"Les niveaux du narrateur" vous permettra de dévoiler les postures et les positions du narrateur par rapport au récit et à l’histoire. le récit demeure ainsi polyphonique vues la pluralité des instances qui prennent la paroles où qui participent à l'histoire.
Psycholinguistique / Psychomécanique Face à la Spiritualité HumaineEditions La Dondaine
Dans la perspective de ce colloque, il est temps et grand temps que je mette en chantier un travail fondamental sur la langue Pāli qui est un cas particulier de langue Indo-Aryenne? mais aussi un cas particulier d’une langue dont le discours principal est la spiritualité bouddhiste. La langue exprime les profondeurs les plus grandes de l’esprit et de l’âme humaines. Est-ce que l’étude d’une langue et d’un discours, de toutes les langues et de tous les discours peut permettre de saisir et d’approcfher la spiritualité humaine qui a produit le langage, qui a produit toutes les langues du monde? Si nous voulons comprendre ce qui se passe dans le cadre de la globalisation de notre monde comment peut-on trouver dans les langues humaines l’énergie multiple, diverse et même disparate qui permette cette même globalisation. Le monde de demain sera spirituel ou ne sera pas du tout, et la spiritualité ne peut s’exprimer que par le langage, les langues de tous les hommes. Voilà ma perspective mentale. Passons maintenant au projet de recherche des mois qui viennent.
De l’émotion vicariée à l’émotion verbalisée, une socio-didactique de la comm...GCAF
Florence Lethurgez, Aix-Marseille Université
CNE (UMR 8562 - CNRS/EHESS/AMU/UAPV ) florence.lethurgez@univ-amu.fr
Pascal Terrien, Aix-Marseille Université
EA 4671 ADEF-GCAF, FED 4238 SFERE-Provence, pascal.terrien@univ-amu.fr
De l’émotion vicariée à l’émotion verbalisée,
une socio-didactique de la communication musicale
Séminaire GCAF des 15 et 16 juin 2021
Inspé Aix-en-Provence
Interdisciplinarité, Création et Innovation au service des apprentissages
Deixis temporelle argumentative: remarques sur le français "maintenant" et le...Louis de Saussure
Co-authored by Laua Baranzini. In Maas C. & Schrott A., Wenn Deiktika nicht zeigen:
Grammatikalisierung und Polyfunktionalität deiktischer Formen in den
romanischen Sprachen, Münster, Hamburg: Lit-Verlag, 53-71.
“La nature mythique du Graal dans Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes”, Cahiers de Civilisation Médiévale (Poitiers), 52, 1, 2009, pp. 3-20. ISSN: 0007-9731.
“La littérature comparée et l’interculturel. L’exemple franco-espagnol”, Récits du Sud. Relatos del Norte, Jean-Marie Chassagne et al. (eds.), Burdeos, La Nef, 1992, pp. 73-86. ISBN: 2-85276-054-1.
(2005, avec Bertrand Sthioul), « Imparfait et enrichissement pragmatique », in Larrivée P. & E. Labeau (Eds), Nouveaux développements de l’imparfait, Amsterdam, Rodopi, 103-120.
• Nous parlons ici de l’interprétation en psychanalyse freudo-lacanienne, différente de l’interprétation en psychologie analytique jungienne.
• En dépit de ce qu’on peut lire même sous la plume de certains psychanalystes, l’inconscient n’est pas archaïque, primitif, sous-développé ou inculte. Il connaît toutes les possibilités de transformation linguistiques et rhétoriques, et utilise pour se manifester toutes les combinaisons et permutations imaginables.
• Il sera notamment question ici du rébus, en partant de son fonctionnement dans les langues à écriture non-alphabétique (égyptien, chinois ...) pour arriver à sa fonction dans l'inconscient ...
“Principes méthodologiques pour les bibliographies comparées”, La Littérature comparée à l’heure actuelle. Théories et réalisations. Contributions choisies du Congrès de l’Association Internationale de Littérature Comparée, Steven Tötösy de Zepetnek & Milan V. Dimić (eds.), and Irene Sywenky, París, Honoré Champion, 1999, pp. 141-151. ISBN: 978-2852036055.
