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« Si on gagne, on va chambrer un peu » : le match de l’Euro entre Français et Belges s’invite sur le Tour

À l’aube d’une troisième étape promise aux sprinteurs entre Plaisance et Turin, la rivalité franco-belge prend une autre dimension avec le huitième de finale de l’Euro 2024.

Oliver Naesen et son liseré aux couleurs de la Belgique, aux côtés de Paul Lapeira et son maillot de champion de France.  Icon Sport
Oliver Naesen et son liseré aux couleurs de la Belgique, aux côtés de Paul Lapeira et son maillot de champion de France. Icon Sport

    Le huitième de finale de l’Euro 2024 entre la France et la Belgique est dans toutes les têtes. Même sur le Tour de France, où les deux nations sont les plus représentées (32 Français, 28 Belges), le match est très attendu. C’est d’autant plus le cas dans les équipes tricolores, où quelques Belges se sont glissés.

    Oliver Naesen (Decathlon-AG2R La Mondiale), Piet Allegaert (Cofidis), Amaury Capiot (Arkéa-B&B Hotels) et Steff Cras (TotalEnergies) se font inévitablement chambrer depuis quelques jours.

    Ils comptent toutefois bien regarder le match après l’arrivée de l’étape, prévue une heure avant le coup d’envoi. « Je pense qu’on va le regarder dans le bus ou sur la table de massage, sourit Piet Allegaert. Si on gagne, on va chambrer un peu quand même, j’espère que ce ne sera pas l’inverse. Mon pronostic ? 2-1 pour les Belges. »

    Son directeur sportif, Cédric Vasseur, a lui aussi préfacé la rencontre, soulignant que le duel franco-belge aurait également lieu lors du sprint annoncé à Turin. « Aujourd’hui, on a deux sprinteurs français réputés avec Bryan (Coquard) et Arnaud (Démare), a-t-il souligné avant le départ de l’étape à Plaisance. Il y a aussi Christophe Laporte, même s’il n’aura probablement pas d’ouverture avec Wout van Aert dans son équipe. Donc la France a trois chances de victoire au sprint.

    Du côté belge, on a ce qui se fait de mieux avec Arnaud De Lie, champion de Belgique, même s’il va se heurter au train de Jasper Philipsen. J’espère que les Belges vont s’emmêler les pinceaux et qu’un Français va en profiter (rires).

    « À la fin, c’est toujours un Belge qui gagne »

    La rivalité entre les deux nations est historique dans le cyclisme. Depuis le début du XXe siècle, Belges et Français se battent pour la victoire au Tour de France, même si aucun des deux pays n’a terminé la Grande Boucle en jaune depuis 1985. « Avec Eddy Merckx, la Belgique fait partie du paysage du cyclisme depuis longtemps, poursuit Cédric Vasseur. Souvent, il y a des petites boutades du style : à la fin, c’est toujours un Belge qui gagne. J’espère que ce ne sera pas le cas aujourd’hui, ni pour le vélo, ni pour le football. Parce qu’on reste Français avant tout. »



    L’étape du jour reste toutefois la priorité pour tout le monde. Très concentré pour être au sommet de son art au moment de lancer le sprint pour Sam Bennett, Oliver Naesen a assuré qu’il se « foutait complètement » du match. « Pour l’instant, je suis vraiment focalisé sur l’étape parce que je veux faire un bon lancement pour Sam, c’est la priorité de notre Tour. Mais je suis sûr que ce soir, le match va être chouette à regarder. »

    En cas de défaite belge, le coureur de Decathlon-AG2R La Mondiale risque de changer d’avis.