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« Trois mélodies, op. 7 (Fauré) » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Trois Mélodies}}
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'''''Trois mélodies''''' est un ensemble de [[Mélodie française|mélodies]] pour voix et piano, de [[Gabriel Fauré]]. Les titres qui le compose sont : ''Après un rêve'' ({{op.|7}}, {{n°|1}}) — l'une de ses mélodies les plus connues, transcrite pour divers instruments —, ''Hymne'' ({{n°|2}}) et ''Barcarolle'' ({{n°|3}}). Ces mélodies sont composées entre 1870 et 1877, et, à l'origine sans volonté d'être associées.
'''''Trois mélodies''''' est un ensemble de [[Mélodie française|mélodies]] pour voix et piano, de [[Gabriel Fauré]]. Ces mélodies sont composées entre 1870 et 1877, et, à l'origine sans volonté d'être associées.


Elles sont publiées en 1878<ref name="allmusic">{{Lien web |langue=en |nom=Feeney |prénom=Anne |titre=Après un rêve ("Dans un sommeil"), song for voice & piano, Op. 7/1 |url=http://www.allmusic.com/composition/apr%C3%A8s-un-r%C3%AAve-dans-un-sommeil-song-for-voice-piano-op-7-1-mc0002369732 |série=Allmusic |consulté le=20 février 2016}}.</ref>, mais le numéro d'[[Numérotation de la musique classique|opus]] est attribué seulement dans les [[années 1890]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Bru Zane Media Base |titre=Après un rêve (Gabriel Fauré) |url=http://www.bruzanemediabase.com/fre/OEuvres/Apres-un-reve-Gabriel-Faure |site=Bru Zane Media Base |consulté le=2023-03-09}}.</ref>, à l'instar des opus 5, 6 et 8. Seules les deux premières mélodies sont reprises dans un premier recueil de vingt, publié en 1879 par Choudens (puis Hamelle) ; la ''Barcarolle'' terminant le second recueil, édité en 1897.
Elles sont publiées en 1878<ref name="allmusic">{{Lien web |langue=en |nom=Feeney |prénom=Anne |titre=Après un rêve ("Dans un sommeil"), song for voice & piano, Op. 7/1 |url=http://www.allmusic.com/composition/apr%C3%A8s-un-r%C3%AAve-dans-un-sommeil-song-for-voice-piano-op-7-1-mc0002369732 |série=Allmusic |consulté le=20 février 2016}}.</ref>, mais le numéro d'[[Numérotation de la musique classique|opus]] est attribué seulement dans les [[années 1890]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Bru Zane Media Base |titre=Après un rêve (Gabriel Fauré) |url=http://www.bruzanemediabase.com/fre/OEuvres/Apres-un-reve-Gabriel-Faure |site=Bru Zane Media Base |consulté le=2023-03-09}}.</ref>, à l'instar des opus 5, 6 et 8. Seules les deux premières mélodies sont reprises dans un premier recueil de vingt, publié en 1879 par Choudens (puis Hamelle) ; la ''Barcarolle'' terminant le second recueil, édité en 1897.


== ''Après un rêve'' ==
== Structure ==
L'ensemble se compose de trois mélodies :
''Après un rêve'' décrit la fuite rêvée d'amants loin de la terre et "vers la lumière". Les dernières strophes ramènent le rêveur à la réalité tandis que la nuit s'éteint progressivement. Le poème, écrit par [[Romain Bussine]] est inspiré d'un poème italien anonyme : ''Levati sol que la luna è levata''<ref name="allmusic" />.


# ''Après un rêve''
=== Texte ===
# ''Hymne''
{{Pour Wikisource}}<poem>
# ''Barcarolle''
Dans un sommeil que charmait ton image
Je rêvais le bonheur, ardent mirage,
Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore,
Tu rayonnais comme un ciel éclairé par l'aurore;


== Analyse ==
Tu m'appelais et je quittais la terre
Pour m'enfuir avec toi vers la lumière,
Les cieux pour nous entr'ouvraient leurs nues,
Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues,


=== ''Après un rêve'' ===
Hélas! Hélas! triste réveil des songes
''Après un rêve'' décrit la fuite rêvée d'amants loin de la terre et "vers la lumière". Les dernières strophes ramènent le rêveur à la réalité tandis que la nuit s'éteint progressivement. Le poème, écrit par [[Romain Bussine]] est inspiré d'un poème italien anonyme : ''Levati sol que la luna è levata''<ref name="allmusic" />.
Je t'appelle, ô nuit, rends-moi tes mensonges,


