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« Château du Clos Lucé » : différence entre les versions

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LaLe '''résidencechâteau du Clos Lucé''', appelée autrefois le '''manoir du Cloux''', est une demeure située en [[France]], au cœur du [[Val de Loire]], dans le centre-ville d'[[Amboise]]. Originellement conçu en 1471 comme un ancien [[fief]] relevant du [[château d'Amboise]], il passe entre plusieurs mains avant d'être acheté par [[Charles VIII de France|Charles VIII]] et de devenir une résidence d’étéd'été des rois de France. Il gardera cette fonction jusqu'en 1516 où [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]] le met à la disposition de [[Léonard de Vinci]], qui y vivra trois ans, jusqu'à sa mort le {{date|2| mai| 1519}}.
 
En tant que maison de Léonard de Vinci, il fait l’objet d’und'un classement au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] par la [[liste des monuments historiques de 1862|liste de 1862]] et parpublié le au ''[[Journal Officielofficiel de la République française]]'' du 18 avril 1914.<ref name="ref_auto_1">{{Base Mérimée|PA00097504}}</ref>.
 
Le château du Clos Lucé est aujourd'hui un lieu d'[[Centre d'interprétation|interprétation]], de connaissance et de synthèse qui a pour vocation de permettre au plus large public de découvrir l'univers de Léonard de Vinci.
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Le ''château de Cloux''<ref group="Note">Le toponyme ''Cloux'' est une variante de ''clos'' issu du latin ''clausum'' « clos, enclos » ([[Albert Dauzat]] et [[Charles Rostaing]], ''Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France'', Librairie Guénégaud, 1979, Paris, p. 194b), d'où le nom de ''Clos[-Lucé]''</ref> était un ancien [[fief]] relevant du [[château d'Amboise]]<ref>A foi et hommage-lige et un épervier par an !</ref>. La terre de Lucé a été annexée au clos dès le {{s-|XIV|e}}. Par acte du {{date-|26 octobre 1460}}, Pierre du Perche céda à Marc Rabouin le ''lieu du Cloux'' et reçut en échange la ''Grange-aux-Lombards''.
 
Ce domaine passe peu de temps après aux mains des religieuses du [[Abbaye de Moncé|prieuré de Moncé]], qui le vendirent, par acte du {{date-|26 mai 1471}}, à Étienne le Loup, maître d'hôtel et premier [[Garde de la porte|huissier d'armes]]<ref>J.-X. Carré de Busserole, ''Dictionnaire Géographique Historique et Biographique d'Indre et Loire et de l'ancienne province de Touraine'', Tome 2, 1882, {{p.|325}}</ref>, puis conseiller du roi [[Louis XI de France|Louis XI]] et [[bailli]] d’Amboise. Les bâtiments tombant en ruine, c'est lui qui donna au Clos Lucé son aspect actuel, avec « sa tour carrée, sa [[guette]], reliée à l'aile droite du bâtiment par une galerie couverte, (...) ses murs bientôt percés de fenêtres gothiques<ref>Marguerite Coleman, ''Histoire du Clos-Lucé'', Tours, 1937.</ref> ».
 
Le logis bâti sur des fondations gallo-romaines s’organise autour d’une tour d’angle octogonale abritant un escalier à vis entouré de deux bâtiments à {{nombre|2|étages}} construits en équerre. L’élégante façade de briques roses et de pierre de tuffeau porte la marque architecturale du {{s-|XV|e}}.
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Louise de Savoie, régente de France, y vécut et éleva ses deux jeunes enfants, le bouillant Duc d’Angoulême, futur François {{Ier}}, et [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite de Navarre]], femme de lettres et auteur de ''[[L'Heptaméron]]''.
 
=== [[Léonard de Vinci]] au château du Clos Lucé ===
[[Fichier:Leonardo self.jpg|vignette|200px|Léonard de Vinci - Autoportrait - Bibliothèque royale de Turin.]]
En 1516, âgé de {{nombre|64|ans}}, Léonard de Vinci quitte Rome, traverse l'Italie en apportant dans ses sacoches de cuir tous ses carnets de dessins et trois tableaux célèbres : ''[[La Joconde]]'', ''[[La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne]]'' et ''[[Saint Jean Baptiste (Léonard de Vinci)|Saint Jean Baptiste]]''. Ces trois tableaux sont aujourd'hui conservés au musée du Louvre. Ses disciples [[Francesco Melzi]] et [[Salai]] l'accompagnent en France, ainsi que de son serviteur, Batista de Vilanis. Selon [[Benvenuto Cellini]], le roi lui donne une pension de 700 écus d’or, qui lui payent en outre les œuvres qu'il achève, et met à sa disposition le château du Clos Lucé<ref>{{ouvrage|auteur=|titre=Art et histoire, châteaux et villes de la Loire|éditeur=Casa Editrice Bonechi|date=1970|passage=95}}.</ref>. Il le nomme « Premier Peintre, Ingénieur et Architecte du Roi »<ref>{{ouvrage|auteur=Carlo Pedretti|titre=Leonard De Vinci & la France |éditeur=CB Edizioni|date=2009|passage=21}}.</ref>. Au château du Clos Lucé, Léonard de Vinci est très prolifique. Il travaille à de nombreux projets : organise les fêtes de la Cour à Amboise, conçoit les plans de la Cité idéale de [[Romorantin-Lanthenay|Romorantin]] et l'escalier à double révolution de Chambord<ref>{{ouvrage|auteur=Carlo Pedretti|titre=Leonard De Vinci & la France |éditeur=CB Edizioni|date=2009|passage=144}}.</ref>. Il projette de relier le Val de Loire au Lyonnais par un système de canaux. Il est considéré comme l'un des meilleurs peintres de son époque.
 
