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« Lillie Langtry » : différence entre les versions

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Un ami de Millais, Rupert Potter (le père de [[Beatrix Potter]]), est un photographe amateur passionné qui prend des photos de Lillie lorsqu'elle rend visite à Millais en [[Écosse]] en 1879<ref>{{Article|auteur1=Rupert Potter|titre=A Jersey Pair|périodique=V&A Search and Collection|date=Retrieved 13 February 2020|lire en ligne=http://collections.vam.ac.uk/item/O1368019/a-jersey-pair-photograph-potter-rupert/a-jersey-pair-photograph-rupert-potter/}}</ref>. Elle pose également pour Sir [[Edward Poynter]] et est représentée dans des œuvres de Sir [[Edward Burne-Jones]]. Elle devient très recherchée parmi la société londonienne et les invitations commencent à affluer. Sa renommée atteint rapidement l'attention de la famille royale.
 
[[Ellen Terry]] écrit : « J'ai vu Mme Langtry en tenue de soirée pour la première fois, et pour la première fois j'ai réalisé à quel point elle était belle. Son cou et ses épaules m'ont tellement aborbée que je ne pouvais ni parler ni écoute [...] Cette créature si ravissante et si exquise, Mme Langtry, ne pouvait sortir nulle part, à l'aube des années 1880, sans qu'une foule ne vienne la regarder ! Il n'était pas rare de voir un attroupement, d'en demander la cause, de recevoir la réponse : "Mme Langtry !" et dechercher en vain l'objet de la curiosité admirative de l'attroupement »<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ellen Terry|titre=The Story of my Life: Recollections and Reflections|lieu=New York|éditeur=Doubleday|date=1908}}</ref>.
 
=== Maîtresse royale ===
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=== Oscar Wilde ===
[[Fichier:Lillie Langtry00.jpg|vignette|Portrait de Lillie Langtry par [[Edward Poynter]], réalisé en 1878.]]
Lillie rencontre Oscar Wilde chez Frank Miles en 1876 : il a 22 ans, elle 23. Ils deviennent inséparables. Oscar Wilde décrit son visage ainsi :<blockquote>« Il est pûrement grec, avec le front grave et bas, le front délicieusement arqué ; le noble ciselage de la bouche, façonné comme s'il s'agissait de l'embouchure d'un instrument de musique ; la courbure suprême et splendide de la joue ; la gorge hypostyle et noble qui porte le tout : il est grec, parce que les lignes qui le composent sont si nettes et si fortes, et pourtant si délicieusement en harmonie, que l'effet est d'une beauté pure et simple : grec, parce que son essence et sa qualité, comme est la qualité de la musique et de l'architecture, est celle de la beauté fondée sur des lois absolument mathématiques »<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Oscar Wilde|titre=Mrs Langtry as Hester Grazebrook|périodique=New York World|date=7 Nov 1882}}</ref>.</blockquote>L'ami et biographe d'Oscar Wilde [[Vincent O'Sullivan|Vincent O' Sullivan]] prête une liaison à Oscar et Lillie. Bien que Lillie admire l'éloquence et le style d'[[Oscar Wilde|Oscar]], il est peu probable qu'elle soit un jour sa maîtresse. Oscar Wilde emménage avec Frank Miles à [[Tite Street]] en 1879. Sa chambre est décorée par « une multitude de lys blancs, des photos de Mme Langtry, des encadrements de plumes de paon et des pots colorés, des tableaux de valeurs différentes »<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Laura Troubridge|titre=Life Amongst the Troubridges: Journals of a Young Victorian 1873-1884|passage=152|lieu=London|éditeur=Tite Street Press}}</ref>. Lillie prête à Oscar le portrait qu'a fait d'elle [[Edward Poynter]] : il l'expose solennellement sur un chevalet dans sa chambre. Oscar Wilde promet d'écrire à Lillie des sonnets jusqu'à ses 90 ans. Elle lui inspire notamment « The New Helen » et « Roses and Rue (To L. L.) ». Il lui offre fréquemment des [[amaryllis]] et des [[lys]], qu'il achète sur les marchés de fleurs de [[Covent Garden]]<ref name=":5" />. Lorsqu'il publie son recueil ''Poems'' en 1881, Oscar offre un exemplaire à Lillie, signé « A Hélène, précédemmant de Troie, maintenant de Londres ».
 
Ils assistent ensemble aux conférences de Sir [[Charles Thomas Newton|Charles Newton]] sur les antiquités grecques au [[King's College de Londres|King's College]]. [[Oscar Wilde|Oscar]] la présente à [[John Ruskin]], titulaire de la [[chaire Slade pour l'enseignement des beaux-arts]] à [[Oxford]].
 
Un soir où elle sortie, Oscar Wilde, dans un geste théâtral qui correspond à l'idée qu'il se fait de la vie artistique, décide de dormir sur le pas de sa porte. Edward Langtry ivre « met fin à ses rêves poétiques en trébuchant sur lui »<ref name=":0" />. Les attentions marquées d'Oscar l'amusent la plupart du temps, mais elle finit par s'en agacer : « bien que Wilde ait un sens aigu du ridicule, il le frôle parfois inconsciemment lui-même »<ref name=":0" />. Lillie peut parfois se montrer blessante. Un soir, alors qu'elle est assise dans sa loge au théâtre, elle remarque une agitation dans les parterres et voit Oscar en sortir en larmes, accompagné par Frank Miles : il a été blessé par sa dernière « remarque franche » et ne peut supporter son regard<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Fanny Moyle|titre=Constance, The tragic and scandalous life of Mrs. Oscar Wilde|lieu=New-York|éditeur=Pegasus Books|date=2012}}</ref>.
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