(Go: >> BACK << -|- >> HOME <<)

Aller au contenu

« Édouard Thouvenel » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Léah 30 (discuter | contributions)
 
Ligne 14 : Ligne 14 :
Il s'est marié à Marie-Françoise Saget; la cousine de celle-ci [[Marie-Caroline Drummond de Melfort]] a relaté le voyage et le séjour à Constantinople, qu'elles ont fait ensemble.
Il s'est marié à Marie-Françoise Saget; la cousine de celle-ci [[Marie-Caroline Drummond de Melfort]] a relaté le voyage et le séjour à Constantinople, qu'elles ont fait ensemble.


Attaché d'ambassade en [[Belgique]], il devient en [[1848]] chargé d'affaires à [[Athènes]] puis ministre plénipotentiaire à [[Munich]].
Attaché d'ambassade en [[Belgique]], il devient en [[1848]] chargé d'affaires à [[Athènes]], puis ministre plénipotentiaire à [[Munich]].


Après le [[Coup d'État du 2 décembre 1851]], il fut appelé à la direction des affaires politiques au [[ministère des Affaires étrangères (France)|ministère des Affaires étrangères]] puis nommé ambassadeur à [[Constantinople]] ([[1855]]). Imprégné par l'idée de la supériorité de l'[[Occident chrétien]], il écrit à [[Napoléon III]] que {{Citation|L’Orient est un ramassis de détritus de races et de nationalités dont aucune n’est digne de notre respect}}<ref>Correspondance d'Edouard-Antoine de Thouvenel, [[Archives nationales (France)|Archives nationales]], microfilms sous la cote 255AP sur [https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPogN3.action?nopId=c614y14mxi2--19l3hz4rhdus5&pogId=FRAN_POG_06&search= Archives nationales].</ref>.
Après le [[Coup d'État du 2 décembre 1851]], il fut appelé à la direction des affaires politiques au [[ministère des Affaires étrangères (France)|ministère des Affaires étrangères]] puis nommé ambassadeur à [[Constantinople]] ([[1855]]). Imprégné par l'idée de la supériorité de l'[[Occident chrétien]], il écrit à [[Napoléon III]] : {{Citation|L’Orient est un ramassis de détritus de races et de nationalités dont aucune n’est digne de notre respect}}<ref>Correspondance d'Edouard-Antoine de Thouvenel, [[Archives nationales (France)|Archives nationales]], microfilms sous la cote 255AP sur [https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/pog/consultationPogN3.action?nopId=c614y14mxi2--19l3hz4rhdus5&pogId=FRAN_POG_06&search= Archives nationales].</ref>.


[[Sénateur du Second Empire]] ([[1856]]), il fut nommé [[ministère des Affaires étrangères (France)|ministre des Affaires étrangères]] ({{date|24 janvier 1860}}) par [[Napoléon III]]. Il est décoré de la [[Liste des grands-croix de la Légion d'honneur|Grand-croix de la Légion d'honneur]] le {{date|14 juin 1860}} par l'empereur. Son ministère fut marqué par l'annexion de [[Comté de Nice|Nice]] et de la [[Duché de Savoie|Savoie]], où il a joué un rôle déterminant<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Le comte Fleury |auteur2=Louis Sonolet |titre=L'annexion de la Savoie |périodique=Historia |numéro=160 |date=mars 1960 |pages=322-330. }}</ref>, et aussi par l'[[expédition de Syrie]] et la guerre civile américaine ([[La France et la guerre de Sécession]]).
[[Sénateur du Second Empire]] ([[1856]]), il fut nommé [[ministère des Affaires étrangères (France)|ministre des Affaires étrangères]] ({{date|24 janvier 1860}}) par [[Napoléon III]]. Il est décoré de la [[Liste des grands-croix de la Légion d'honneur|Grand-croix de la Légion d'honneur]] le {{date|14 juin 1860}} par l'empereur. Son ministère fut marqué par l'annexion de [[Comté de Nice|Nice]] et de la [[Duché de Savoie|Savoie]], où il a joué un rôle déterminant<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Le comte Fleury |auteur2=Louis Sonolet |titre=L'annexion de la Savoie |périodique=Historia |numéro=160 |date=mars 1960 |pages=322-330. }}</ref>, et aussi par l'[[expédition de Syrie]] et la guerre civile américaine ([[La France et la guerre de Sécession]]).


