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Tour de France 2024 : 205 km et 3600 m de dénivelé positif... pourquoi la première étape est si difficile

Le peloton s’élance ce samedi avec l’étape qui offre le plus de dénivelé de l’histoire du Tour pour un premier jour de course. Les organisateurs attendent du spectacle et espèrent moins de chutes dans la première semaine. Les scenarii sont, eux, incertains.

Au programme de cette première journée du Tour de France, samedi 29 juin, les organisateurs ont tracé « l’étape (inaugurale) la plus escarpée de l’histoire du Tour ». Icon Sport/Belga
Au programme de cette première journée du Tour de France, samedi 29 juin, les organisateurs ont tracé « l’étape (inaugurale) la plus escarpée de l’histoire du Tour ». Icon Sport/Belga

    Un menu copieux pour rapidement en découdre. Les 176 coureurs de ce 111e Tour de France, gonflés à bloc, devront très rapidement se mettre dans le bain lors du départ, ce samedi, de Florence (Italie). Au programme de cette première journée, les organisateurs ont tracé « l’étape (inaugurale) la plus escarpée de l’histoire du Tour ».

    Pour rallier Rimini, où est mort le champion italien Marco Pantani il y a vingt ans, le peloton aura six côtes et cols répertoriés au grand prix de la montagne à gravir. Sur 205 km, les coureurs avaleront plus de 3 600 m de dénivelé positif.

    « Pour rejoindre Rimini, on a quasiment tracé au plus court. Mais il se trouve qu’il y avait une chaîne de montagnes à traverser au milieu, les Apennins. Cela va être très vallonné, très dur. Mais à mon sens, c’est peut-être un petit peu moins compliqué pour les coureurs que l’an passé au Pays basque où on avait une côte très pentue à 10 km de l’arrivée. Là, ce sera très dur toute la journée mais ces difficultés sont un peu plus éloignées de la ligne d’arrivée », justifie Thierry Gouvenou, le directeur sportif du Tour.

    « Cela enlèvera beaucoup de pression et diminuera le risque de chute »

    Une contrainte technique et géographique, avec un manque de tunnels (pas recherchés par les traceurs du Tour), qui devrait offrir un beau spectacle. Si le sommet de la dernière ascension, la côte de Saint-Marin (3e catégorie, 7,1 km à 4,8 %) est à 26 km de l’arrivée, ce qui peut paraître trop éloigné pour de grandes manœuvres, la décision pourrait se faire plus tôt.

    Selon un connaisseur italien, la côte de Barbotto, classée en 2e catégorie avec ses 5,8 km à 7,6 % de moyenne pourrait déjà préciser le scénario final. Des équipes de puncheurs désireuses de se séparer de sprinteurs ou de gabarits plus lourds pourraient entrer en action à ce moment-là, même si l’on est encore à 70 km de Rimini. L’épouvantail Van der Poel (Alpecin-Deceuninck) pourrait être mis en difficulté par ses adversaires.



    Beaucoup redouteront alors le Belge Wout Van Aert (Visma-Lease a Bike) s’il est en forme après sa terrible chute du printemps. Les leaders du classement général, dont certains ont pourtant les qualités pour ce final, pourraient être plus sages ou patients, refroidis par la distance entre le sommet de la dernière côte et l’arrivée. Reste l’hypothèse folle d’une échappée de costauds, même si les équipes seront encore fraîches pour mener la chasse. Sans oublier que le premier maillot jaune du Tour sera en jeu !

    Avec une étape de dimanche qui aura des airs de classique et ne sera pas simple à gérer, les organisateurs ont un autre objectif. « Avec ces deux jours difficiles, le gros avantage est que cela enlèvera beaucoup de pression dans le peloton et diminuera le risque de chute parce que chacun va trouver sa place vite et que le classement va être plus clair. Cela devrait favoriser une course moins stressante que des départs plats où ça frotte car ça se joue à coups de secondes », anticipe Thierry Gouvenou. Réponse dès ce week-end avec deux étapes qui s’annoncent palpitantes.

    La première étape - comme toutes les autres - sera à suivre en direct commenté sur le site leparisien.fr.