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Vendu aux enchères, le scooter de François Hollande est devenu un fétiche pop

L’engin à trois roues, qui véhiculait l’ex-président quand il allait retrouver sa maîtresse, a été vendu aux enchères le 26 mai. Devenu une incongrue relique républicaine, il va rejoindre un musée automobile.

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Publié le 30 mai 2024 à 05h30, modifié le 30 mai 2024 à 07h25

Temps de Lecture 6 min.

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Présentation du scooter ayant appartenu à François Hollande par le commissaire-priseur Aymeric Rouillac, dans les jardins du Château d’Artigny, à Montbazon (Indre-et-Loire), le 26 mai 2024.

Il était entré dans l’histoire en sortant du garage et s’apprête à faire marche arrière. Un dispositif dont il n’est pourtant pas équipé. Mais le scooter Piaggio MP3 125 cm3, immatriculé AL-807-SX, méprise les conventions. Déjà, il a trois roues. Ensuite, il a servi au transport amoureux clandestin de François Hollande, alors président de la République et compagnon de Valérie Trierweiler mais épris de Julie Gayet. Par ailleurs, il a été vendu aux enchères, dimanche 26 mai, à Montbazon (Indre-et-Loire), pour la somme de 25 420 euros, alors que son millésime (2009) et son kilométrage (34 000 kilomètres) lui valaient, selon l’algorithme de La Centrale, une cote occasion de 1 338 euros. De surcroît, il a été adjugé lors d’une vacation organisée le jour de la Fête des mères, alors qu’on avait, en principe, autre chose à faire. Enfin, il quitte la une des magazines de la presse people internationale pour goûter aux joies simples de la retraite anticipée dans un musée de l’automobile du Maine-et-Loire.

Son dernier baroud a eu lieu dans les jardins du Château d’Artigny, un hôtel cinq étoiles, où la maison Rouillac, commissaires-priseurs de père (Philippe) en fils (Aymeric) depuis 1983, mettait la pétrolette adultérine à l’encan. Elle posait, bardée de cocardes tricolores, façon quartier de charolaise, puisqu’il s’agissait d’un morceau de choix. A sa droite, un étendard républicain, flanqué d’un simili garde du corps en costume bleu marine. A sa gauche, pareil. A l’arrière-plan, la silhouette d’une réplique en aluminium de la tour Eiffel (travail contemporain, 5 mètres de haut, lot n° 375 du catalogue de la vente) se détachait sur la façade XVIIIe siècle de ce palais construit au début du XXe. A ses pieds, une collection d’amateurs, de curieux, de notables et d’envoyés spéciaux (dont celui du Monde). Disons, une centaine de personnes. Tout autour, de grands arbres et les SUV aux vitres fumées des clients de l’établissement, garés en épi.

Avant que le marteau ne s’abatte – et même après qu’il s’est abattu –, le propriétaire de l’engin, Patrick Sionneau, 71 ans, ci-devant négociant en matériel agricole, installé à Villeromain (Loir-et-Cher), a retracé son odyssée : réforme par l’Elysée, vente par le Domaine, achat par un garagiste poitevin, puis par deux particuliers dont un ami qui accepte de le lui céder, en 2021. « Son histoire m’a amusé, a-t-il répété, et je me suis dit que ce serait drôle de fêter mes noces d’or avec mon épouse, Manola, en retournant sur les lieux de notre mariage à son guidon. » Ce qui fut fait le 8 octobre 2022, à Vendôme (Loir-et-Cher). Cinquante ans de vie commune, 10 kilomètres de route, onze minutes de trajet. Mission accomplie. Et maintenant, que faire ? « Depuis un accident médical, je ne peux plus m’en servir, a révélé Patrick Sionneau. J’ai eu peur qu’on me le vole. J’ai préféré m’en séparer. » Mais pas à n’importe quelle condition : mise à prix 10 000 euros.

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