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{{Infobox Biographie2
'''Jean Zonaras''' (en [[grec byzantin]] {{grec ancien|Ἰωάννης Ζωναρᾶς}} / {{Lang|grc-Latn|''Iôánnês Zônarãs''}}) est un historien, théologien et [[canoniste]] [[Empire byzantin|byzantin]] du {{XIIe siècle}} (né à la fin du {{S|XI|e}} - mort après [[1160]]).
| charte = historien}}
 
'''Jean Zonaras''' (né vers 1074, mort après 1159) est un haut fonctionnaire, théologien et historien [[Empire byzantin|byzantin]] du {{s-|XII|e}}. Après une brillante carrière dans la fonction publique et à la suite semble-t-il d’une tragédie familiale, il se retira au monastère de [[Glycère (Sainte)|Sainte Glycère]] où il rédigea son ''[[Épitomé]] historion'', un abrégé de l’histoire du monde d’[[Adam]] à [[Alexis Ier Comnène|Alexis {{Ier}}]]. Fervent chrétien, partageant les valeurs de l’aristocratie civile, il fut l’un des principaux historiens qui, avec [[Anne Comnène]], [[Nicéphore Bryenne (1062-1137)|Nicéphore Bryenne]] et [[Jean Cinnamus]], devaient redonner un nouveau souffle à ce genre littéraire au {{s-|XII|e}}.
 
== Biographie ==
Fils de bonne famille, il exerce de très hautes fonctions sous le règne d'[[Alexis Ier Comnène|Alexis {{Ier}}]] comme ''[[megas droungarios tes viglas]]'' et ''[[protasekretis]]'' (chef de la chancellerie). Il devient même chef des gardes du corps d'[[Alexis Ier Comnène|Alexis {{Ier}}]] avant de se retirer, après [[1118]], probablement en disgrâce, au [[monastère]] de [[Sainte-Glykéria]], sur l'île du même nom. Il s'y consacre à l'écriture et rédige une [[chronique universelle|chronique]] universelle, depuis la création du monde jusqu'en [[1118]], l'''Epitomé historion'' (''{{grec ancien|Ἐπιτομὴ ἱστοριῶν}}''), considérée comme une des meilleures du genre.
 
On sait peu de choses sur la vie de Jean Zonaras et les indices qu’il donne dans son œuvre sont d’interprétation hasardeuse.
La plus grande partie de son travail repose sur des sources écrites dont certaines sont perdues (certains extraits de [[Dion Cassius]] par exemple), mais aussi sur [[Jean Skylitzès]] et [[Psellos]] pour la période postérieure à [[811]]. Son récit du règne d'[[Alexis Ier Comnène|Alexis]] ([[1081]]-[[1118]]) est en revanche une œuvre personnelle, où pointe la [[polémique]] contre le récit en forme d'[[eulogie]] de l'[[empereur byzantin|empereur]] qu'est l'''Alexiade'' d'[[Anne Comnène]]. Zonaras critique en effet sévèrement le style de gouvernement d'[[Alexis Ier Comnène|Alexis]] qu'il accuse de dilapider l'argent de l'État en dépenses inconsidérées ou en largesses excessives en faveur de son entourage.
 
Issu d’une bonne famille (les Zonarai faisaient partie de l’aristocratie civile<ref>{{Harvsp|Kazhdan|Wharton Epstein|1985|p=65}}.</ref>), Jean Zonaras naquit vers 1074. Son père, Basile, aurait été fonctionnaire avant de se retirer comme abbé du monastère nouvellement fondé de Sainte-Glykéria et de contribuer financièrement à la construction de son église. Ayant reçu une bonne éducation, Jean suivit les traces de son père et devint fonctionnaire. Très tôt, il rédigea poèmes et discours. Chargé de rédiger un commentaire sur le [[droit canon]], probablement par Alexis {{Ier}}, il fut promu chef de la chancellerie impériale (''[[Protasekretis|protoasecretis]]'') puis chef du département juridique (''[[Glossaire des titres et fonctions dans l'Empire byzantin#M|megas droungarios tes viglas]]''). Dans les années 1130, son épouse et au moins un de ses enfants seraient morts. Profondément ébranlé par ce deuil et désappointé par la politique de [[Jean II Comnène|Jean II]], il se retira au monastère de Sainte-Glykéria. Après une période d’abattement et sous la pression de ses amis, il se serait mis à écrire son ''[[Épitomé]] historion'' (Ἐπιτομή ίστοριών)<ref group=N>Un épitomé est une version allégée d’une œuvre plus considérable impliquant un travail inédit ; il forme un document entier contrairement aux fragments, restes incomplets d’une œuvre, ou aux résumés qui n’en retiennent que les points principaux.</ref> vers 1135 et l’aurait terminé vers 1145. On ignore la date de sa mort<ref>{{Harvsp|Treadgold|2013|p=391-393}}.</ref>.
Jean Zonaras est aussi un [[canoniste]] de renom, l'auteur de commentaires sur les constitutions [[apostolique]]s et les [[pères de l'Église]].
 
