Soignez-vous ! : le cri d’alarme des soignants face au renoncement massif aux...Jean-michel Neugate
Comme au printemps, les professionnels de santé s’alarment du renoncement massif aux soins. Au travers d’une campagne sur les réseaux sociaux et via une tribune de la communauté de Doctolib, ils rappellent les dangers d’un retard de diagnostic ou d’un report de traitement.
Les internes de médecine générale et les maladies de leurs proches
Que répondre à sa soeur, qui nous dit par téléphone qu’elle a des métrorragies abondantes, vient de faire un malaise et a des rapports non protégés ? Que dire à son compagnon en détresse, un dimanche, qui présente tous les signes d’une phlébite ? Comment se positionner par rapport à son grand-père, dément, qui nous a toujours dit que le jour où il sera malade, on le soignera ?
Comme tout être humain, le médecin a des proches susceptibles d’être malades. Ses compétences médicales peuvent l’amener à s’impliquer dans leur prise en charge. La question avait été étudiée chez les médecins installés. Qu’en est-il des internes en spécialité de médecine générale ? Nous leur avons posé la question, au travers de 173 questionnaires et de 10 entretiens, réalisés au sein du département de médecine générale Paris-Diderot.
Pourquoi sont-ils sollicités ?
D’après les internes, leurs proches les sollicitent car ils sont détenteurs d’information médicale. Ainsi, ils ont la capacité de traduire le langage des médecins et ils ont un oeil « expert » sur des situations parfois difficiles à comprendre pour les non-soignants. Pouvoir solliciter une personne connue favorise la confidence, en toute confiance et rassure le proche malade dans l’environnement médical. De plus, les internes permettent à leurs proches d’avoir un traitement de faveur : une entrée facile, rapide et gratuite dans le système de soins. Par ailleurs, la forme informelle de consultation du proche-interne permet plus de familiarité, plus de liberté à s’exprimer et rend les problèmes de santé moins « réels ».
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Notre projet consiste à mettre en lumière - par le biais d'une affiche - tous "ces petits riens" du quotidien comme le sourire, le rire, l'écoute qui sont accessibles à tous et permettent d'améliorer le prendre soin des patients. L'affiche a pour but d'interpeller les soignants et les futurs soignants sur ces attitudes fondamentales afin de prendre conscience de leur importance, d'encourager à un mieux vivre ensemble et de les valoriser.
"De bonne humour" traite de l'humour et la bonne humeur dans le quotidien des soignants.
Nous avons tout d'abord donner des définitions, puis fait des constats par rapport à l'exercice du métier sur le terrain.
Ensuite, vient le choix du support pour répondre au thème.
Enfin nous avons établi un objectif concernant l'impact de notre travail auprès du public.
Le « soin au domicile» recouvre ce qu’on appelle
traditionnellement l’aide et les soins à domicile,
et plus largement l’accompagnement à domicile.
S’interroger sur les enjeux éthiques du soin
au domicile s’impose du fait d’évolutions dans
les pratiques de notre système de santé.
À cet égard la réflexion est d’autant plus légitime
que le domicile a été longtemps considéré comme
un territoire privé, voire secret, qui n’autorisait
pas de porter un regard critique, y compris sur les
situations de vulnérabilité dans la maladie.
Au domicile, la personne malade peut être seule
ou alors bénéficier du soutien de proches.
Chaque situation nécessite une démarche adaptée
à ses caractéristiques propres.
La relation de soin dans ce contexte renforce le
principe du « colloque singulier ». La proximité doit
constamment concilier l’attention à l’autre, le respect
de son autonomie et l’exigence de « juste présence».
En formalisant les principes du soin à domicile,
cette Charte a pour objectif de proposer des
repères éthiques à l’ensemble des intervenants
– professionnels ou non – investis auprès de la
personne et de ses proches dans ce lieu de l’intimité.
La référence aux valeurs démocratiques inspire
l’éthique des relations de soin au domicile.
La permission thérapeutique enjeu du passage de la rééducation à la réadapt...Réseau Pro Santé
L’hôpital Henry Gabrielle, établissement des Hospices civils de Lyon, appartenant au groupement hospitalier sud est le seul hôpital public de rééducation neurologique dans le Rhône. Il comprend 185 lits d’hospitalisation complète, 4 lits d’hospitalisation de semaine et 10 lits d’hospitalisation de jour, répartis sur 5 unités de Médecine Physique et de Réadaptation, une unité de Soins de Rééducation Post-Réanimation, une unité de rééducation orthopédique et une unité d’hospitalisation de jour.