Alternative à la triade "Réel, Symbolique, Imaginaire"Jean-Jacques Pinto
La triade "Réel, Symbolique, Imaginaire" proposée par Lacan pose problème, entre autres pour les trois raisons qui suivent :
- Variations dans la définition des trois termes chez Lacan lui-même
- Désaccord et confusion chez les disciples sur les définitions
- La mise en relation chronologique, - en fait hiérarchique -, des trois vocables est sujette à caution.
Pour les raisons précitées, nous proposons une terminologie différente, bien sûr critiquable elle aussi, mais plus intelligible donc plus accessible à la réfutation.
1. Exposé La description Typologie textuelle Pr. Z. Belghiti Master 1 Langue française et diversité linguistique Semestre 2 EL Mustapha Ahouzar et Yassine EL Aouni Année universitaire: 2006/2007
2. Plan Introduction Autour de la notion de « Description » Description et narration Délimitation de la description Croisement entre narration et narration Structure de la description Description, caractérisation, sélection Organisation sémantique de la description Organisation spatiale de la description Fonctions de la description Conclusion Bibliographie
3. Introduction Imaginons un beau lac ! Il s’agira d’une image matérielle qui repose sur un espace géographique déterminé, limité par les quatre directions de la Rose des Vents, mais personne n’aura la capacité de le connaître sans y aller le voir. Tant qu’il est impossible pour toute personne et tant que la beauté de l’endroit est merveilleuse, ne pouvant être détectée que par des sentiments poétiques, la tâche de la décrire sera confiée aux poètes et aux littéraires qui doivent passer d’une image réelle concrète à une image purement littéraire.
4. Autour de la notion de « Description » Même si le concept de « description » est réputé chez les arabes à travers leurs manifestations littéraires et leurs créations artistiques, il reste que peu de personnes parmi eux ont pu réfléchir à le cerner tant qu’au niveau épistémologique qu’au niveau terminologique. La plupart des rhétoriciens arabes n’ont pas pu distinguer entre la description en tant que telle et la description en tant que procédé stylistique qui aurait pour finalité l’esthétique du discours. D’autres critiques ont considéré la description comme un décor de l’écriture et du style, voire un type littéraire (2) (on distingue entre type et genre) qui se fixe comme objectif de déclarer ce qui est caché d’une manière à le rendre concret pour l’auditeur et pour le lecteur.
5. Dans la rhétorique classique, par exemple, ce procédé était placé au même niveau avec la stylistique tout au long de la parole et paraissait comme une pause voire un arrêt afin de reprendre, par la suite, le travail narratif surtout. Dans le cadre du classicisme, Nicolas Boileau (1636-1711) invitait ses adeptes à être concis lors de la narration et à exagérer lors de la description (3). Pour les occidentaux comme pour les arabes, la description n’existe pas comme telle, isolée et indépendante. Mais existe grâce à sa relation avec autre chose. Selon cette conception, la description n’accomplit qu’une fonction esthétique .
6. Cette courte approche cède l’espace à un ensemble de questions. À quoi sert exactement la description ? Est-elle intégrée ou non dans le récit ou elle apparaît ? Peut-on concevoir de narrer sans décrire ?
7. Délimitation de la description « la maison était blanche avec un toit d’ardoise et des volets verts » (4) on ne remarque aucun indice de narration. L’énoncé est purement et clairement descriptif car il ne comporte aucune représentation d’action ; mais, il évoque plusieurs objets (maison, toit, volets) et les qualifie par des adjectifs. « l’homme s’approcha de la table et prit un couteau » (5). on se trouve devant un énoncé vif de narration due à la présence de deux verbes d’actions qui s’appliquent à un sujet animé et de trois substantifs (homme, table, couteau) qu’on peut déjà considérer comme des amorces de description d’une scène.
