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Watch Dogs 2

jeu vidéo de 2016 développé par Ubisoft Montréal

Watch Dogs 2, typographié WATCH_DOGS 2, est un jeu vidéo d'action-aventure et d'infiltration, développé par Ubisoft Montréal, publié le sur PlayStation 4, Xbox One, et le sur Microsoft Windows par Ubisoft. Il est la suite directe du jeu Watch Dogs (sorti en ), et le deuxième volet de la franchise homonyme. L'histoire prend place dans la ville de San Francisco, aux États-Unis, et suit le parcours d'un groupe d'hacktivistes nommé DedSec, en particulier celui du protagoniste principal, Markus Holloway.

Watch Dogs 2
Développeur
Éditeur
Réalisateur
Jonathan Morin, Patrick Plourde, Danny Bélanger
Scénariste
Lucien Soulban
Compositeur
Début du projet
[2]
Date de sortie
Genre
Mode de jeu
Plate-forme
Ordinateur(s) :
Console(s) :
Service(s) en ligne :
Langue
Français (intégral), multilingue
Moteur
Version
1.04
Évaluation
ESRB : M ?
PEGI : 18 ?
USK : 18 ?
Site web
Watch Dogs
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Avant le développement de cette suite à Watch Dogs, qui s'effectue dès , Ubisoft Montréal étudie les remarques des joueurs afin d'évaluer ce qui pouvait être amélioré dans le gameplay, et l'environnement est recherché en faisant de fréquents voyages en Californie. Ubisoft Reflections est responsable de la refonte de la mécanique de conduite. De vrais hackers sont consultés pour valider l'authenticité des scripts, des mécaniques de jeu, et des références à l'hacktivisme de la vie réelle sont romancées, comme la manifestation du Projet Chanology. La bande-son est composée par Hudson Mohawke. Le budget alloué à Watch Dogs 2 s'éleve à 80 millions pour le développement, et à 50 millions pour le marketing, pour un total de 130 millions d'euros, soit 10 millions de plus que son prédécesseur.

Le jeu est accueilli de manière globalement positive par la presse spécialisée, et salué pour les améliorations dans son univers, de ses personnages, de son gameplay, et la présence d'une plus grande liberté, par rapport au premier volet. Cependant, les problèmes techniques fréquents — par la suite corrigés — sont cités et fustigés. Le jeu atteint le top des ventes, notamment en France, où il atteint la première place pendant la 46e semaine de 2016. Watch Dogs 2 compte plus de 10 millions d'exemplaires vendus en . Une suite, intitulée Watch Dogs: Legion, où la trame prend place à Londres, au Royaume-Uni, est publiée le .

Trame

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Scénario

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Le CTOS, système de surveillance contrôlant la quasi-totalité des infrastructures de la baie de San Francisco[3] (ici, le logo du premier volet).

À la suite des événements de Chicago en 2016, la baie de San Francisco devient la seconde ville à installer le système de surveillance ctOS, qui centralise toutes les données des habitants et des différents systèmes électroniques de la ville[4]. Marcus Holloway, « jeune et brillant hacker »[5], accusé à tort d'un crime qu'il n'a pas commis, réalise que le ctOS porte préjudice aux citoyens innocents, et décide de travailler avec le groupe d'hacktivistes DedSec pour prendre le contrôle et arrêter son créateur, Blume[6]. Pour se faire, DedSec commence par diffuser plusieurs contenus militants sur les réseaux sociaux afin de gagner en abonnés, et donc en visibilité[6].