=== ''Hymne'' ===
Reviens, reviens radieuse,
''Hymne'' est mis en musique sur un poème de [[Charles Baudelaire]]. Le texte fait référence aux thèmes récurrents du paradoxe de Baudelaire : la spiritualité de ce qui est sensuel et la sensualité de ce qui est sanctifié. La mise en musique par Fauré s'articule subtilement autour de cette idée. ''Hymne'', tout comme ''Après un rêve'', conserve une ambiance éthérée.
Reviens ô nuit mystérieuse!<ref name="aur">{{Lien web |titre=After a dream {{!}} In a slumber which held your image spellbound | url=https://www.lieder.net/lieder/get_text.html?TextId=18170 |site=www.lieder.net |consulté le=2023-03-20}}.</ref>
</poem>


== ''Hymne'' ==
=== ''Barcarolle'' ===
Le texte de la troisième pièce, ''Barcarolle'', a été écrit par [[Marc Monnier]]. Sous une forme [[barcarolle]], cette pièce s'appuie sur un rythme {{Mesure|6|8}}<ref>{{ouvrage |langue=en |auteur=B. Meister |titre=Nineteenth-Century French Son: Fauré, Chausson, Duparc, and Debussy |passage=29-30 |éditeur=Indiana University Press |année=1980}}.</ref>.
''Hymne'' est mis en musique sur un poème de [[Charles Baudelaire]]. Le texte fait référence aux thèmes récurrents du paradoxe de Baudelaire : la spiritualité de ce qui est sensuel et la sensualité de ce qui est sanctifié. La mise en musique par Fauré s'articule subtilement autour de cette idée. ''Hymne'', tout comme ''Après un rêve'', conserve une ambiance éthérée.


=== Texte ===
==== Texte ====
{{Pour Wikisource}}<poem>
À la très chère, à la très belle,
Qui remplit mon coeur de clarté,
À l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en immortalité,
Salut en immortalité!

Elle se répand dans ma vie,
Comme un air imprégné de sel,
Et dans mon âme inassouvie,
Verse le goût de l'Eternel.

Sachet toujours frais qui parfume
l'athmosphère d'un cher réduit,
encensoir oublié qui fume
en secret à travers la nuit.

Comment, amor incorruptible,
T'exprimer avec vérité?
Grain de musc, qui gîs invisible,
Au fond de mon éternité?

À la [très bonne], à la très-belle,
Qui remplit mon coeur de clarté,
À l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en immortalité,
Salut en immortalité!<ref name="hym">{{Lien web |titre=Hymn {{!}} To the very dear one, the very lovely one |url=https://www.lieder.net/lieder/get_text.html?TextId=2254 |site=www.lieder.net |consulté le=2023-03-20}}.</ref>
</poem>

== ''Barcarolle'' ==
Le texte de la troisième pièce, ''Barcarolle'', a été écrit par [[Marc Monnier]]. Sous une forme [[barcarolle]], cette pièce s'appuie sur un rythme 6/8<ref>{{ouvrage |langue=en |auteur=B. Meister |titre=Nineteenth-Century French Son: Fauré, Chausson, Duparc, and Debussy |passage=29-30 |éditeur=Indiana University Press |année=1980}}.</ref>.

=== Texte ===
{{Pour Wikisource}}<poem>
{{Pour Wikisource}}<poem>
Gondolier du Rialto
Gondolier du Rialto
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Plus de jours et de nuits folles,
Plus de jours et de nuits folles,
Que Venise n'a d'ilots
Que Venise n'a d'ilots
Que ses flots n'ont de gondoles.<ref name="bar">{{Lien web |titre=Barcarolle {{!}} Gondolier du Rialto |url=https://www.lieder.net/lieder/get_text.html?TextId=11498 |site=www.lieder.net |consulté le=2023-03-20}}.</ref>
Que ses flots n'ont de gondoles<ref name="bar">{{Lien web |titre=Barcarolle {{!}} Gondolier du Rialto |url=https://www.lieder.net/lieder/get_text.html?TextId=11498 |site=www.lieder.net |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.
</poem>
</poem>