8. Concernant la fonction, l’action « l’homme s’approcha » renvoie à la narration comme à la description car on a dit que cet homme est en mouvement et, en même temps, on a décrit ce mouvement par le verbe s’approcher. En effet, la simple nomination d’être animé ou inanimé a une valeur descriptive et d’autant plus de termes est plus spécifique. On peut aussi déduire qu’il est facile de décrire sans narrer, mais il parait difficile de concevoir une narration pure sans description, ou absolument rien ne serait décrit.
9. C’était un ensemble d’idées traitées par Genette à travers son exemple / témoin et il parait que Todorov les a traité d’une manière ou d’une autre (6). Qui l’a fait en premier ? une simple recherche pourra déduire à une réponse ; mais, l’essentiel est de savoir que ce qui est intéressant reste ces idées mêmes, traitées par Ducrot et Todorov d’une part et par Genette d’une autre.
10. Tous les genres narratifs y compris l’épopée, le conte, l’histoire et le roman ; ne peuvent point demeurer indépendants de la description. Or, cette dépendance ne considère pas le fait de décrire comme simple arrière-plan. Toutes les formes que prenait le roman, tout au long de la chronologie littéraire, en témoignent.
11. Todorov et Ducrot ont détaillé plus ou moins la relation entre description et narration ; mais, ils l’ont limité à la temporalisation. Ils voyaient que le rythme de la succession d’événements est le facteur déterminant en premier et dernier lieu : plus il y a rareté d’événements plus le rythme est lent et ne commence à augmenter qu’après que le nœud narratif soit clair (7). Inévitablement, la description temporalise l’instantané (8). En effet, un paysage se décrit progressivement. Prenons pour exemple la fameuse description du gâteau de mariage d’Emma dans Madame Bovary : Croisement entre narration et narration
12. « À la base, d’abord c’était un carré de carton bleu figurant un temple avec des portiques, colonnades et statuettes de stuc, tout autour, dans des niches constellées d’étoiles en papier doré ; puis, se tenait au second étage du donjon au gâteau de Savoie entouré de menues fortifications en angélique, amandes, raisins secs, quartiers d’orange ; et enfin, sur la plate-forme supérieure qui était une prairie verte où il y avait des rochers avec des lacs de confitures et des bateaux en écales de noisettes, on voyait un petit Amour, se balançant à une escarpolette de chocolat, dont les deux poteaux étaient terminés par des boutons de rose naturelle, en guise de boules, au sommet. » Alors, le gâteau de mariage est décrit dans une successivité de parties. Certainement, les indications temporelles ne renvoient pas au temps de l’objet car, il est inanimé. Il s’agit du temps de l’énonciation, comme si l’auteur met en ordre son discours en nous disant : d’abord je vous parle du carré de carton bleu, puis du donjon et enfin de la plate-forme. La description signale ici sa propre temporalité discursive et donne l’impression qu’on n’a pas suspendu la temporalité narrative.
13. Ainsi, afin de ne pas considérer la description comme une panne laborieuse ou un arrêt du temps de l’action, on a recours à la motiver. La motivation de la description est un cadre thématique qui a pour fonction d’atténuer le contraste avec la narration en intégrant l’une dans l’autre (9). Certes, on peut comparer le descripteur et le narrateur à un voyageur qui conduit une voiture (10) sur un chemin sans rater l’occasion pour s’amuser plus ou moins du paysage naturel supposé exister à droite et à gauche. Mais, on ne peut pas imaginer que ce voyageur/ conducteur aura recours à s’arrêter voir ces paysages et de retarder, par conséquent, son voyage vers la finalité espérée.
