
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Gouvernement | IIIe République |
Groupe politique | RRRS puis IDG puis GDRI |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 78 ans) |
Résidence | Sarthe |
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Jean Auguste Montigny, né le à Guéret (Creuse) et mort le à Paris, est un homme politique français radical, député de la Sarthe. Collaborateur, disciple et ami de Joseph Caillaux, il défend comme lui avec la quasi-totalité des élus de gauche des positions pacifistes. Il est secrétaire général du groupe radical-socialiste à la Chambre du Front populaire de 1936 quand il refuse l'investiture à Léon Blum, tente d'empêcher la déclaration de guerre à l'Allemagne et vote avec la majorité les pleins pouvoirs au dernier président du Conseil de la IIIème République, le Maréchal Pétain après la défaite en 1940. Il exerça par la suite les fonctions de directeur de la censure de l'État français et présida en 1950 l'Union des Intellectuels Indépendants qui fut à l'origine des lois d'amnistie votées en 1951 et 1952.
Biographie
Fils de Maurice Montigny et de Mathilde Pabot du Chatelard, amie d'enfance de Marcel Proust. Jean Montigny est docteur en droit. Il est député de la Sarthe de 1924 à 1942[2] et devient secrétaire général du puissant groupe radical-socialiste de la Chambre[3],[2]. Il intervient particulièrement dans le domaine agricole et pour réclamer la mise en place de lois sociales[2].
En 1936, avec son groupe, il vote contre l'investiture du Gouvernement du Front populaire[4].
Il a été également délégué à la Société des Nations (SDN)[2]. Aux côtés de Pierre-Étienne Flandin et de Georges Bonnet, il tente de s'opposer à ceux qui veulent la deuxième guerre mondiale comme Georges Mandel et Paul Reynaud.
Le , il fait partie des 17 parlementaires qui se sont associés à Pierre Laval pour réclamer un ordre nouveau et la collaboration avec l'Allemagne[2].
Il vote avec la majorité de la Chambre du Front Populaire la délégation de pleins pouvoirs au dernier Président du Conseil de la Troisième République Philippe Pétain le 10 juillet 1940 pour lui permettre de traiter avec l'occupant. Au sein de l'État Français, il est nommé directeur de la censure au ministère de la Propagande et de l’Information.
Dès novembre 1940, dans son ouvrage "Toute la vérité sur un mois dramatique de notre Histoire", il décrit de l'intérieur les oppositions entre les tenants du départ du gouvernement de la métropole, pour l'Afrique du Nord (il parle de la ligne Reynaud, Mandel, Churchill en référence à la volonté de continuer le combat sous la forme d'une Union franco-britannique avec nationalité commune, proposition qui assimile la France à un véritable Dominion) et ceux de son maintien en France, en négociant sa liberté par un armistice (ligne Pétain, Laval, Weygand).
Après la guerre, on le retrouve en 1951 au congrès de l'Union des républicains d'action sociale. Il est élu président de l'Union des Intellectuels Indépendants créée en 1950. Il participe à des réunions du Front des forces françaises, favorable à l'amnistie des épurés ; il se présente aux législatives en janvier 1956, dans le 1er secteur de la Seine, avec l'étiquette du Rassemblement national français de Jean-Louis Tixier-Vignancour[5]. Il est battu par Jean-Marie Le Pen candidat de l'Union et fraternité française dirigé par Pierre Poujade.
Il se consacrera désormais à l'Union des intellectuels indépendants dont il est président et à la publication de son œuvre majeure : le Complot contre la paix, 1935-1939 parue en 1966, dans laquelle il décrit les jeux d'acteurs des partisans de la guerre et de la paix jusqu'à la déclaration de guerre à l'Allemagne.
Mandats électoraux
- Député[3]
- 11 mai 1924 - 31 mai 1928 : député de la Sarthe (groupe « Radical et radical-socialiste »)
- 29 avril 1928 - 31 mai 1932 : député de la Sarthe (groupe « Républicain, radical et radical-socialiste »)
- 1er mai 1932 - 31 mai 1936 : député de la Sarthe (groupe « Indépendants de gauche »)
- 26 avril 1936 - 31 mai 1942[1] : député de la Sarthe (groupe « Gauche démocratique et radicale indépendante »)
- Maire
- 19?? - 1944 (destitué le 18 novembre)[3] : maire de Chantenay (Sarthe)[6]
Décorations
Il est officier de la Légion d'honneur et titulaire de la croix de guerre 1914-1918 (avec cinq citations)[2].
Publications
Source : Catalogue de la BNF
- Jean Montigny, Jacques Kaiser (préf. Édouard Daladier), Le Drame financier, les responsables, Paris, A. Delpeuch, , 68 p.
- Jean Montigny, Le Problème franco-allemand, Paris, André Delpeuch, , 64 p.Édité par le Parti républicain, radical et radical-socialiste
- Jean Montigny (préf. Joseph Caillaux), La République réaliste, Paris, Éditions de La Renaissance, vers 1927, 254 p.
- Jean Montigny, France, libère-toi, Le Mans, Impr. de la Sarthe, , 39 p.En annexe : le texte des obligations internationales contractées par la France depuis les traités de paix
- Jean Montigny, Heures tragiques de 1940 – La Défaite, Paris, Grasset, , 271 p.
- Jean Montigny, De l'armistice à l'Assemblée nationale, 15 juin-15 juillet 1940 – Toute la vérité sur un mois dramatique de notre Histoire, Clermont-Ferrand, Éditions Mont-Louis, , 159 p.
- Baron Werner von Rheinbaben (préf. Jean Montigny), Vers une Nouvelle Europe, Paris, Groupe Collaboration, , 40 p.
- Claude Hisard (préf. Jean Montigny), Histoire de la spoliation de la presse française, Paris, Éditions de La Renaissance, , 496 p.
- Jean Montigny, Le Complot contre la paix, 1935-1939, Paris, La Table ronde, , 355 p.
Sources
- « Jean Montigny », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Notes et références
- Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936.
- [PDF] Biographie de Jean Montigny sur le site de l'Assemblée nationale, p. 2506-2507.
- « Jean, Auguste Montigny (1892-1970) », sur assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale.
- « Présentation du Ministère Léon Blum - Séance du samedi 6 juin 1936 », Chambre des députés, interventions de Jean Montigny sur la position de son groupe lors du vote d'investiture du Gouvernement du Front Populaire : « Messieurs, au nom de la gauche démocratique et radicale indépendante, qui groupe quarante députés [...] j'ai la mission, [...] d'exposer la raison essentielle pour laquelle, unanimes, nous ne pourrons pas accorder au Gouvernement une confiance [...] ». Sur le site de l'Assemblée nationale, consulté le 28 juillet 2008.
- http://www.france-politique.fr/wiki/Rassemblement_National_Fran%C3%A7ais_(RNF).
- Assemblée nationale, « Les députés-maires », moteur de recherche, entrer : « Montigny ».
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Personnalité du Parti républicain, radical et radical-socialiste
- Personnalité des Radicaux indépendants
- Député de la Sarthe (Troisième République)
- Personnalité politique du Régime de Vichy
- Membre du Conseil national (gouvernement de Vichy)
- Collaborateur français pendant la Seconde Guerre mondiale
- Naissance en avril 1892
- Naissance à Guéret
- Décès en octobre 1970
- Décès à Paris
- Décès à 78 ans