== Œuvre ==
En revanche, le dictionnaire transmis sous son nom n'est pas de lui, et on désigne son auteur inconnu sous l'appellation de Pseudo-Zonaras.
 
Son œuvre la plus connue est l’''Épitomé historion'', abrégé de l’histoire du monde de la Création à 1118. Il a également écrit des ''Commentaires'' sur les ''[[Constitutions apostoliques]]'' et les canons des [[concile]]s, de même que des ouvrages [[Hagiographie|hagiographiques]] et des [[homélie]]s. Toutefois, le ''Lexicon'' conservé sous son nom n’est pas de lui mais plutôt d’un auteur inconnu appelé le « Pseudo Zonaras »<ref>{{Harvsp|Kazhdan|1991|loc=vol. 3, « Zonaras, John »|p=2229}}.</ref>.
== Ouvrages ==
Les ouvrages qui restent de lui prouvent qu'il sut mettre à profit le loisir que lui procura sa vie solitaire.
 
=== L’''Épitomé historion'' ===
Ce sont :
# des ''Annales'' qui vont depuis le commencement du monde jusqu'à la mort d'[[Alexis Comnène]], en [[1118]]. Il est moins diffus que plusieurs autres historiens de sa nation ; aussi n'a-t-il prétendu écrire qu'un abrégé. On n'en fait pas grand cas pour les temps qui précèdent l'[[empire byzantin]], quoiqu'il soit assez exact tant qu'il suit [[Dion Cassius]], que l'on avait en entier de son temps. Zonaras fait mieux connaître qu'aucun autre historien ce qui regarde [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin {{Ier}}]] et les princes de sa maison, et il relève assez impartialement les abus de l'Eglise et de l'État. La meilleure édition de son ouvrage est celle du [[Palais du Louvre|Louvre]], [[1686]], 2 vol. in-fol., par [[Ducange]], dans le corps de l'histoire byzantine ; le texte est revu sur cinq manuscrits. On l'a réimprimée à [[Venise]] en [[1729]]. [[Jérôme Wolf]] en avait donné une qui est moins estimée. [[Jean de Maumont]] l'a traduite en français, [[Paris]], [[1560]], et [[Jean Millet]], en [[1583]]. Le [[président Cousin]] s'est contenté de donner en français ce qui regarde l'histoire romaine<ref>II existe deux traductions italiennes de cette histoire, l'une par [[Marc-Emile Florentin]], [[Venise]], [[1560]], in-4° ; l'autre par [[Louis Dolce]], Venise, [[1564]], in-4°, reproduite en [[1570]], avec un frontispice rajeuni.</ref>.
# ''Des Commentaires estimés sur les Canons des apôtres, des conciles, et sur les Epures canoniques des papes'', dont la plus complète édition est celle de [[Bévéridge]], [[Oxford]], in-fol. Ils sont très propres à nous faire connaître la discipline de l'Eglise grecque.
# ''Divers Traités ou Discours dans le Jus grœco-romanum'', dans les ''Monumenta ecclesiœ grœc.'' de [[Cotelier]], dans les notes de [[Vulconsius]] sur [[Saint Cyrille]] ;
# une ''Hymne en l'honneur de la Vierge mère de Dieu'', inséré dans les ''Monumenta ecclesiœ grœcœ'', publiés par Cotelier, t. 3, p. 465 ;
# un ''Lexique'', publié pour la première fois d'après trois manuscrits par [[Johannes Tittmann]], à [[Leipzig]], en [[1808]], 2 vol. in-4. L'éditeur y a ajouté une longue introduction et un ample index.
# Plusieurs ouvrages manuscrits dans les bibliothèques.
 