14. La description ne se limite pas au simple copiage du réel, mais elle l’interprète en sélectionnant des traits caractéristiques. Elle est régit par des structures de surface, par des structures lexicales repérables et est ainsi en relation étroite avec la lexicographie. Comme l’estimait Barthes dans Le Plaisir du Texte , le modèle lointain de la description n’est pas la rhétorique mais une sorte d’artefact lexicographique. À ce propos, Philippe Hamon dit que « la clôture d’une description ne dépend pas de la nature de l’objet à décrire, mais de l’étendu du stock lexical du descripteur qui entre en compétition de compétence avec celui du lecteur » (Hamon 93 : 46). Description, caractérisation, sélection
15. Au XVIII° siècle, les naturalistes ont cherché à limiter leur description des plantes à quatre catégories (11) : la quantité des éléments ; leur forme ; leur distribution dans l’espace ; leur grandeur relative. Ce principe de sélection est déjà une sorte de d’organisation du réel qui va conduire à faire des rapprochements entre les êtres naturels sur la base de ces critères et induire des regroupements et des classifications des objets. Dès lors, la description oriente le regard sur des aspects du réel que l’on considère pertinents pour comprendre le réel.
16. Organisation sémantique de la description Si le récit se caractérise par la progression à thème constant, la progression dérivée ou éclatée est souvent utilisée dans le discours descriptif. Ce thème-titre déclenche l’apparition de sous-thèmes qui sont en relation d’inclusion avec lui comme les parties d’un tout. si le thème-titre est « un jardin », il suscitera l’apparition de sous-thèmes tels que : fleurs, arbres, allées, gazon… et chaque sous-thème est précisé par une qualification ou un prédicat.
17. Organisation spatiale de la description L’organisation de la description n’est pas seulement logique ou sémantique. Elle est spatiale puisqu’elle est aussi modelée sur des référents. Les passages descriptifs s’organisent souvent selon un ordre spatial : le regard, par exemple, suit un déplacement du proche au lointain ou inversement
19. Il s’agit de représenter, de faire voir et donner à voir avec des mots. Exemple : les textes issus du réalisme, du naturalisme au XIX° siècle (La Maison Vauquer, Le Père Goriot, H. Balzac). Fonction référentiel ou dénotative
20. Fonction encyclopédique ou documentaire Il s’agit d’apprendre au lecteur. L’enjeu de cette fonction est d’apporter au récit une dimension informative et historique. Les procédés mobilisés se manifestent à travers l’abondance des vocables techniques et des noms propres, la fréquence des énumérations, des dégressions et discours explicatifs.
21. Fonction poétique ou esthétique Il s’agit d’émouvoir, de faire sentir, de faire voir autrement. les descriptions impressionnistes de Zola dans l’œuvre La Terre.
22. Fonction symbolique Il s’agit de donner des clefs pour faire comprendre. description de L’alambic dans l’Assommoir de Zola.
23. Il s’agit de juger, d’apprécier. le portrait satirique de Madame Vauquer dans le Père Goriot de Balzac. Fonction appréciative ou énonciative
24. Conclusion Être pressé en sautant la description, c’est risquer de manquer une très grande part du message innové par le descripteur. Nous espérons que l’utilité de la description apparaît un peu plus clairement.
25. Bibliographie Ducrot et Todorov, Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage , p.403. Genette Gérard (1969), Frontières du récit in Figures II et III, Paris : Points/Seuil. Hamon, Philippe (1981), Introduction à l’analyse du descriptif , Paris : Hachette. Hamon, Philippe (1991), La description littéraire. Anthologie de textes théoriques et critiques , Paris : Macula. Jenny Laurent (2004), La Description , Cours magistral en Méthodes et Problèmes, Département de Français moderne, Université de Genève. Robert Paul, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française , Décrire. Zéraffa Michel, Le Roman in Littérature et genre littéraire, p.87.
26. Notes du document: (1) Robert Paul, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française , Décrire. (2) Zéraffa Michel, Le Roman in Littérature et genre littéraire, p.87. (3) Genette Gérard (1969), Frontières du récit in Figures II et III, Paris : Points/Seuil. P. 156. (4) ibid. (5) ibid. P. 157. (6) Ducrot et Todorov, Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage , p.403. (7) ibid. (8) Hamon, Philippe (1981), Introduction à l’analyse du descriptif , Paris : Hachette. (9) Jenny Laurent (2004), La Description , Cours magistral en Méthodes et Problèmes, Département de Français moderne, Université de Genève. (10) ibid. (11) Selon Michel Foucault cité par Hamon (81 : 24).