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Vladimir Salomonovitch Pozner

écrivain et traducteur français (1905-1992)
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Vladimir Pozner (en russe : Влади́мир Соломо́нович По́знер) est un écrivain français d'origine juive russe, né à Paris le et mort dans la même ville le .

Vladimir Pozner (1950).

Novateur littéraire, il fut un témoin exceptionnel d'un siècle « bouleversé-bouleversant »[1].

Biographie

Sa famille, opposée au régime tsariste, est issue de l'Empire russe : présent à Petrograd pendant la Révolution d'Octobre, il va en témoigner dans 1001 jours. De même sur Gorki, le grand aîné qui le premier l'encourage à écrire (Souvenirs sur Gorki), et sur les amis : Brecht, Buñuel, Chagall, Oppenheimer, Picasso et bien d’autres, dans Vladimir Pozner se souvient qu'il présente dans Italiques en 1972[2]. Il fait plusieurs voyages aux États-Unis, où il devra émigrer durant l'Occupation à cause de ses origines juives et de son activité antifasciste : il témoigne sur Hollywood, Charlie Chaplin et le cinéma de la grande époque des années 1940, auquel il collabore en tant que scénariste. Il témoigne par des romans sur la guerre d'Espagne (Espagne premier amour), la Seconde Guerre mondiale (Deuil en 24 heures, Les Gens du pays, Le temps est hors des gonds), la guerre d'Algérie (Le Lieu du supplice)[3]. Il témoigne aussi, avec tendresse et précision, du monde de l’enfance (Le Fond des ormes, ou Le Lever du rideau, à propos duquel Picasso s’écriera : « Ça, c’est un livre ! »).

Pozner a inventé un genre littéraire – témoignage, reportage, coupures de journaux, extraits de déclarations, de documents ou de dépêches – qui doit tout et rien à la fiction, éclairages multiples qui évoquent le montage de cinéma : Tolstoï est mort[4], Les États-Désunis[5],[6], Qui a tué H.O. Burrell ?

Ainsi, du Mors aux dents[7] (écrit autour du baron Ungern) à Cuisine bourgeoise ou aux Brumes de San Francisco, Vladimir Pozner aura été « de ces écrivains qui pensent que la réalité a beaucoup plus de talent que nous », comme l’écrivait son ami Claude Roy, qui précisait : « Il faut ajouter que pour atteindre cette réalité-là, il faut aussi beaucoup de talent. Pozner en a. »[8]

Publications

Œuvre romanesque

  • Panorama de la littérature russe, 1929
  • Anthologie de la prose russe contemporaine, 1929
  • Tolstoï est mort, 1935 ; Christian Bourgois éditeur[9], 2010
  • Le Mors aux dents, 1937 ; Actes Sud/Babel[10],[11], 2005
  • Les États-Désunis, 1938 ; Lux Éditeur[12], 2009
  • Deuil en 24 heures, 1942
  • Les Gens du pays, 1943
  • Qui a tué H. O. Burrell ?, 1952
  • Souvenirs sur Gorki, 1957
  • Le Lieu du supplice, 1959
  • Le Lever du rideau, 1961
  • Espagne premier amour, 1965
  • Mille et un jours, 1967
  • Le temps est hors des gonds, 1969
  • Vladimir Pozner se souvient, 1972 ; Lux éditeur 2013
  • Mal de lune, 1974
  • Descente aux enfers, 1980
  • Les Brumes de San Francisco, 1985 ; Actes Sud/Babel[13], 2006
  • Le Fond des ormes, Actes Sud, 1986
  • Cuisine bourgeoise, Actes Sud, 1988
  • Souvenirs sur Aragon et Elsa : le Temps des cerises, SALAET, 2001 (posthume)

Traductions

Notes et références

  1. Voir sur le site de l'Association des amis de Vladimir Pozner.
  2. Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, 29 juin 1972
  3. Nicole Zand, Le Monde, 22 février 1992 ; Jean-Pierre Léonardini, L'Humanité, 21 février 1992.
  4. Danièle Sallenave, « Récit d'une agonie mythique », Le Monde, 5 février 2010.
  5. Martine Laval, Télérama n° 3129 - 2 janvier 2010.
  6. « Vive Les États-Désunis ! », Le Nouvel Observateur, 24 décembre 2009.
  7. « Pozner par Piccoli », Le Nouvel Observateur, 8 décembre 2005.
  8. Voir sur fabula.org.
  9. Voir sur le site de l'éditeur.
  10. Pozner chez Actes Sud
  11. Le Mors aux dents sur le site de l'éditeur.
  12. Voir sur le site de l'éditeur.
  13. Voir sur le site de l'éditeur.

Liens externes