L’''Épitomé historion''<ref>Résumé de l’œuvre établi à partir de {{Harvsp|Treadgold|2013|p=393-397}}.</ref> (« Épitomé des Histoires »)<ref group=N>Apparus sous l'[[Empire romain]], les épitomés mettaient à la disposition des lecteurs des versions plus accessibles de textes historiques volumineux. Similaires à nos « abrégés », ils condensaient en un volume réduit un corpus difficile d’accès soit en raison de son aridité, soit en raison de son volume. Exemple : l’épitomé ''De l'histoire romaine depuis Romulus jusqu'à Auguste'' de [[Florus]] en 4 livres, est un abrégé de l’''Histoire romaine'' de [[Tite-Live]] en 142 livres.</ref> est la plus longue histoire écrite en grec jusqu’alors à nous parvenir intacte. Le terme d’« épitomé » ou abrégé se réfère ici non à l’œuvre d’un auteur en particulier, mais à chacune des sources qu’il condense<ref>{{Harvsp|Treadgold|2013|p=388}}.</ref>, ce qui en fait un travail de recherche et de synthèse considérable<ref group=N>[[Karl Krumbacher|Krumbacher]], l’un des premiers historiens à avoir traité exhaustivement de la [[littérature byzantine]], le décrivait comme « un manuel d’histoire du monde manifestement destiné à des fins plus élevées » ; {{Harvsp|Krumbacher|1891|p=317}}</ref>. Les versions manuscrites se composent de deux tomes extrêmement volumineux, alors que les éditions imprimées subséquentes correspondent aux dix-huit livres de l’œuvre.
Zonaras était très attaché à la doctrine orthodoxe de la procession du Saint-Esprit, comme on le voit par son hymne sur la Ste-Vierge, imprimée dans la ''[[Bibliothèque des Pères]]''.
{{Autres projets|wikisource = Auteur:Jean Zonaras}}
 
Dans la préface, Zonaras explique comment, « après que Dieu eut brisé mes liens en me privant de ceux qui m’étaient les plus chers », il s’est retiré dans un monastère où, après une période d’inactivité, il en est venu sous les instances de ses amis à entreprendre un travail qui lui inspirait une grande crainte en raison des recherches considérables exigées, mais auquel il se mit réalisant que l’inactivité à laquelle il était réduit depuis son arrivée au monastère nuisait à sa vie spirituelle<ref>Zonaras, ''Épitomé'', préface, 1-2.</ref>.
== Lien externe ==
 
* ''Histoire Romaine par Jean Zonaras '' (Lire ce livre avec Google Books [http://books.google.fr/books?hl=fr&id=LEMMAAAAYAAJ&dq=zonaras&printsec=frontcover&source=web&ots=J6_4l6Qn2r&sig=MrT69tahU96oYuCgKiBtFKKrEJE&sa=X&oi=book_result&resnum=3&ct=result#PRA5-PA453,M1])
Le livre I rapporte l’histoire des [[Juifs]] de la Création à la déportation à [[Babylone]]. Zonaras y résume à la fois la [[Bible]] des [[Septante]] et les ''Antiquités judaïques'' de [[Flavius Josèphe]]. Viennent ensuite l’histoire des Babyloniens, des [[Perses]], des [[Grecs]] et des [[Romains]] jusqu’à la conquête de [[Jérusalem]]. Outre les deux premières sources, Zonaras y abrège des œuvres d’[[Épiphane de Salamine]], de [[Théodoret de Cyr]] (''Commentaires sur Daniel''), de [[Plutarque]] (''Ataxersès'' et ''Alexandre''), de [[Xénophon]] (''Cyropédie''), d’[[Hérodote]] et possiblement de la ''[[Chronicon Paschale]]''. Il poursuit avec l’histoire des débuts de Rome d’[[Énée]] à la destruction de [[Carthage]], basée principalement sur l’''Histoire'' de [[Dion Cassius]]. Le livre se termine en l’an 146 av. J.-C. parce que, nous dit l’auteur<ref>Zonaras, ''Épitomé'', IX, 31.</ref>, il a été incapable de trouver des sources pour l’histoire romaine entre cette date et l’an 106 av. J.-C.<ref group=N>Manifestement, le texte de l’''Histoire romaine'' de Dion Cassius en sa possession ne comprenait pas les tomes XXII à XLIII.</ref>.
 
