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« Gouvernement de Meiji » : différence entre les versions

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Les chefs du gouvernement, longtemps préoccupés par les violences menaçant la stabilité et par leur propre division à la suite de l'[[Seikanron|affaire coréenne]], convenaient généralement qu'un gouvernement constitutionnel devait un jour être établi. [[Takayoshi Kido]] était déjà favorable à cette forme de gouvernement depuis avant 1874, et plusieurs projets qui fournissaient des garanties constitutionnelles furent ainsi rédigés. L'[[oligarchie de Meiji]], cependant, tout en reconnaissant la réalité des pressions politiques, était déterminée à garder le contrôle. La [[conférence d'Osaka de 1875]] abouti à la réorganisation du gouvernement avec un système judiciaire indépendant et un conseil, nommé ''[[Genrōin]]'' (Chambre des Anciens), chargé d'examiner les propositions pour une constitution. L'empereur déclara que le « gouvernement constitutionnel devait être établi par étapes progressistes » et il ordonna au ''Genrōin'' de rédiger une constitution. En 1880, les délégués de 24 préfectures tinrent une convention générale en vue d'établir la ''Kokkai Kisei Dōmei'' (« Ligue pour établir une constitution »).
 
Bien que le gouvernement n'était pas opposé à l'établissement d'un parlement, il était confronté à la montée de la défense des droits de l'homme et essayait de continuer à contrôler la politique du pays. De nouvelles lois en 1875 interdirent à la [[presse écrite|presse]] de critiquer le gouvernement ou de discuter les nouvelles lois. La [[Loi de l'assemblée publique]] (1880) limita sévèrement les rassemblements publics en interdisant la participation des fonctionnaires et en obligeant la présence de la police pour toutes les réunions. Dans les cercles du pouvoir, cependant, et malgré l'approche conservatrice des chefs du gouvernement, Ōkuma se tint en tant que seul partisan d'un gouvernement sur le modèle britannique, un gouvernement avec des partis politiques et un cabinet organisé par le parti majoritaire, responsable devant l'assemblée nationale. Il a appelé à des élections qui se tiendraient en 1882 et pour une assemblée nationale qui sera réunie en 1883 ; ce faisant, il a précipité une crise politique qui s'est terminée par une rescrit impérial en 1881 déclarant l'établissement d'une assemblée nationale en 1890 et sa démission du gouvernement.
 
Rejetant le modèle britannique, [[Tomomi Iwakura]] et d'autres conservateurs empruntèrent fortement au système constitutionnel [[Prusse|prussien]]. [[Hirobumi Itō]], l'un des oligarques Meiji natif de [[Domaine de Chōshū|Chōshū]], fut chargé de rédiger une [[Constitution Meiji|constitution]]. Il mena une mission à l'étranger en 1882 pour étudier les constitutions occidentales, et en particulier celle de l'[[Allemagne]]. {{refnec|Il rejeta la [[constitution des États-Unis]] qu'il voyait « trop libérale » et le système britannique trop lourd et ayant un parlement avec trop de contrôle sur la monarchie. Les modèles français et espagnols furent rejetés car ils tendaient vers le [[despotisme]]}}.