== Adaptations ==
''Après un rêve'' est l'une de ses mélodies les plus connues, transcrite pour divers instruments (clarinette<ref>[[Gabriel Fauré]] : ''[[Trois mélodies, op. 7 (Fauré)#Après un rêve|Après un rêve]]'' op. 7 n° 1, arrangement pour [[clarinette]] en ''si'' bémol et piano par [[Gilles Thomé]], [[éditions Alphonse Leduc]]</ref>...){{Refnec|date=1 avril 2024}}.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Michel Nectoux]]|titre=Gabriel Fauré|sous-titre=les voix du clair-obscur|collection=Harmoniques|éditeur=Flammarion|lieu=Paris|année=1990|isbn=978-2-213-63547-7|oclc=|bnf=|pages totales=616}} Fayard (édition augmentée), Paris 2008, 847 {{Nb p.}}
* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Michel Nectoux]]|titre=Gabriel Fauré|sous-titre=les voix du clair-obscur|collection=Harmoniques|éditeur=Flammarion|lieu=Paris|année=1990|isbn=978-2-213-63547-7|pages totales=616}} Fayard (édition augmentée), Paris 2008, 847 {{Nb p.}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Brigitte François-Sappey]] |auteur2=[[Gilles Cantagrel]] (dirs.)|éditeur=Fayard |lien éditeur=Librairie Arthème Fayard| collection=Les Indispensables de la musique|titre=Guide de la mélodie et du lied|lieu=Paris|année=1994|pages=916|passage=216-217, 220 |oclc=417117290 |isbn10=2-213-59210-1 | bnf=35723610c |id=François-Sappey1994}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Brigitte François-Sappey]] |auteur2=[[Gilles Cantagrel]] (dirs.)|éditeur=Fayard |lien éditeur=Librairie Arthème Fayard| collection=Les Indispensables de la musique|titre=Guide de la mélodie et du lied|lieu=Paris|année=1994|pages=916|passage=216-217, 220 |oclc=417117290 |isbn10=2-213-59210-1 | bnf=35723610c |id=François-Sappey1994}}


== Liens externes ==
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[[Catégorie:Mélodie française]]
[[Catégorie:Œuvre de Gabriel Fauré]]
[[Catégorie:Œuvre musicale composée en 1877]]

Dernière version du 4 juillet 2024 à 21:26

Trois mélodies est un ensemble de mélodies pour voix et piano, de Gabriel Fauré. Ces mélodies sont composées entre 1870 et 1877, et, à l'origine sans volonté d'être associées.

Elles sont publiées en 1878[1], mais le numéro d'opus est attribué seulement dans les années 1890[2], à l'instar des opus 5, 6 et 8. Seules les deux premières mélodies sont reprises dans un premier recueil de vingt, publié en 1879 par Choudens (puis Hamelle) ; la Barcarolle terminant le second recueil, édité en 1897.

Structure[modifier | modifier le code]

L'ensemble se compose de trois mélodies :

  1. Après un rêve
  2. Hymne
  3. Barcarolle

Analyse[modifier | modifier le code]

Après un rêve[modifier | modifier le code]

Après un rêve décrit la fuite rêvée d'amants loin de la terre et "vers la lumière". Les dernières strophes ramènent le rêveur à la réalité tandis que la nuit s'éteint progressivement. Le poème, écrit par Romain Bussine est inspiré d'un poème italien anonyme : Levati sol que la luna è levata[1].

Hymne[modifier | modifier le code]

Hymne est mis en musique sur un poème de Charles Baudelaire. Le texte fait référence aux thèmes récurrents du paradoxe de Baudelaire : la spiritualité de ce qui est sensuel et la sensualité de ce qui est sanctifié. La mise en musique par Fauré s'articule subtilement autour de cette idée. Hymne, tout comme Après un rêve, conserve une ambiance éthérée.

Barcarolle[modifier | modifier le code]

Le texte de la troisième pièce, Barcarolle, a été écrit par Marc Monnier. Sous une forme barcarolle, cette pièce s'appuie sur un rythme
[3].

Texte[modifier | modifier le code]

Gondolier du Rialto
Mon château c'est la lagune,
Mon jardin c'est le Lido.
Mon rideau le clair de lune.
Gondolier du grand canal,
Pour fanal j'ai la croisée
Où s'allument tous les soirs,
Tes yeux noirs, mon épousée.
Ma gondole est aux heureux,
Deux à deux je la promène,
Et les vents légers et frais
Sont discret sur mon domaine.
J'ai passé dans les amours,
Plus de jours et de nuits folles,
Que Venise n'a d'ilots
Que ses flots n'ont de gondoles[4].

Adaptations[modifier | modifier le code]

Après un rêve est l'une de ses mélodies les plus connues, transcrite pour divers instruments (clarinette[5]...)[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Anne Feeney, « Après un rêve ("Dans un sommeil"), song for voice & piano, Op. 7/1 », Allmusic (consulté le ).
  2. Bru Zane Media Base, « Après un rêve (Gabriel Fauré) », sur Bru Zane Media Base (consulté le ).
  3. (en) B. Meister, Nineteenth-Century French Son: Fauré, Chausson, Duparc, and Debussy, Indiana University Press, , p. 29-30.
  4. « Barcarolle | Gondolier du Rialto », sur www.lieder.net (consulté le ).
  5. Gabriel Fauré : Après un rêve op. 7 n° 1, arrangement pour clarinette en si bémol et piano par Gilles Thomé, éditions Alphonse Leduc

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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