Le livre II s’ouvre sur la naissance de [[Pompée]] en 106 av. J.-C. et suit à nouveau l’''Histoire romaine'' de Dion Cassius du livre XLIV à sa conclusion au livre LXXX (second consulat de Dion en 229 ap. J.-C). Pour la période allant du {{sp-|II|e|au|VI|e}}, Zonaras reprend, pour les premiers siècles, la ''Res Gestae'' d’[[Ammien Marcellin]] puis l’ ''Histoire chronologique'' de [[Jean d'Antioche (chroniqueur)|Jean d’Antioche]] et la ''Chronographie'' de [[Jean Malalas]], lesquels copiaient l’''Épitomé chronologique'' d’[[Eustathe d'Épiphanie|Eustathe d’Épiphanie]]. Pour les règnes de [[Justin Ier|Justin {{Ier}}]] et de [[Justinien]], la source principale est manifestement la dernière édition de la ''Chronographie'' de Jean Malalas, alors que pour la période allant de 565 (mort de Justinien) à 813, la source principale est la ''Chronographie'' de [[Théophane le Confesseur|Théophane]]. La période suivante allant jusqu’à l’avènement d’Alexis {{Ier}} s’appuie sur l’''Histoire'' de [[Jean Skylitzès]] et la ''Chronographie'' de [[Michel Psellos]]. En revanche, sa description du règne d’Alexis {{Ier}} est une œuvre personnelle. Si les faits rapportés ne diffèrent pas substantiellement de ce qu’en dit l’''[[Alexiade]]'' d’[[Anne Comnène]], Zonaras insiste beaucoup sur les aspects négatifs du règne (le sac de Constantinople par les troupes d’Alexis en 1081, les confiscations de propriétés, les conspirations contre l’empereur, les invasions des [[Normands]], [[Petchénègues]] et [[Coumans]]), donnant l’impression que le règne ne fut qu’une succession de catastrophes (ce pourquoi Alexis avait interdit de son vivant que l’on écrive l’histoire de son règne). Tout en reconnaissant qu’aucun empereur ne pouvait être parfait<ref>Zonaras, ''Épitomé'', XVIII, 29, 26-28.</ref>, le portrait qu’il trace d’Alexis est celui d’un dictateur : « Il remplissait ses fonctions non comme s’il s’agissait d’une charge publique et lui-même ne se considérait pas comme un dirigeant, mais plutôt comme un maître, désignant l’empire comme son propre bien et s’y référant comme tel<ref>Zonaras, ''Épitomé'', III, 766. 11-16.</ref>. »
 
=== Autres œuvres ===
 
* ''Commentaires estimés sur les Canons des apôtres, des conciles, et sur les Épures canoniques des papes'' (permettent de connaitre la discipline de l’Église grecque de l’époque) ;
* Divers traités ou ''Discours dans le Jus graeco-romanum'', dans les ''Monumenta ecclesiae graecae'', publié par [[Jean-Baptiste Cotelier]] en 1677 ;
* ''Hymne en l’honneur de la Vierge mère de Dieu'', dans les ''Monumenta ecclesiae graecae'', publié par Jean-Baptiste Cotelier en 1677.
 
== Style ==
 
Zonaras écrit dans un style clair et non ampoulé. Conformément à l’usage de l’époque, toutefois, il demeure formel et atticisant comme l’atteste son utilisation du [[Duel (grammaire)|duel]], forme grammaticale qui peut s’employer à la place du pluriel pour des noms, verbes ou adjectifs lorsque l’on se réfère à une paire de personnes ou de choses. Abandonné depuis des siècles, cette forme grammaticale n’ajoutait rien au sens de la phrase mais indiquait que celui qui l’employait était versé dans les lettres anciennes. De plus, son ''Épitomé'' se distingue par le soin mis à rechercher les sources les plus sûres pour chaque période de l’histoire et par ses commentaires qui, tout en épousant généralement le point de vue de sa source, sont sensés<ref>{{Harvsp|Treadgold|2013|p=392 et 398}}.</ref>.
 
Très attaché à la foi orthodoxe comme en témoignent ses propos sur la [[procession du Saint-Esprit]] dans l’''Hymne en l’honneur de la Vierge mère de Dieu'', Zonaras partage les valeurs de l’aristocratie civile à laquelle le rattachait son passé de haut fonctionnaire. Ses critiques ouvertes d’Alexis {{Ier}} ou voilées de son fils Jean II sont probablement à mettre au compte du peu de respect que ces empereurs montrèrent à l’endroit de cette classe sociale, réservant honneurs et privilèges aux officiers militaires et membres de leur propre famille<ref name="Treadgold p398">{{Harvsp|Treadgold|2013|p=398}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Kazhdan|Wharton Epstein|1985|p=108}}.</ref>. On sent également percer ce sentiment aristocratique dans le mépris et l’indignation affichés à l’endroit de la transformation des fêtes de saints martyrs en [[bacchanales]] populaires<ref>{{Harvsp|Kazhdan|Wharton Epstein|1985|p=83 et 95}}.</ref>.
 
