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Monuments de Nubie d'Abou Simbel à Philae

Brève description

Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d'Isis à Philae, qui purent être sauvés lors de la construction du haut barrage d'Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l'UNESCO en 1960 qui se poursivit jusqu'en 1980.

Temple de rams Plus d'images ...

Description longue

Le musée de plein air de Nubie et Assouan représente un patrimoine culturel inestimable, étroitement lié à la succession d'une longue série de pharaons de l'histoire égyptienne. Outre les complexes d'Abou Simbel et de Philae, ce site inclut les temples d'Amada, de Derr, ceux de Ouadi Es Sebouah, Dakka et Maharraqah, le temple de Talmis et le kiosque d'ak-Kartassi, le temple de Beit el-Ouali, tous monuments qui sont aussi exceptionnels qu'anciens. S'y ajoutent les magnifiques carrières de granite d'Assouan, exploitées très tôt par les pharaons, et où ont été découverts, gisants, colosses et obélisques inachevés.

La zone comprise entre Assouan et la frontière soudanaise est une aire archéologique de la plus grande importance. Assouan, au nord de la première cataracte, était un point stratégique essentiel à partir duquel, dès la préhistoire, des expéditions victorieuses furent menées pour assurer une domination stable de la Nubie, la région située au sud, qui était riche en or et en autres minerais, en ivoire et en bois précieux. Chacune des grandes périodes de l'histoire égyptienne correspond dans ses grandes lignes à un nouveau raid sur la Nubie, qui joua le rôle d'une annexe naturelle du royaume. La souveraineté des pharaons était solidement établie au cours du Nouvel Empire. Après la conquête militaire, vers 1550 av. J.-C., la Nubie devint dans les faits une colonie, administrée par un gouverneur, dont les revenus fiscaux et commerciaux étaient transférés à Assouan. Après la chute du Nouvel Empire (vers 1070 av. J.-C.), la Nubie retrouva sa prospérité au cours de la période gréco-romaine et pendant les premières années de l'ère chrétienne, jusqu'au triomphe de l'islam.

Le temple d'Abou Simbel a été construit par Ramsès II dans l'ancienne Nubie. Ce dernier choisit de bâtir le temple qu'il se consacrait à lui-même sur un site occupé par deux grottes où se tenait le culte de divinités locales. Le souverain réaffirmait ainsi que la Nubie faisait partie intégrante de l'Empire égyptien. Le grand temple possède quatre statues colossales creusées dans la roche, soudées à la falaise, qui représentent Ramsès II assis avec la double couronne de la Haute et de la Basse-Égypte. Entre les jambes du pharaon, et de part et d'autre de celles-ci, sont représentés princes, princesses, ainsi que la reine Néfertari, debout et de dimensions beaucoup plus réduites.

Le temple ouvre vers l'est, et Rê-Harakhty, une manifestation du dieu solaire, est représenté dans la niche qui surmonte l'entrée. L'orientation du temple est conçue de manière que, deux fois l'an, les rayons du soleil parviennent au sanctuaire le plus reculé et illuminent les statues de Ptah, d'Amon-Rê, de Ramsès II et de Rê-Harakhty. La façade est surmontée par une file de statues de babouins, considérés comme les protecteurs de l'eau. Le temple comporte une grande salle dont le plafond repose sur huit piliers colossaux en forme de statues du roi, une salle plus petite avec des piliers simples, un vestibule et un sanctuaire. Les murs des salles sont décorés de reliefs sur lesquels Ramsès II est représenté de différentes manières, mais toujours en lutte contre ses ennemis.

Lorsque le barrage d'Assouan fut construit au début des années soixante du XXe siècle, la collaboration internationale parvint à réunir des fonds et des compétences techniques qui permirent de déplacer ce temple à une cote supérieure, de façon qu'il ne soit pas submergé par les eaux du lac Nasser.

Non loin de là se trouve le petit temple consacré à la déesse Hathor en mémoire de la femme du roi, Néfertari, qui fut plus tard révérée comme une déesse de l'amour et de la fertilité. En façade, six statues sont creusées dans la roche. Elles représentent le pharaon avec sa femme, assimilé à un dieu, et donc représenté avec les attributs de la divinité, un disque solaire entre les cornes d'une vache.

L'intérieur est divisé en une salle dont le plafond repose sur des piliers décorés de reliefs représentant la déesse, un vestibule doté de salles latérales et le sanctuaire qui renferme la statue de celle-ci, figurée sous la forme d'une vache. Les murs internes sont décorés de magnifiques reliefs qui montrent la présentation des offrandes et des processions lors de fêtes données en l'honneur du pharaon et de son épouse.

Source : UNESCO/CLT/WHC