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Claude Luter se produit dès son ouverture au [Club du Vieux Colombier(1949/1956)]]. Son orchestre se compose de Pierre Dervaux (trompette), Bernard Zacharias (trombone), [[Christian Azzi]] (piano), [[Moustache (acteur)|François Galepides]] (batterie)<ref name="Vian Arnaud 218"/>. Roland Bianchini (contrebasse).
Claude Luter se produit dès son ouverture au [Club du Vieux Colombier(1949/1956)]]. Son orchestre se compose de Pierre Dervaux (trompette), Bernard Zacharias (trombone), [[Christian Azzi]] (piano), [[Moustache (acteur)|François Galepides]] (batterie)<ref name="Vian Arnaud 218"/>. Roland Bianchini (contrebasse).


Il accompagne Sidney Bechet au cours du Festival de jazz de Paris de 1949, où Miles Davis et Charlie Parker se produisaient également à la salle Pleyel, puis [[Mezz Mezzrow]]. Avec Sidney Bechet il enregistre en studio(1949/1952) et en public(1952/1955).
En 1949, il fait l'ouverture du [[Théâtre du Vieux-Colombier|Club du Vieux-Colombier]]<ref name="CCC 783">{{harvsp|Carles, Clergeat,Comolli|2011|p=783}}</ref>. Cette même année, il tourne dans ''[[Rendez-vous de juillet]]'' de [[Jacques Becker]], et il accompagne [[Sidney Bechet]] au cours du Festival de jazz de Paris de 1949<ref name="CCC 783"/>, où [[Miles Davis]] et [[Charlie Parker]] se produisaient également à la [[salle Pleyel]].
Il se produit en 1957 en Amérique du sud et en 1962 en Union des républiques socialistes soviétiques|URSS] à l'exposition française de Moscou. En 1959 on le retrouve au Slow-Club puis au Petit Journal.


Avec Sidney Bechet, qu'il considère « comme celui qui lui a tout appris <ref name="CCC 783"/>» il enregistre en studio et en public pendant six années. Resté seul à la tête de son orchestre, il entame une série de tournées qui le conduisent en 1957 en [[Amérique du sud]] et en 1962 en [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] à l'exposition française de [[Moscou]]<ref name="CCC 783"/>. En 1959 on le retrouve au Slow-Club puis au Petit Journal.
Influencé par [[King Oliver]] pour le travail d'orchestre et par [[Johnny Dodds et Sidney Bechet]] pour le jeu solo, Claude Luter est l'un des représentants les plus significatifs du ''[[jazz Nouvelle-Orléans|New Orleans]] Revival''<ref>{{Ouvrage|langue= français |prénom1= |nom1= |lien auteur1=|titre= Grand Larousse encyclopédique en dix volumes|sous-titre=|lien titre= Grand Larousse encyclopédique |numéro d'édition=|lien éditeur= Éditions Larousse |éditeur= Larousse |lieu= [[Paris]] |année= [[1968]] |tome= 1{{er}} supplément |volume=|pages totales= 12000 |isbn=|passage=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>.

Influencé à ses débuts par le « style viril » de [[Johnny Dodds ]] caractérisé par une attaque vigoureuse avec un [[vibrato]] appuyé, pour l'improvistion collective, Claude Luter a complètement évolué au contact de Sidnet Bechet. Au contact de Sidney Bechet, son jeu a évolué, notamment au [[saxophone soprano]] qu'il pratique depuis 1960<ref name="CCC 783"/>.

En France, il est l'un des représentants les plus significatifs du '' revival'' du [[Jazz Nouvelle-Orléans]]<ref name="CCC 1073">{{harvsp|Carles, Clergeat,Comolli|2011|p=1073}}</ref>.


En 1999, il est invité pour la célébration du centenaire de la naissance de Sidney Bechet à [[La Nouvelle-Orléans]] <ref>[http://www.swingfm.asso.fr/html/biographies/clarinettes/Luter%20Claude.htm image de Claude Luter et compléments]</ref>.
En 1999, il est invité pour la célébration du centenaire de la naissance de Sidney Bechet à [[La Nouvelle-Orléans]] <ref>[http://www.swingfm.asso.fr/html/biographies/clarinettes/Luter%20Claude.htm image de Claude Luter et compléments]</ref>.