Après plusieurs recherches fructueuses, Josh, l'un des membres de DedSec, découvre certaines irrégularités dans leur nombre d'abonnés. Lorsque Marcus enquête, il apprend que DedSec a été utilisé par Dušan Nemec, directeur technique de Blume, afin de vendre le ctOS 2.0 à ceux qui ont peur d'être piratés[6]. Forcé de quitter la ville pendant un certain temps, DedSec participe à un événement de piratage dans le désert et rencontre le légendaire hacker Raymond « T-Bone » Kenney[5]. Intéressé par l'idée de les aider, Kenney rejoint DedSec alors qu'ils poursuivent leur combat contre Blume[5]. Après avoir piraté le serveur central d'une grande cyber-société, le groupe utilise les données qu'il a acquises pour dénoncer la corruption des forces de l'ordre, des politiciens et de nombreuses sociétés de la Silicon Valley. Pendant ce temps, Marcus se concentre également sur le démantèlement de plusieurs syndicats du crime — après qu'un gang ait assassiné Horatio, autre membre de DedSec, pour avoir refusé de les aider dans leurs opérations[7] — et contrecarre les tentatives de Dušan de perturber les opérations de DedSec par l'intermédiaire d'un groupe de piratage rival et du FBI[8].

DedSec finit par trouver des informations sur le programme de manipulation de données appelé Bellwether, conçu par Kenney, et apprend qu'avec ce programme et un nouveau réseau satellite, conçu pour contourner les câbles sous-marins, Dušan prévoit de manipuler les finances et la politique mondiales, créant ainsi un monopole sur l'ensemble des données informatiques du monde. Pour démasquer ce projet et sa corruption, DedSec coordonne une vaste opération permettant à Marcus d'infiltrer le siège de Blume à San Francisco, de pirater leurs serveurs et de transmettre à la police les informations relatives aux crimes de Dušan[6]. Alors que Dušan est arrêté pour fraude et que Blume fait l'objet d'une enquête, DedSec décide de poursuivre son combat contre l'entreprise[8]. Dans une scène finale, prolongée après la sortie du jeu par l'ajout d'un patch en , deux individus non identifiés notent que d'autres cellules DedSec et groupes hacktivistes ont émergé dans le monde entier en réponse au scandale de Blume, et qu'il est temps de mettre en place leurs propres plans[9]. Le nom de fichier de l'enregistrement vu dans la fin est un ensemble de coordonnées situées à Brixton, à Londres, préfigurant des événements futurs[9].

Univers

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Lancé dans la baie de San Francisco, le joueur peut notamment explorer l'Île d'Alcatraz[10].

Watch Dogs 2 est un monde ouvert qui prend place dans une version fictive de la baie de San Francisco[4], deux fois plus grande que le Grand Chicago du premier volet[3],[11], composée de quatre zones différentes : San Francisco, Oakland, le comté de Marin (qui comprend la ville de Sausalito) et la Silicon Valley[12]. Pour ce volet, San Francisco est choisi pour « célébrer l'hacktivisme, bien plus que pour une histoire de revanche »[13]. À l'instar de la franchise Grand Theft Auto[3],[14],[15], l'univers de Watch Dogs 2 contient des parodies de sociétés occidentales existantes, en particulier de la Silicon Valley, telles que Nudle (et l'application Nudle Maps), qui est une parodie de Google (et respectivement de Google Maps)[16].

Marcus Holloway, jeune afro-américain[6] et principal protagoniste, né en 1992 à Los Angeles, en Californie, a grandi à Oakland, en Californie[12], et est connu par son surnom « Retr0 », qu'il a choisi pour son amour de la musique électronique et du hip-hop[17]. Au début du jeu, après s'être infiltré dans le centre de données ctOS[18], Marcus fait la rencontre d'un groupe d'hacktivistes inspiré du collectif Anonymous[3] appelé DedSec, dont Sitara Dhawan[19], la chef de l'équipe à la fois graffeuse et DJ exécrant les multinationales ainsi que Big Brother[1], vandalisant des panneaux d'affichages ou autres cibles ; Timothée « Wrench » Blechman, hackeur affilié et ingénieur reconnaissable grâce à son masque dont la visière est équipée de lumières clignotants selon ses émotions[20] ; Josh Sauchak, hackeur expert souffrant du syndrome d'Asperger, qui est la plupart du temps silencieux, apathique, ne semblant éprouver aucun sentiment envers les autres membres[21] ; et Horatio Carlin, l'élément central qui organise les actions du groupe[22]. Tous ont pour ennemis communs ceux qui contrôlent, ou veulent contrôler, le ctOS pour leurs propres intérêts[23].

À un certains point dans le jeu, le groupe fait la rencontre de Raymond « T-Bone » Kenney, l'un des personnages centraux du premier volet, à San Francisco d'une façon plutôt inattendue, alors que DedSec vient de subir un revers cinglant[22]. Tous ont comme ennemi commun Dušan Nemec, l'antagoniste principal, présenté sous la fonction de directeur technologique de Blume. Ils ont également comme ennemi, Lenora « Lenni » Kastner, chef de Prime_Eight, un collectif de hackers rival de DedSec, engagé par Dušan[24]. Aiden Pearce, protagoniste du premier volet, apparait également brièvement dans une mission dans laquelle Marcus doit l'aider à s'échapper des Bratva. Jordi Chin, fixeur (hackeur rival) du premier volet, est aussi présent dans le DLC Condition humaine où il fait équipe avec Marcus pour démanteler une activité clandestine[24].

Des gangs sont éparpillés dans l'univers de Watch Dogs 2 dont les 580's (gang afro-américain présent dans Oakland et contrôlant le trafic d’héroïne), les Sons of Ragnarok[25] (gang de motards présent dans Oakland, la Silicon Valley et Marin, vendant de la Meth et des armes de contrebandes), les Tezcas (gang de rue mexicano-américain présent dans Oakland et San Francisco)[26], les Auntie Shu Boys (faction criminelle sino-américaine qui font dans le trafic d'êtres humains et des faux billets), et les Bratva (mafia russe présente dans Marin et font de l'extorsion, du trafic humain, du trafic d'armes et du trafic de drogue).

Système de jeu

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Le smartphone, élément essentiel du jeu permettant au joueur de hacker son entourage[27].

Tout comme son prédécesseur, Watch Dogs 2 est un jeu d'action-aventure avec des éléments d'infiltration[28] à la troisième personne, dans lequel le joueur incarne Marcus Holloway, un jeune hacktiviste. Il peut se déplacer à pied ou utiliser différents véhicules, tels que des voitures, des camions, des bus, des téléphériques, des motos, des quads et des bateaux[29],[30]. La mécanique de conduite est revue et plus accessible[31], Marcus pouvant désormais tirer avec ses armes lorsqu'il est au volant de son véhicule[32].

Le joueur peut adopter deux méthodes pour aborder les missions : l'approche furtive ou l'approche agressive. En choisissant l'approche furtive, il peut éviter ses ennemis ou les paralyser temporairement avec son pistolet à impulsion électrique. En choisissant l'approche agressive, il peut exécuter ses ennemis à l'aide d'armes à feu fabriquées à l'aide d'une imprimante 3D[33], d'explosifs (comme des mines), ou la propre arme de défense de Marcus, qui est une boule de billard attachée à une corde élastique[34]. Il dispose également du Jumper, une voiture téléguidée qui peut notamment être utilisée pour pirater des boîtiers ctOS dans des lieux inaccessibles, et d'un drone, qui a une portée limitée dans les airs et qui peut larguer deux types de projectiles, létal et non-létal[35]. Hormis les armes et gadgets, le joueur peut faire usage du NetHack, une option permettant de voir à travers les murs exposant ainsi ennemis, opportunités tactiques, divers câbles et collectibles[36].

L'environnement du jeu est vivant et interactif[35]. Le joueur peut pirater les alentours à l'aide du smartphone de Marcus, pour ainsi atteindre ses objectifs[27]. Il peut ainsi notamment voler les données personnelles des personnages non-joueurs[3], et intégrer les systèmes de caméra de surveillance, prendre à distance le contrôle d'un véhicule, utiliser des engins tels qu'un chariot élévateur et une grue pour parvenir à des points inatteignables sans aide alentour[27], faire exploser des canalisations, et dérégler les feux de circulation. Il peut aussi initier un faux avis de recherche sur un personnage non-joueur qui se verra alors tué par un gang rival, ou appréhendé par la police. Cependant, les compétences de Marcus sont limitées dès le début ; il doit donc finir des missions pour gagner en « abonnés » (qui font office de points de compétence) et ainsi débloquer plus d'options. De manière facultative, Marcus peut acheter des vêtements personnalisées[37] grâce à l'argent qu'il a pu gagner, également en faisant des missions. En dehors des missions, le joueur peut se rendre dans le HackerSpace, quartier général des hackers, pour notamment changer de vêtements ou sauvegarder la partie[38].

Multijoueur

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Le mode solo de Watch Dogs 2 comprend un mode multijoueur coopératif limité, dans lequel le joueur peut en rencontrer un autre qui se situe à proximité, de manière aléatoire[39],[40], créant ainsi beaucoup de « surprise » et des « événements non-scriptés et non-codés »[41]. En tant qu'alliés, ils peuvent explorer ensemble le monde ouvert[39], et s'inviter mutuellement à jouer plus librement en mode multijoueur. En solo ou en multijoueur, le jeu dispose d'un système d'émote qui permet de communiquer par des gestes simples[42]. Ainsi, les joueurs peuvent saluer, complimenter, insulter, se moquer ou danser ; interagir entre eux ou avec des personnages non-joueurs[42]. L'un des deux joueurs est automatiquement déconnecté de son allié lorsqu'il s'éloigne trop de lui, ou lorsqu'il le blesse accidentellement ou intentionnellement. L'équipe de développement, conscient que l'arrivée inopinée d'un allié en mode solo pourrait être destabilisant, inclut la possibilité de désactiver cette option[43].

Le mode multijoueur est débloqué après avoir complété la quête Promenade dans le parc en mode solo[44]. Ainsi, le jeu propose six modes compétitifs[45] et seamless[46]. Dans le mode « Intrusion », qui est présent depuis le premier volet, le joueur rejoint secrètement la session solo d'un autre joueur pour lui voler ses données. Le joueur envahisseur doit rester caché pendant le transfert de données, tandis que le joueur envahi doit identifier et tuer le joueur envahisseur[47]. Un autre mode, le mode « chasseur de primes » fait entrer le joueur dans la session solo d'un autre joueur qu'il doit tuer, car semant le chaos. Le chassé peut soit riposter contre les chasseurs en les tuant, ce qui lui donne une plus grande récompense, soit leur échapper jusqu'à l'expiration de la prime[48]. Le chassé, quant à lui, peut également être aidé par un autre joueur si celui-ci choisit de le rejoindre. Les joueurs peuvent placer manuellement une prime sur eux-mêmes en utilisant leur smartphone[49].

Les autres modes comprennent : « Showd0wn », « Course », et « Loot Trucks ». Dans le mode « Showd0wn », intronisé en [50], 2 équipes de 2 joueurs s'affrontent dans des missions courtes qui varient de la première équipe à voler les disques durs à l'équipe offensive qui doit pirater les serveurs que l'équipe défensive protège dans un temps limité[51]. Dans le mode « Course », jusqu'à quatre joueurs s'affrontent dans des courses en tête à tête pour atteindre la ligne d'arrivée avec des drones, des eKarts, des bateaux et des vélos[52]. Dans le mode « Homme contre machine », jusqu'à quatre joueurs travaillent ensemble pour abattre une machine létale dans un temps restreint[53]. Pour finir, dans le mode « Loot Trucks », jusqu'à 4 joueurs s'affrontent dans un combat en tête-à-tête pour voler une boîte de valeur dans un camion, et échapper à la police et aux autres joueurs. Cet événement a une chance de se produire aléatoirement lorsqu'un joueur est en mode libre, mais peut aussi être déclenché manuellement[51].

Développement

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Ubisoft Montréal, éditeur principal de Watch Dogs 2. Le bâtiment est présent dans le jeu en tant qu'easter egg[54].