== Jean Zonaras et son époque ==
 
Le milieu du {{s-|XII|e}} vit un renouveau d’intérêt pour le genre historique. À côté de [[Nicéphore Bryenne (1062-1137)|Nicéphore Bryenne]] (''Matériaux pour servir l’Histoire'' [Ύλη ίστορίας]), d’[[Anne Comnène]] (''[[Alexiade]]''), de [[Jean Cinnamus]] (''Histoire des exploits de Jean Comnène et de son fils Manuel'') et d’[[Eustathe de Thessalonique]] (''Rapport sur la capture de Thessalonique'') qui décrivirent surtout les évènements de leur temps, Jean Zonaras, [[Constantin Manassès]] (''Chronique universelle'' [Χρονική σύνοψις], racontant l'histoire du monde depuis la Création jusqu'en 1081) et [[Michel Glycas]] (''Chronique universelle'' [Βίβλος χρονική], racontant l'histoire du monde depuis la Création jusqu'en 1118) ont écrit des histoires universelles.
 
L’''Épitomé'' de Jean Zonaras devint rapidement très populaire, comme l’atteste le nombre de manuscrits qui le contiennent, le fait qu’il servit de source à Constantin Manassès quelques années plus tard et la traduction qui en fut faite en [[Slavon d'église|slavon]]<ref name="Treadgold p398" />. Toutefois, ces histoires universelles perdirent leur attrait après Zonaras et cessèrent d’être considérées comme des travaux que l’on qualifierait aujourd’hui de « scientifiques » pour devenir plutôt un passe-temps littéraire<ref>{{Harvsp|Kazhdan|Wharton Epstein|1985|p=205}}.</ref>.
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=N}}
 
=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}
 
== Bibliographie ==
 
=== Sources primaires ===
* {{OxDByz}}, s. v. ''Zonaras, John'', vol. 3, 2229.
* Bizière, Jean-Maurice, ''Dictionnaire des biographies: 2. Le Moyen Âge, 476-1453'', Paris, Armand Colin, 1993, 309-310.
 
* {{Ouvrage|langue=la|prénom1=J. A. H.|nom1=Tittmann|directeur1=oui|titre=Johannis Zonarae Et Photii Lexica Ex Codicibus Manuscriptis Nunc Primum Edita, Observationibus Illustrata, Indicibus Instructa|éditeur=Nabu Press|année=2012|isbn=978-1-279-98174-0}}.
== Notes ==
* {{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Zonaras|titre=Histoire des Romains|éditeur=Create Space|année=2015|pages totales=128|isbn=978-1-5116-9256-4}}.
<references />
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John|nom1=Zonaras|traducteur=M. Pinder (vol. 1 et 2), Theodor Büttner-Wolbst (vol. 3)|titre=Epitome of Histories|lieu=Bonn|éditeur=|série=Corpus Scriptorum Historiae Byzantinae|année=1841-1897|isbn=}}.
== Source partielle ==
* {{Article|nom1=Zonaras|titre=Ioannes Zonaras|périodique=[[Patrologia Graeca]]|volume=134|éditeur=Brepol Verlag|année=1864|isbn=978-2-503-14342-2}}.
{{Michaud}}
 