Son fils [[Eric Luter]], [[trompettiste]], continue dans la voie de son père en se produisant très souvent lors de concerts de jazz ainsi qu'avec le groupe [[Triocéphale]] qu'il a fondé avec des amis musiciens. Il était au programme du ''Caveau de la Huchette'', les 7 et 8 novembre 2011.
Son fils [[Eric Luter]], [[trompettiste]], continue dans la voie de son père en se produisant très souvent lors de concerts de jazz ainsi qu'avec le groupe [[Triocéphale]] qu'il a fondé avec des amis musiciens. Il a joué et chanté [[Boris Vian]] pour le cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain-musicien , à la médiathèque de [[Charleville-Mézières]] en 2009<ref>[http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/concert-a-la-mediatheque-eric-luter-chante-et-joue-boris-vian?xtcr=3&xtmc=fête%20de%20la%20musique hommage à Boris Vian]</ref>.

Il était aussi au programme du [[Le Caveau de la Huchette|Caveau de la Huchette,]] les 7 et 8 novembre 2011, et le 26 octobre 2012<ref>[http://www.parisetudiant.com/etudiant/sortie/eric-luter-swing-band-paris-05.html Éric Luter au caveau de la Huchette]</ref>.


== Discographie ==
== Discographie ==
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* {{ouvrage |langue= |prénom1=André |nom1= Clergeat|prénom2= Philippe |nom2= Carles|prénom3=Jean-Louis|nom3= Comolli|titre= Le Nouveau dictionnaire du Jazz |sous-titre= |numéro d'édition= |éditeur= Robert Laffont|lien éditeur= Robert Laffont |lieu= Paris|jour= |mois= |année= 2011 |volume= |tome= |pages totales=1455 |passage= |isbn=978-2-221-11592-3|lire en ligne= |consulté le=|id=CCC}}


== Notes et références==
== Notes et références==

Version du 13 juin 2013 à 13:54

Claude Luter
Naissance
Drapeau de la France Paris, France
Décès (à 83 ans)
Drapeau de la France Poissy, France
Activité principale Clarinettiste, saxophoniste soprano et chef d'orchestre de jazz
Genre musical Jazz
Instruments Clarinette et saxophone soprano
Années actives 1945-1980

Claude Luter, né le à Paris et décédé le à Poissy, est un clarinettiste, saxophoniste soprano et chef d'orchestre de jazz français.

Biographie

Portrait par Boris Vian

Dans son Manuel de Saint-Germain-des-Prés, Boris Vian décrit ainsi le personnage sous forme de fiche d'identité :

« Claude, Gérald, Georges, Luter, 26 ans, né à Paris, 1,84 m, châtain, 80 kg, pratique la clarinette depuis 1941 environ. Le plus connu en Europe des rénovateurs du style « Nouvelle-Orléans. (…)C'est lui qui le premier lança une cave Les lorientais ». (…). Il faut dire pour être sincère et objectif que les fillettes y venaient tout autant pour Claude et ses amis que pour la musique et la danse[1]. »

Car outre ses talents de musiciens, Claude Luter était un fort bel homme avec un physique de sportif, « et un amour immodéré du judo et du sport qui fait des anatomies appréciables[1]. »

Carrière

Dès 1946 Claude Luter joue à Paris au Caveau des lorientais puis rapidement s'impose comme les des meilleurs jazzmen européens[2],[3].

Mais, d'après Boris Vian, la première consécration de Claude Luter est arrivée au début 1947 lorsqu'il apparaît dans un numéro de la revue America Jazz 47 aux côtés de Tyree Glenn, le trombone noir de l'orchestre de Don Redman[1]. On le retrouve ensuite dans un grand nombre de festivals de jazz notamment à la première édition de Nice Jazz Festival (1948), à Nice où « la phalange des lorientais brilla d'un vif éclat[1]. »

Claude Luter se produit dès son ouverture au [Club du Vieux Colombier(1949/1956)]]. Son orchestre se compose de Pierre Dervaux (trompette), Bernard Zacharias (trombone), Christian Azzi (piano), François Galepides (batterie)[1]. Roland Bianchini (contrebasse).

En 1949, il fait l'ouverture du Club du Vieux-Colombier[4]. Cette même année, il tourne dans Rendez-vous de juillet de Jacques Becker, et il accompagne Sidney Bechet au cours du Festival de jazz de Paris de 1949[4], où Miles Davis et Charlie Parker se produisaient également à la salle Pleyel.

