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Retraites : il faudra un « nouveau système » ou « repousser l’âge » de départ, prédit Edouard Philippe

L’ancien Premier ministre, qui avait évoqué un moment la retraite à 67 ans, a appelé à aller au-delà du système par répartition pour faire face au vieillissement de la population. Au risque de devoir sinon « repousser l’âge » de départ, bien qu’il sache que « ce n’est pas populaire ».

Par Le Nouvel Obs avec AFP

Publié le

Edouard Philippe à Asnières-sur-Seine, au nord de Paris, le 20 juin 2024.

Edouard Philippe à Asnières-sur-Seine, au nord de Paris, le 20 juin 2024. NICOLAS MESSYASZ/SIPA

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Le chef de file d’Horizons - parti membre de la majorité présidentielle - Edouard Philippe a estimé ce dimanche 23 juin qu’un « nouveau système » de financement des retraites, allant au-delà de celui par répartition, serait nécessaire face au vieillissement de la population, sinon « nous serons inéluctablement portés à repousser l’âge de départ ».

Invité de l’émission Dimanche en Politique sur France 3, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, qui avait défendu pendant le précédent quinquennat une réforme avortée pour un système de retraite à points, a d’abord loué le système « juste » du financement par répartition.

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C’est « un système solidaire (…) qui a permis de sortir beaucoup de nos aînés pendant longtemps de la pauvreté. (Mais) il a contre lui la démographie », a analysé le maire du Havre. « Nous faisons aujourd’hui des générations de 700 000 enfants et ceux qui touchent leur retraite (…) et c’est normal, sont de plus en plus nombreux », a-t-il argué.

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« Si nous conservons le système par répartition tel qu’il existe, nous serons inéluctablement portés à repousser l’âge de départ à la retraite », et « je sais que ce que je dis là ce n’est pas populaire », a encore estimé celui qui a, par le passé, évoqué l’hypothèse de pousser le curseur jusqu’à 67 ans.

La question des retraites au menu des législatives

« Nous devons réfléchir à un nouveau système (…) pas exclusivement fondé sur la répartition, sinon nous n’en sortirons pas », a-t-il ajouté. Y compris en ayant recours à une forme de capitalisation ? « Elle existe déjà en partie », a sobrement commenté Edouard Philippe, qui entend faire partie des candidats à l’Élysée en 2027.

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Après que le gouvernement d’Élisabeth Borne a fait adopter via un 49.3 une réforme portant l’âge de départ à 64 ans, la question des retraites est remise sur la table pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

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Le Nouveau Front populaire, alliance des principaux partis de gauche pour les élections, promet de l’abroger et se fixe un « objectif commun du droit à la retraite à 60 ans ». Après plusieurs jours de flottement, le président du RN Jordan Bardella a annoncé qu’elle serait « abrogée à partir de l’automne » s’il entrait à Matignon.

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