Lors de l'E3 2014, Tony Key, dirigeant d'Ubisoft, annonce au nom de son équipe, sa satisfaction quant aux chiffres de ventes du premier volet, et la transformation désormais effective de Watch Dogs en une franchise de longue durée[55]. Le directeur créatif Jonathan Morin partage cet avis, arguant que le principal objectif du premier volet était d'établir la franchise, et qu'il était prévu de prendre des risques avec une suite[56]. Le développement de Watch Dogs 2 débute en [2], avec la collaboration d'Ubisoft Montréal, développeur principal, aux côtés des autres filiales Ubisoft Toronto, Ubisoft Paris, Ubisoft Bucarest, Ubisoft Kyiv, et Ubisoft Reflets[1], qui fait usage d'une version améliorée de Disrupt en tant que moteur[57]. Le budget alloué à Watch Dogs 2 s'éleve à 80 millions pour le développement, et à 50 millions pour le marketing, pour un total de 130 millions d'euros, soit 10 millions de plus que son prédécesseur[58].

Dans l'objectif d'atteindre un gameplay amélioré, Jonathan Morin et son équipe recensent les critiques du premier jeu, visitant divers forums comme NeoGAF. Ils décident alors de créer un environnement « crédible », d'octroyer une plus grande liberté aux joueurs, et de présenter un nouveau personnage principal, dont la personnalité serait complètement différente de celle d'Aiden Pearce[59]. La mécanique de conduite est entièrement revue par Ubisoft Reflections, développeur de la série Driver[60]. Concernant les graphismes, à la lumière des plaintes concernant la baisse graphique de Watch Dogs par rapport aux bandes-annonces aperçues à l'E3 2012, Ubisoft assure que Watch Dogs 2 ne subirait pas le même résultat car, contrairement au premier volet, il est développé dès le départ pour PlayStation 4 et Xbox One[61]. Aussi, un lien thématique plus important avec le récit est annoncé[62], les missions du mode solo étant structurées comme des arcs narratifs qui durent jusqu'à 90 minutes chacun qui font avancer l'intrigue après chaque réussite[63].

Lors du développement, Ubisoft Montréal s'associe à des hackeurs qui valident le scénario, le jargon utilisé, et les mécaniques de jeu afin d'assurer l'authenticité du sujet, David Maynor servant de conseiller en piratage[64]. Le directeur de contenu Thomas Geffroyd, fort de vingt ans d'expérience dans la communauté du piratage, a pour mission d'accumuler des informations auprès d'hacktivistes, tels que Violet Blue, puis de les relayer à l'équipe[65]. L'imagerie imposée par le groupe d'hacktivistes fictif DedSec est influencée par la culture des GIF animés, du glitch art et des bandes dessinées de la fin des années 1940[66]. Le jeu s'inspire également de faits réels comme le Projet Chanology, qui est fictionnalisé dans la mission « Faux profits »[65]. Concernant l'environnement du jeu, l'équipe effectue des voyages fréquents de repérage en Californie à la recherche d'éventuels décors, et de points de repères locaux de cette région[67]. Pour les régions qu'ils n'ont pas pu intégrer au jeu, l'équipe redessine ces lieux pour les réintégrer ensuite. La présence de lieux réalistes et précis dans le jeu est essentielle selon le producteur Dominic Guay, car ils encouragent le joueur à explorer le monde ouvert[67]. Contrairement aux précédents jeux à monde ouvert d'Ubisoft, Watch Dogs 2 est ouvert dès le départ, permettant aux joueurs d'explorer la ville librement. Le nouveau système de progression du jeu, qui demande aux joueurs de gagner des abonnés plutôt que d'accomplir des missions, est une autre façon pour Ubisoft Montréal d'espérer encourager l'exploration et de faire en sorte que la ville se sente plus « libérée »[67],[68]. Watch Dogs 2 avait une soixantaine de programmeurs consacrés à son développement[69].

La bande-son, qui est un mélange de musique électronique et de hip-hop, est composée par Hudson Mohawke (alias HudMo ou Mohawke)[70], et s'inspire de musiques cultes de science-fiction[71]. Ubisoft a également fait appel au producteur musical néerlandais Oliver Heldens pour adapter la vidéo de son morceau musical Good Life dans la veine de DedSec. Pour l'acquisition de chansons sous licence, un accord est passé avec Amoeba Music[69], et la bande-son de Mohawke sort séparément sous le titre DedSec - Watch Dogs 2 (Original Game Soundtrack) au label discographique Warp Records[72].