Avec Sidney Bechet, qu'il considère « comme celui qui lui a tout appris [4]» il enregistre en studio et en public pendant six années. Resté seul à la tête de son orchestre, il entame une série de tournées qui le conduisent en 1957 en Amérique du sud et en 1962 en URSS à l'exposition française de Moscou[4]. En 1959 on le retrouve au Slow-Club puis au Petit Journal.

Influencé à ses débuts par le « style viril » de Johnny Dodds caractérisé par une attaque vigoureuse avec un vibrato appuyé, pour l'improvistion collective, Claude Luter a complètement évolué au contact de Sidnet Bechet. Au contact de Sidney Bechet, son jeu a évolué, notamment au saxophone soprano qu'il pratique depuis 1960[4].

En France, il est l'un des représentants les plus significatifs du revival du Jazz Nouvelle-Orléans[5].

En 1999, il est invité pour la célébration du centenaire de la naissance de Sidney Bechet à La Nouvelle-Orléans [6].

Son fils Eric Luter, trompettiste, continue dans la voie de son père en se produisant très souvent lors de concerts de jazz ainsi qu'avec le groupe Triocéphale qu'il a fondé avec des amis musiciens. Il a joué et chanté Boris Vian pour le cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain-musicien , à la médiathèque de Charleville-Mézières en 2009[7].

Il était aussi au programme du Caveau de la Huchette, les 7 et 8 novembre 2011, et le 26 octobre 2012[8].

Discographie

Claude Luter et ses Lorientais

  • Pimlico (1947)
  • Riz à la créole (1949)

Avec Sidney Bechet

  • Moulin à café (1950) - Promenade aux Champs-Elysées(1951) - Ghost of the Blues - 12th street rag(1952)
  • Pleyel Concert (janvier et mars 1952)
  • Olympia Concert (décembre 1954

Claude Luter et son orchestre

  • Terre promise - Pucier, paddock ou plumard - Comme un air de jazz(1957)
  • Djibouti - Dadeedah blues - Chevaux de bois - Charleston - Smile - Chicago(1958)
  • Jazz sur la Croisette (compilation avec Claude Luter lors du festival de Jazz en juillet 1958) - (INA Mémoire vive / Abeille Musique)
  • The pearl(1979)

Claude Luter quartet

Créole jazz - Saint-Germain dance(1959) Réincarnation rag - Danger blues(1960)

Avec Barney Bigard

  • Swinging Clarinets (1960)

En duo avec René Franc

  • The Sidney Bechet Legacy (1980)

33 tours 30 cm Claude Luter et son orchestre

Label Mode Mdint 9130 (mono) ;

Musiciens : Claude Luter (clarinette), Pierre Dervaux (trompette), Christian Guérin (trombone), Jean-Claude Pelletier (piano), Roland Bianchini (basse), Poumy Arnaud (batterie) ;

Enregistré à Buenos Aires en 1957 lors de la tournée de Claude Luter et son orchestre en Amérique du Sud.

Son dernier CD : Puisque vous partez en voyage

Claude Luter et son orchestre, 2001, Blue Moon.

  • Frotti frotta (Luter)
  • The blues that my naughty sweethart gave me
  • New Orleans voice (Luter)
  • That's a plenty
  • More time Papa
  • Puisque vous partez en voyage (Mireille)
  • Old-fashioned love
  • Jungle blues (Ellington)
  • Rose of the Rio grande
  • Danger Blues (Luter)
  • Mandy make up your mind
  • Passport to paradise (Bechet)
  • Dans les rues d'Antibes (Bechet)

Musiciens : Claude Luter (clarinette, sax-soprano), Benny Vasseur (trombone), Christian Azzi (piano), Michel Marcheteau (soubassophone), Poumy Arnaud (batterie).

Liens externes

Bibliographie

  • Philip Freriks, Agnès Lechat et Kim Andringa, Le méridien de Paris : une randonnée à travers l'histoire, Les Ulis, Edp sciences, , 280 p. (ISBN 978-2-7598-0078-0)
  • Boris Vian (préf. Noël Arnaud), Manuel de Saint Germain des Prés, Paris, éditions du Chêne, , 302 p.
  • André Clergeat, Philippe Carles et Jean-Louis Comolli, Le Nouveau dictionnaire du Jazz, Paris, Robert Laffont, , 1455 p. (ISBN 978-2-221-11592-3)

Notes et références