=== Sources secondaires ===
{{Portail|monde byzantin|historiographie}}
 
* {{Ouvrage|langue=en|langue originale=grc|prénom1=Thomas|nom1=Banchich|prénom2=Eugene|nom2=Lane|titre=The "History" of Zonaras|sous-titre=from Alexander Severus to the death of Theodosius the Great|lieu=Londres|éditeur=Routledge Classical Translations|année=2009|pages totales=317|isbn=978-0-415-29909-1}}.
{{DEFAULTSORT:Zonaras}}
* {{Ouvrage|langue=de|prénom1=Hans-Georg|nom1=Beck|titre=Kirche und theologische Literatur im byzantinische Reich. Handbuch der Albertumswissenschaft|volume=12.2.1.|lieu=Munich|éditeur=|année=1977|année première édition=1959|isbn=}}. L’édition de 1959 peut être téléchargée en PDF {{lire en ligne|lien=http://fr.scribd.com/doc/54944991/Beck-Kirche-Und-Theologische-Literatur-Im-Byzantinischen-Reich-Beck-1959|consulté le=4 juillet 2015}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Michael|nom1=DiMaio|titre=Zonaras' Account of the Neo-Flavian Emperors|sous-titre=A Commentary|éditeur=University of Missouri-Columbia|année=1977|isbn=|lire en ligne=https://books.google.com.au/books?id=uGgxnQEACAAJ|consulté le=4 juillet 2015}}.
* {{Article|lang=en|nom1=DiMaio|prénom1=Michael|titre=Smoke in the Wind: Zonaras’ Use of Philostorgius, Zosimus, John of Antioch and John of Rhodes|périodique=Byzantion|volume=58|année=1988|pages=230-255}}.
* {{Article|lang=en|nom1=Grigoriadis|prénom1=Iordanis|titre=Linguistic and Literary Studies in the Epitome Historion of John Zonaras|périodique=Byzantine Texts and Studies|volume=26|lieu=Thessalonique|éditeur=Kentron Vyzantinōn Ereunōn|année=1998|oclc=606560169}}.
* {{Article|lang=en|nom1=Grigoriadis|prénom1=Iordanis|titre=A Study of the Prooimion of Zonaras’ Chronicle in Relation to Other 12-Century Historical Prooimia|périodique=Byzantinische Zeitschrift|volume=91|année=1998|pages=327-344}}.
* {{Ouvrage|langue=la|prénom1=Max|nom1=Heinemann|titre=Quaestiones Zonareae|sous-titre=Dissertatio Inauguralis Quam…|éditeur=Nabu Press|année=2012|isbn=978-1-278-41963-3}}.
* {{Article|lang=de|nom1=Hunger|prénom1=Herbert|lien auteur1=Herbert Hunger|titre=Die hochsprachliche profane Literatur der Byzantiner|périodique=Handbuch der Albertumswissenschaft|volume=12|numéro=5|lieu=Munich|année=1978|isbn=978-3406014277}}.
* {{Ouvrage|langue=de|prénom1=Angelica|nom1=Jacobs|titre=Zonaras-Zonara : Die byzantinische Geschichte bei Joannes Zonaras in slavischer Übersetzung|lieu=Munich|éditeur=Fink|année=1970|isbn=}}.
* {{OxDByz}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=A. P.|nom1=Kazhdan|prénom2=Ann|nom2=Wharton Epstein|titre=Change in Byzantine Culture in the Eleventh and Twelfth Centuries|lieu=Berkeley|éditeur=The University of California Press|année=1985|pages totales=287|isbn=0-520-06962-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=qRXFx6rnEy8C&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Karl|nom1=Krumbacher|lien auteur1=Karl Krumbacher|titre=Geschichte der byzantinischen Literatur von Justinian bis zum Ende des oströmischen Reiches (527-1453)|lieu=Munich|éditeur=éd. Bed|année=1891}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Warren|nom1=Treadgold|titre=The Middle Byzantine Historians|lieu=Londres|éditeur=[[Palgrave Macmillan]]|année=2013|pages totales=546|isbn=978-1-137-28085-5}}.
 
== Articles connexes ==
[[Catégorie:Historien byzantin]]
* [[Littérature byzantine]]
[[Catégorie:Canoniste]]
* [[Eustathe d'Épiphanie|Eustathe d’Épiphanie]]
* [[Jean d'Antioche (chroniqueur)|Jean d’Antioche]]
* [[Alexiade]]
* [https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_des_Romains Traduction partialle] en [[Wikisource]]
* [[Codex Mutinensis graecus 122]] (reproduction partielle de l’''Epitomè historion'' de Zonaras datant du {{s|XV|e}}).
 
{{Portail|littérature|Monde byzantin}}
 
{{DEFAULTSORT:Zonaras}}
[[Catégorie:Écrivain byzantin du XIIe siècle]]
[[Catégorie:Historien byzantin du XIIe siècle]]
[[Catégorie:Fonctionnaire byzantin]]
[[Catégorie:Alexis Ier Comnène]]
[[Catégorie:Juriste byzantin]]
[[Catégorie:Juriste du XIIe siècle]]
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