Sortie

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Au début de 2016, des rumeurs circulent selon lesquelles une suite à Watch Dogs sortirait. Ces rumeurs sont officialisées par Ubisoft à travers des rapports financiers en février[73] et [74] avant d'être confirmée dans le cadre du programme de l'E3 2016. Un livestream de 20 minutes est organisé le [75],[76], dans lequel Ubisoft annonce la sortie de Watch Dogs 2 pour le 15 novembre de la même année sur Microsoft Windows, PlayStation 4 et Xbox One en six éditions distinctes[77], l'édition PlayStation 4 Pro bénéficiant de quelques améliorations[78]. Le , Watch Dogs 2 est annoncé comme prêt à être publié[79], mais la version Windows est repoussée au pour s'assurer que le jeu est bien optimisé[80]. Bien avant ces annonces, le jeu bénéficie d'une couverture au magazine Edge en [81] et, à deux semaines de la sortie, Ubisoft et Samsung s'associent pour offrir un lien de téléchargement numérique gratuit de Watch Dogs 2 à l'achat d'un disque dur ou d'un écran de jeu incurvé[82].

Une sortie anticipée d'exemplaires Amazon Prime s'effectue le , révélant des problèmes avec le multijoueur, qu'Ubisoft promet de corriger dans les temps[46], bien que la société interrompt temporairement les ventes le jour de la sortie officielle, citant des latences et plantages persistants[83]. Une semaine après la sortie du jeu, le multijoueur coopératif est activé[84]. Une version d'essai gratuite d'une durée de trois heures est publiée le sur PlayStation 4, et un lien d'achat paraît le sur Xbox One[85]. Pour accompagner la sortie du jeu, quelques DLC dématérialisés — comme le Pack « T-Bone » et Condition humaine — sont publiés, le [86] et le [24] respectivement.

La précommande de l'édition Gold Edition Collector comprend du contenu bonus tel que des skins d'armes, des véhicules et des drones ; la Deluxe Collector's Edition contient les mêmes éléments, mais exclut le passe de saison (season pass). Chacune de ces éditions, ainsi que l'édition générique Collector, contient une figurine du robot Wrench Junior, contrôlée par une application mobile sur smartphone ou tablette[87]. La Gold Edition contient les mêmes bonus et le passe de saison, et tandis que l'édition Deluxe omet la présence du passe de saison, elle contient tous les autres bonus[87]. Les membres d'Amazon et de Twitch Prime, eux, ont droit à du contenu gratuit comme des boosts de XP et des packs de skin[88]. La mission Tueur du Zodiaque est également exclusive à l'achat en précommande, et implique le protagoniste Marcus Holloway à la poursuite d'un copycat qui effectue le même modus operandi que le tristement célèbre tueur du Zodiaque[89]. ScoutXpedition, une mission bonus de précommande sur PlayStation 4, devient gratuite en [90].

Accueil

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Presse spécialisée

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Aperçu des notes reçues
Presse papier
Média Note
Famitsu (JP) 9/10[91]
Le Monde (FR) 79 %[3]
TF1 (FR) 16/20[92]
Presse numérique
Média Note
Destructoid (US) 8,5/10[93]
Eurogamer (UK) Recommandé[94]
GameRevolution (US)  [97]
Gameblog (FR) 8/10[95]
Gamekult (FR) 8/10[96]
GameSpot (US) 8/10[98]
IGN (US) 8,5/10[99]
JeuxActu (FR) 16/20 (PS4)[19]
Jeuxvideo.com (FR) 17/20[35]
Polygon (US) 8/10 (PS4)[9]
MobyGames 7,7/10[100]
Agrégateurs de notes
Média Note
Metacritic 75/100 (PC)[101]
81/100 (XONE)[102]
82/100 (PS4)[103]

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Watch Dogs 2 est accueilli de manière généralement favorable par la presse spécialisée, selon l'agrégateur Metacritic[101],[102],[103], qui salue le jeu pour son univers « totalement différent »[6], ses personnages, son gameplay « plus riche »[95] (notamment la mécanique de conduite[38]), et la présence d'une « liberté accru »[95], par rapport au premier volet[41]. Comme pour ce dernier, la composante hacking du jeu, « qui peut être utilisée dans de multiples domaines »[93], est principalement mise en avant. Quant à la bande-son, elle est « éclectique » et « mise autant sur l'ambient, le hip-hop ou bien encore le rock »[35].

Concernant son environnement, le jeu « arrive avec la promesse d'un univers plus dense »[95], et d'« une belle immersion » dans une baie de San Francisco « proche de la réalité »[104]. Par ailleurs, les tâches demandées pour gagner des abonnés réussissent à « encourager » l'exploration de cet univers[105], plus fantaisiste et moins sérieux[105] que celui du premier volet, dont l'environnement est homogène[41]. Dans son ensemble, Watch Dogs 2 corrige « presque tous les aspects négatifs du premier volet », et de ce fait, « marque un changement favorable dans la franchise »[97]. De par son monde ouvert et de certains éléments comme les armes, le jeu est comparé par la presse spécialisée à la franchise vidéoludique Grand Theft Auto, et aux séries télévisées Person of Interest et Mr. Robot[106].

Même si les personnages sont bien accueillis[20],[22], Marcus Holloway, le protagoniste principal, ne fait pas l'unanimité, des incohérences subsistant entre sa personnalité et ses actions[38]. Si Marcus est « charismatique, sociable »[107], et semble « sympathique et amusant »[3], il peut se montrer extrêmement violent, ce qui semble hors contexte[93]. Le « penchant de Marcus » pour l'intégrité morale est « en contradiction notable avec le fait de lui faire tuer des innocents si on le souhaite ». Par conséquent, en excluant la personnalité du personnage, la violence qu'il exacerbe est une alternative accomodante à la méthode de l'appoche furtive[33]. Cependant, certains critiques estiment que « le meurtre n'a pas grande utilité » et que « la furtivité suffit »[93], tandis que d'autres parlent de « dissonance narrative »[108]. Pour Philip Kollar de Polygon, les joueurs « jeunes, en colère contre le système, et en faveur de ce qui pourrait mieux marcher dans le monde » peuvent s'identifier aux personnages de Watch Dogs 2[109].

Les armes utilisés par l'ensemble des personnages sont également salués, même si les fusillades sont « très classiques et pas spécialement exaltantes »[3]. L'usage du pistolet paralysant par le joueur sur un ennemi est comparé à l'option « compter les Z » du jeu vidéo Metal Gear Solid, dans laquelle le joueur doit se préparer au réveil d'un ennemi qu'il a endormi en comptant littéralement les « Z » apposés sur la tête d'un ennemi[110].

Des problèmes techniques — comme les bugs et le faible frame rate — sur la version PlayStation 4[38], ainsi que les retards liés au multijoueur[84], sont cités et fustigés[93], bien qu'ils aient été par la suite corrigés avec le patch de mise à jour 1.04[111]. Le multijoueur seamless « refait [qui plus est] son apparition pour offrir des diversions supplémentaires avec notamment ce principe de chasseur/proie quand un hackeur débarque dans notre partie »[96]. D'autres points négatifs sont ntoés tels que « la surpuissance de Marcus au corps-à-corps et un moteur physique rendant, de temps à autre, les collisions à moto ridicules et le parkour imprécis »[35].

Ventes

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En , Ubisoft révèle les « ventes décevantes » des pré-commandes, et décide de prendre du recul en réduisant les projections de vente de la deuxième moitié de l'année fiscale 2017. À cette même période, le directeur général Yves Guillemot, quant à lui, se sent en confiance avec les futures ventes, qu'il compare à celles de Far Cry 3, un jeu au succès commercial mais au faible écoulement des stocks de pré-commandes[112],[113]. Il pense alors que l'accueil de la presse spécialisée aurait pu avour un grand impact sur les ventes grâce à la tactique du « attendre-et-voir » (wait and see).

Watch Dogs 2 atteint la première place des ventes en France à la 46e semaine de 2016, devant FIFA 17 et Battlefield 1 respectivement[114]. Au Royaume-Uni, il atteint le deuxième rang des meilleures ventes, avec 80 000 exemplaires vendus grâce au bouche-à-oreilles[115], durant la semaine de sortie, d'après Chart-Track, soit une augmentation des ventes de 80 % par rapport au premier volet[116],[117]. Aux États-Unis, le jeu se classe 8e dans les ventes de . La version sur Playstation 4 compte près de 68 796 exemplaires au Japon[118]. En , Ubisoft annonce que le jeu plus de 10 millions d'exemplaires vendus[119].

Distribution française

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La direction artistique de la version française est attribuée à Morvan Gilles[120]. Eilias Changuel est celui qui prête sa voix au protagoniste Marcus Holloway. Les personnages du groupe DedSec sont doublés par Adrien Larmande (Wrench), Victoria Grosbois (Sitara), Brice Ournac (Josh et voix additionnelles) et Jean-Baptiste Anoumon (Horatio Carlin)[120]. Raymond « T-Bone » Kenney, personnage présent dans le premier volet est doublé par José Luccioni. Les antagonistes sont doublés par Déborah Perret (Lenni), Nessym Guetat (Dusan Nemek et voix additionnelles), et les personnages secondaires par Thierry Desroses (Miranda Comay) et Jérémy Prévost (Jimmy Siska)[120]. Les voix additionnelles comprennent Gilles Morvan, Daniel Lobé, Malvina Germain, Cédric Dumond, Marie Diot, Marie Giraudon, Frédéric Souterelle, Paolo Domingo, Adeline Chetail, Edwige Lemoine, Ethel Houbiers, Odile Schmitt, Philippe Bozo, Jérôme Berthoud, Fabien Jacquelin, Sophie Riffont, Sylvie Jacob, Elsa Davoine, Armelle Gallaud, Martial Le Minoux, Rafaèle Moutier, Stéphanie Lafforgue, Ludivine Maffren, Jean-François Aupied, Benjamin Pascal, Caroline Pascal, David Krüger, Olivia Luccioni[120].

Postérité

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Une suite, intitulée Watch Dogs: Legion, est annoncée par Ubisoft avec une bande-annonce postée sur Twitter une semaine avant l'annonce officielle à l'E3 2019[121], où la date de sortie est révélée est d'abord révélée pour le [122], mais ensuite repoussée à une sortie le [123].

Notes et références

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  1. ↑ a b et c (en) Damon van der Linde, « Ubisoft's Watch Dogs 2 looks at the sunnier side of Big Brother », sur National Post, archive.today, (consulté le ).
  2. ↑ a et b (en) Matthew Wilson, « It looks like Watch Dogs 2 is in development », sur kitguru.net, (consulté le ).
  3. ↑ a b c d e f g et h Damien Leloup, « On a testé… « Watch Dogs 2 », le jeu qui vous met dans la peau d’Anonymous », sur Le Monde, web.archive.org (consulté le ).
  4. ↑ a et b (en) Giancarlo Varanini, « Watch Dogs 2 Reveal – Here's What You Need to Know about ctOS' Bay Area Invasion », sur Ubisoft, archive.today, (consulté le ).
  5. ↑ a b et c (en) « Watch Dogs 2 'Welcome To DedSec' Trailer Confirms T-Bone Returning For Mischief », sur releases.com, (consulté le ).
  6. ↑ a b c d e et f (es) « Review: ‘Watch Dogs 2’ offers escape from tough times », sur Mercury News, web.archive.org, (consulté le ).
  7. ↑ (en) Cameron Kunzelman, « What Watch Dogs 2 Gets So Right, and So Wrong, About Race Waypoint EIC Austin Walker and Columnist Cameron Kunzelman take to a letter series to discuss Watch Dogs 2's take on race and erasure. », sur Vice (consulté le ).
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Liens externes

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