Le progrès de la médecine moderne permet à un nombre croissant de personnes de tous âges de sortir du milieu sanitaire en survivant d’une maladie ou d’un traumatisme alors qu’auparavant ils décédaient rapidement.
Il leur reste cependant des incapacités motrices et/ou neuropsychologiques qui seront à l’origine de limitations d’activités et de participations.
Afin d’anticiper « ce nouveau statut » de « personne handicapée » et de prévoir de nouvelles compensations, nos équipes hospitalières doivent travailler avec le patient et son entourage autour de l’élaboration du projet de sortie.
Le projet de sortie comprend deux aspects :
1. Un aspect pratique lié à l’organisation des soins.
2. Un changement de statut lié à la déficience neurologique.
Le projet de sortie est personnalisé et dépend des souhaits et des capacités du patient à se projeter en fonction de :
Son histoire personnelle ;
Des aspects cognitifs. Exemple : mémoire, anosognosie, planification ;
Aspects psychologiques : deuil de la vie antérieure, perte du désir, trouble de la personnalité ;
Son entourage ;
Son contexte social (la précarité est de plus en plus présente).
Le projet de sortie devient un objectif de rééducation et de réadaptation de l’équipe pluridisciplinaire.
La notion de projet repose dans la synthèse d’un programme d’actions clair, précis, ordonné et élaboré par l’équipe et le patient dans une perspective réaliste.
Rapport Guedj - Recommandations Visites en Ehpad - 18 avril 2020Eric LEGER
Jérôme Guedj livre 20 recommandations pour la reprise des visites dans les Ehpad.
Dans ce rapport, il est jugé "indispensable" le "retour des familles, voire des bénévoles" dans les Ehpad, "compte tenu du retentissement délétère du confinement du point de vue psychologique et physique pour de nombreux résidents". Ainsi, la mission préconise de préparer ce retour au sein de chaque établissement, "à partir d'une impulsion nationale".
Jérôme Guedj - 20 recommandations pour la reprise des visites dans les Ehpad ...Miloé Santé
Dans ce rapport, il est jugé "indispensable" le "retour des familles, voire des bénévoles" dans les Ehpad, "compte tenu du retentissement délétère du confinement du point de vue psychologique et physique pour de nombreux résidents". Ainsi, la mission préconise de préparer ce retour au sein de chaque établissement, "à partir d'une impulsion nationale".
Jérôme Guedj recommande entre autres un passage obligatoire par un sas d'accueil et d’habillage/déshabillage, un lavage des mains et des solutions hydro-alcooliques, la prise de la température, le port de masques chirurgicaux, un autoquestionnaire à remplir par les visiteurs pour confirmer l’absence de symptômes, ou encore le respect d'un circuit sécurisé de visite et une distance physique d’au moins 1,5 mètre, avec matérialisation.
En vue de la rédaction de ce rapport n°2, "une consultation avec les fédérations professionnelles, des gériatres, des directeurs d'établissements, des associations intervenant dans les Ehpad et des familles de résidents a pu être menée très rapidement entre le 16 et le 18 avril", ayant donné l'identification d'"orientations communes" à propos des modalités de reprise des visites des familles et des bénévoles.
La mission fait valoir que les recommandations du rapport peuvent, "sous couvert de légères adaptations", être mises en place pour les "résidences autonomie, et plus largement aux autres établissements médico-sociaux, notamment ceux accueillant les personnes en situation de handicap".
Ce cours offre une définition opérante de la démarche Ethique, puis aborde des situations concrètes issues de ma pratique de Médecin Coordonnateur et se base sur mes different articles publiées sur le sujet notamment la "nature duale de la dignité" ou la "décision de fin de vie en EHPAD" dans le cadre de mes contributions aux travaux de l'Espace de Reflexion Ethique Normand
Le présent texte suit un échange organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-évolutives¹ en février 2018 au Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre du Plan MND 2014-2019. Depuis quelques années, on constate que des initiatives se multiplient en France, dont le but est de promouvoir l’inclusion des personnes vulnérables. Le Cahier de l’Espace éthique n°6 « Vulnérabilités dans la maladie : une mobilisation de la société. Enjeux sociétaux de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées » (septembre 2017) a été une première approche de ce sujet. Cependant, la reconnaissance des capacités des personnes atteintes d’une maladie neuro-évolutive à être partie-prenante des choix et des décisions qui les concernent au sein de la communauté – même si elle est souvent mise en avant – est peu mise en pratique. Le premier objectif de notre échange a été d’affronter ce décalage. Le deuxième, d’insuffler davantage de vie à la notion de « société bienveillante », dont on entend tant parler, mais qui reste, malgré tout, assez floue.
En voici un terme à la mode, maintes fois entendu mais pourtant, les stages d’internat proposant de l’éducation thérapeutique sont… extrêmement rares ! Pour s’en faire une idée plus précise, immersion à la pharmacie du CH psychiatrique Léon-Jean Grégory, à Thuir (Pyrénées-Orientales).
« Ça, le médecin, il me l’a jamais expliqué !»… premier jour de stage et première séance d’éducation thérapeutique (ETP), le décor est planté et rien de tel pour prendre la mesure que, derrière toute ordonnance, il y a un patient pas toujours à l’aise avec son traitement. Ca ne va pas être simple…
Depuis l’arrêté du 2 août 2010, tout programme d’ETP doit être soumis à autorisation de l’ARS, le dossier devant comporter le détail du contenu pédagogique et justifier des qualifications des personnes porteuses du projet. En effet, médecins, pharmaciens ou autres professionnels paramédicaux porteurs du projet doivent avoir suivi des formations adéquates (souvent un DU). Ici, c’est la pharmacien chef qui est porteur du projet (une chance inouïe pour l’interne). Le programme s’adresse à des patients atteints de schizophrénie ; le psychiatre a préalablement proposé à des patients cet atelier et un groupe de 8 à 10 personnes est constitué. Les patients sont dans une phase stabilisée de leur maladie et nous les rencontrons en hôpital de jour, une fois par semaine sur 7 semaines, pendant plus d’une heure, en présence des infirmières.
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Focus gériatrique. Service social et gériatrie : un accompagnement au bénéfic...Réseau Pro Santé
Revue 'La Gazette du Jeune Gériatre " AJGH - N°13 - Novembre 2016
Préambule
L’hôpital, lieu d’accueil par excellence, a pour vocation première une prise en charge sanitaire et médicale de la population. Historiquement, il est aussi un enjeu social majeur, puisqu’il met régulièrement en évidence des situations de vie où d’un point de vue psychologique, familial, professionnel, financier, matériel et sanitaire, un certain nombre de patients connaissent des difficultés, voire des manques. C’est pourquoi le rôle de l’assistant de service social (ou assistant socio-éducatif) trouve tout son sens dans l’accompagnement des patients hospitalisés, et tout particulièrement en gériatrie.
La prise en charge médicale de la population la plus âgée (aussi appelée « sénior ou troisième âge ») confronte les praticiens à diverses problématiques, qui à bien des égards ne peuvent « se contenter » de la résolution du seul problème médical. Une vision globale du sujet âgé s’impose afin de mieux cerner les problématiques rencontrées et adapter avec cohérence et pertinence les remèdes.
L’évolution démographique de notre pays démontre depuis plusieurs décennies un allongement permanent de la durée de vie. Le vieillissement global de la population française amène les pouvoirs publics à investir le champ du bien vieillir, de la dépendance, de la fin de vie, avec toutes les questions éthiques, politiques et sociétales que cela soulève. A cet égard, l’hôpital est donc un acteur majeur, où l’assistant social peut occuper un rôle transversal.
(...)
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Compte rendu à plusieur voix congrès national des internes en psychiatrie.Réseau Pro Santé
11e édition du CNIPsy, à Lille, 13 et 14 octobre 2011, CONGRÈS NATIONAL DES INTERNES EN PSYCHIATRIE Compte-rendu
Le CNIPsy (Congrès National des Internes de Psychiatrie) est né en 2000 à Lille, sous l’impulsion des internes lillois qui souhaitaient s’engager dans la création d’un projet pédagogique réalisé par les internes et à destination des internes. Les trois premières éditions ont lieu à Lille entre 2000 et 2005, puis le congrès entame un tour de France en devenant un rendez-vous annuel. Durant deux jours, un thème choisi par le comité scientifique est pris comme sujet d’étude et la diversité des sessions permet de dégager les multiples aspects d’une problématique différente chaque année : En 2007 à Montpellier, en 2008 à Lyon, en 2009 à Strasbourg (conceptions de l’homme en psychiatrie), et en 2010 à Marseille (intitulé « Mauvais Genres »), chacune des éditions démontre la vitalité et l’engagement des jeunes psychiatres et connaît un succès grandissant. En 2011, le CNIPsy reprend place dans la ville qui l’a vu naître, et la haute qualité scientique des intervenants conrme le besoin et le désir des internes de se situer dans la tradition de la psychiatrie française, tout en étant un moment de rencontres et d’échanges entre collègues.
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Formation patients, tuteurs et mandatairesEric Camus
healthcare, santé publique, directives anticipées, tuteur, mandataire, démocratie sanitaire, paternalisme, médecin traitant, patients, formation, obstination déraisonnable, soins, care, fin de vie, long mourir, loi
Equipe Mobile d'Evaluation Douleur en Ehpad Eric Camus
La douleur de la personne âgée est insuffisamment reconnue en Ehpad, or elle a un retentissement sur son comportement...
Nous proposons de constituer une Equipe Mobile d'Evaluation Douleur en intra...
Importance du sentiment de sécurité intérieure chez l'enfant. Cette base de sécurité se donne à voir au moment des séparations et des retrouvailles de l'enfant avec ses personnages clés comme peuvent l'être les parents.
formation.creche@gmail.com
La personne de confiance a un rôle d'accompagnement dans le parcours de soins. Elle pourrait apparaître comme une "caution" pour le médecin que l'information a bien été partagée et que chacun a eu l'occasion de poser les questions importantes. Elle n'a potentiellement qu'un rôle consultatif.
Mandat de protection future et directives anticipées Eric Camus
En cas de maladie dégénérative comme la maladie d'Alzheimer et apparentées, ou d'accident de la vie, le mandat de protection future de la personne permet d'envisager de ne pas subir des soins obstinés et déraisonnables. Ce mandat n'est activé qu'après le constat effectué par un expert et l'enregistrement au greffe. Les Directives anticipées n'ont pas de valeurs contraignantes pour le corps médical. Elle ne sont valables que trois ans, un temps inférieur à l'espérance de vie même atteint d'une maladie neuro-dégérative comme les démences.
1. Fin de vie en EhpaD, pourquoi est-ce si difficile de reconnaître une fin de
vie en EhpaD ?
# Comment différencier les situations classiques de soins palliatifs de celles du "Long-mourir" ?
# Pourquoi existe-t-il une dissonance dans les équipes entre des médecins, et les soignants qui sont
au plus proches du résident (AS, AMP, IDE) voire entre soignants ?
# En 2014, comment prendre en charge le résident, ses proches, et les symptômes de la fin de vie en
EhpaD (comportement, douleur, encombrement bronchique, dyspnée, hydratation, place de la
sédation dans ce contexte... et savoir recourir aux unités mobiles de soins palliatifs) ?
=> Ce programme de formation sur deux jours, favorisant les échanges et l'analyse des pratiques
professionnelles, propose de travailler sur ces questions qui tendent parfois au dilemme éthique.
=> Cette formation est réalisée sur le mode pluridisciplinaire, regroupant jusqu'à 16 professionnels
issus de l'ensemble de la communauté soignante (AS, AMP, IDE, IDEC, Médecins traitants,
Médecin coordinateur, Psychologue, Cadre de Santé).
=> Pour les intervenants libéraux (IDEL et Médecin traitant), DPC/OGDPC possible.
Contact : formationsehpad@gmail.com
Objectifs de la formation :
1 - Reconnaître la dimension Éthique de la fin de vie en EhpaD, et les impératifs
déontologiques (Les lois Kouchner et Leonetti, code de déontologie intégré au Code de la
Santé Publique).
1.1 - Savoir organiser des discussions pluridisciplinaires en situation de Long-mourir,
1.2 - Reconnaître une situation pouvant tendre à l'obstination déraisonnable.
1.3 - Rechercher une décision médicale collégiale, si besoin avec un avis tiers, et la tracer dans le
dossier du résident.
2 - Interroger le résident et tenir compte de sa capacité de communication et d'autonomie.
2.1 - Reconnaître le long-mourir comme ultime étape du projet d'accueil personnalisé,
2.2 - Respecter l'autonomie de la personne en recherchant les causes curables de refus de soins.
2.3 - Interroger la personne de confiance ou le mandataire de protection future, tenir compte des
directives anticipées, et des personnes proches du résident (famille, amis (es)...).
3 - Savoir reconnaître et transmettre entre professionnels les symptômes nécessitant la mise
en place des soins adaptés qui sont empruntés au domaine des soins palliatifs, comme les
prescriptions anticipées personnalisées, avec le risque accepté du double effet, dans un
contexte de long mourir.
3.1 - Reconnaître et Prendre en charge les symptômes respiratoires.
3.2 - Discuter l'hydratation et l'alimentation, et Gérer la prise en charge des symptômes digestifs.
3.3 - Reconnaître, Évaluer et Prendre en charge la douleur.
Formateurs :
Les 2 intervenants, pédagogues reconnus, sont des professionnels de terrain à double
compétence en soins palliatifs et en gérontologie.