Le {{date-|10 octobre 1517}}, Léonard de Vinci reçoit la visite du cardinal [[Louis d'Aragon]]<ref>Sur Louis d'Aragon : [[André Chastel]], ''Le Cardinal Louis d'Aragon, un voyageur princier de la Renaissance'', Fayard, 1986.</ref>. Son secrétaire [[Antonio de Beatis]], décrit cette visite dans son ''Itinerario'' :
{{Citation bloc|Messer Léonard de Vinci, âgé de plus de {{nombre|70|ans}}, excellentissime peintre de notre époque, qui montra trois tableaux à Notre Seigneurie, un d'une Dame florentine, faite au naturel, à la demande de feu le Magnifique Julien II, un autre de saint Jean-Baptiste jeune, et une Vierge à l'Enfant, qui sont sur les genoux de sainte Anne ; les trois sont d'une rare perfection. Il est vrai qu'en raison d'une paralysie de la main droite, on ne peut plus attendre de chef-d'œuvre de sa part<ref>Le manuscrit de l’''Itinerario'' se trouve à la Bibliothèque Vittorio Emmanuelle III de Naples. Il y est conservé sous la côte ms. XF28.</ref>.}}
 
Le {{date-|19 juin 1518}}, Léonard de Vinci organise une fête au château du Clos Lucé pour remercier le roi de ses bienfaits. Elle reprend certaines des idées que Léonard de Vinci avait utilisées pour la Fête du Paradis à Milan, le {{date-|13 janvier 1490}} (''Festa del paradisio'', pièce du poète [[Bernardo Bellincioni]])<ref>Lettre de Galeazzo Visconti (ambassadeur de [[Mantoue]] à la cour de France) à [[Francesco Gonzaga]].</ref>. Une machinerie évoquait la course des astres : un chapiteau fut monté et une toile peinte en bleu fut dressée, figurant la voûte céleste avec les planètes, le soleil, la lune et les douze signes du [[zodiaque]]<ref name="Pedretti_24">{{ouvrage|auteur=Carlo Pedretti|titre=Leonard De Vinci & la France |éditeur=CB Edizioni|date=2009|passage=24}}.</ref>.
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Le château passe ensuite dans la famille d'Amboise en 1632, par le mariage d'[[Antoine d'Amboise]] avec la petite-fille de Michel de Gast. Pendant la [[Révolution française]], {{refnec|le château échappe de justesse au pillage grâce à l'opposition de [[Henri-Michel d'Amboise]]}}. Le château reste dans la [[famille d'Amboise]] jusqu’en 1832.
[[Fichier:Clos Lucé castle - Garden and castle back.jpg|vignette|Vue sur la façade arrière et sur le Jardin à l'italienne.]]
 
[[File:ClosLuce02.jpg|thumb|Salon du {{s-|XVIII|e}}, en 2009, classé monument historique, et dont le décor a été détruit en 2017.]]
 
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Le château est la propriété de la famille [[Gonzague Saint Bris|Saint Bris]] le {{date-|30 juillet 1855}}<ref>Marguerite Coleman, ''Histoire du Clos-Lucé'', Arrault et {{Cie}}, Tours, 1937, {{pp.|93-94}}</ref>. Hubert Saint Bris décide de l’ouvrir au public en 1954<ref>Gonzague Saint Bris, ''Léonard de Vinci ou le génie du roi au Clos Lucé'', Editions CLD, 2005</ref>.
 
Il fait l’objet d’un classement au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] par la [[liste des monuments historiques de 1862|liste de 1862]]<ref>{{Base Mérimée|PA00097504}}<name="ref_auto_1" /ref>.
 
L'ouverture au public entraîne de nouveau une modifications de nombreux espaces afin d'accueillir des flux importants. En 2017, les propriétaires suppriment les salons du {{s-|XVIII|e}}, classés monuments historiques, pour créer ''ex nihilo'' des décors censés se rapprocher de ceux qui existaient à l'époque de Léonard. Il n'existe toutefois aucune description des espaces occupés par Léonard, ni aucun mobilier subsistant<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/amboise/proprietaires-du-clos-luce-realisent-travaux-autorisation-drac-porte-plainte-1663109.html France 3]</ref>{{,}}<ref>Le seul témoignage d'époque, d'Antonio De Beatis, d'une visite au manoir, ne décrit pas les espaces [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110458d/f218 Lire en ligne]</ref>. Ceci entraîne un signalement de la Direction régionale des Affaires culturelles auprès du procureur de la République<ref>Didier Rykner, « Comment se passer du code du patrimoine : Emmanuel Macron en stage à Amboise », ''La Tribune de l'art'', 30 avril 2019 [En ligne https://latribunedelart.com/comment-se-passer-du-code-du-patrimoine-emmanuel-macron-en-stage-a-amboise]</ref>.
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=== Liens externes ===
* {{Site officielLiens}}
* {{Autorité}}
* {{Bases architecture}}
 
* [http://www.leonardodavinci-infrance.com/ Léonard de Vinci en France]
* [http://www.closluce-education.com/ Clos Lucé Éducation]
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{{DEFAULTSORT:Château Clos Luce}}
[[Catégorie:Château de la Loire|Clos Luce]]
[[Catégorie:Château monument historique en Indre-et-Loire|Clos Luce]]
[[Catégorie:Lieu lié à Léonard de Vinci]]
[[Catégorie:Lieu lié à la peinture]]
[[Catégorie:Maison de personnalité en France]]
[[Catégorie:Château monument historique (France)|Clos Luce]]
[[Catégorie:Monument historique à Amboise]]
[[Catégorie:Monument historique classé en 1862]]