Le {{date|15 octobre 1862}}, il démissionne pour ne plus prendre part à la [[politique italienne de Napoléon III]] qui accepte que les deux tiers des [[États pontificaux]] soient [[Chronologie de l'unification de l'Italie|annexés]] par le [[Risorgimento|royaume d'Italie en formation]]<ref>Alberto-Mario Banti, {{it}} ''Il Risorgimento italiano'', ed. Laterza, Bari 2011, pp. 111-117, {{ISBN|9788842085744}}.</ref>. Il est remplacé par [[Édouard Drouyn de Lhuys]] au ministères des affaires étrangères et succède à ce dernier comme président du conseil d'administration de la [[Compagnie des chemins de fer de l'Est]]. Il préside également, en 1864, la commission d'arbitrage instituée à propos du [[canal de Suez]].
Le {{date|15 octobre 1862}}, il démissionne pour ne plus prendre part à la [[politique italienne de Napoléon III]], qui accepte que les deux tiers des [[États pontificaux]] soient [[Chronologie de l'unification de l'Italie|annexés]] par le [[Risorgimento|royaume d'Italie en formation]]<ref>Alberto-Mario Banti, {{it}} ''Il Risorgimento italiano'', ed. Laterza, Bari 2011, pp. 111-117, {{ISBN|9788842085744}}.</ref>. Il est remplacé par [[Édouard Drouyn de Lhuys]] comme ministre des affaires étrangères et succède à ce dernier comme président du conseil d'administration de la [[Compagnie des chemins de fer de l'Est]]. Il préside également, en 1864, la commission d'arbitrage instituée à propos du [[canal de Suez]].


Nommé grand référendaire du Sénat en 1865, Monsieur Thouvenel meurt en 1866 à l'âge de {{nobr|47 ans}} emporté par une maladie du cœur qui l'affaiblissait depuis longtemps.
Nommé grand référendaire du Sénat en 1865, il meurt en 1866 à l'âge de {{nobr|47 ans}} emporté par une maladie du cœur qui l'affaiblissait depuis longtemps.


==Décorations==
==Décorations==

Dernière version du 7 décembre 2023 à 03:15

Édouard Antoine Thouvenel est un diplomate et homme politique français, né le à Verdun (Meuse), et, mort le dans le 6e arrondissement de Paris[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Portrait de Thouvenel en grande tenue.
Portrait de Thouvenel par Marck.

Il est le fils de Louis Thouvenel, artilleur du régiment de Valence, et de Rose-Adèle Houzelle, son épouse, fille d'un drapier de Verdun.

Il s'est marié à Marie-Françoise Saget; la cousine de celle-ci Marie-Caroline Drummond de Melfort a relaté le voyage et le séjour à Constantinople, qu'elles ont fait ensemble.

Attaché d'ambassade en Belgique, il devient en 1848 chargé d'affaires à Athènes, puis ministre plénipotentiaire à Munich.

Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, il fut appelé à la direction des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères puis nommé ambassadeur à Constantinople (1855). Imprégné par l'idée de la supériorité de l'Occident chrétien, il écrit à Napoléon III : « L’Orient est un ramassis de détritus de races et de nationalités dont aucune n’est digne de notre respect »[3].

Sénateur du Second Empire (1856), il fut nommé ministre des Affaires étrangères () par Napoléon III. Il est décoré de la Grand-croix de la Légion d'honneur le par l'empereur. Son ministère fut marqué par l'annexion de Nice et de la Savoie, où il a joué un rôle déterminant[4], et aussi par l'expédition de Syrie et la guerre civile américaine (La France et la guerre de Sécession).

Le , il démissionne pour ne plus prendre part à la politique italienne de Napoléon III, qui accepte que les deux tiers des États pontificaux soient annexés par le royaume d'Italie en formation[5]. Il est remplacé par Édouard Drouyn de Lhuys comme ministre des affaires étrangères et succède à ce dernier comme président du conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Il préside également, en 1864, la commission d'arbitrage instituée à propos du canal de Suez.

Nommé grand référendaire du Sénat en 1865, il meurt en 1866 à l'âge de 47 ans emporté par une maladie du cœur qui l'affaiblissait depuis longtemps.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  • Larousse du XXe siècle

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La Hongrie et la Valachie, souvenirs de voyage et notices historiques (lire en ligne), réédité par Philippe Gardette, « Les cahiers du Bosphore » no 33, éd. Isis, Istanbul 2004.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lynn M. CASE, Edouard Thouvenel et la diplomatie du Second Empire, Paris, Éditions A. Pedone, 1976, 458 p.[6].
  • sa fiche sur LEONORE.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-1n0kxspma-1naszalspa5qo »
  2. Archives de Paris 6e, acte de décès no 2548, année 1866
  3. Correspondance d'Edouard-Antoine de Thouvenel, Archives nationales, microfilms sous la cote 255AP sur Archives nationales.
  4. Le comte Fleury et Louis Sonolet, « L'annexion de la Savoie », Historia, no 160,‎ , p. 322-330.
  5. Alberto-Mario Banti, (it) Il Risorgimento italiano, ed. Laterza, Bari 2011, pp. 111-117, (ISBN 9788842085744).
  6. SUDOC

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :