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Ensemble de Borobudur

Brève description

Ce célèbre temple bouddhique datant des VIIIe et IXe siècles est situé dans le centre de Java. Il est construit sur trois niveaux : une base pyramidale comprenant cinq terrasses carrées concentriques, surmontée d'un tronc de cône (trois plate-formes circulaires) et couronnée d'un stupa monumental. Les murs et les balustrades sont ornés de bas-reliefs couvrant une surface totale de 2 500 m2. Bordant les plate-formes circulaires, 72 stupas ajourés abritent autant de statues du Bouddha. Le temple a été restauré avec le concours de l'UNESCO dans les années 1970.

Description longue

Borobudur est l'un des plus importants monuments bouddhiques au monde. Fondé par un roi de la dynastie de Saliendra, il a été construit pour célébrer la gloire du Bouddha, mais aussi celle de son fondateur, qui était un véritable roi-bodhisattva. On pense que le nom de Borobudur dérive du sanscrit vihara Buddha uhr, qui signifie « le monastère bouddhique sur la colline ». Le temple de Borobudur se trouve à Muntilan, Magelang, à environ 42 km de la ville de Yogyakarta.

Ce temple colossal a été construit entre 750 et 842 apr. J.-C., avant celui d'Angkor Vat au Cambodge, et quatre siècles avant le début des travaux des grandes cathédrales en Europe. Nous sommes peu informés sur son histoire ancienne, mais nous savons qu'une foule de travailleurs s'est employée, dans la chaleur accablante et moite de la forêt tropicale, à tailler et transporter ses quelque 60 000 m3 de pierre. Au commencement du XIe siècle, du fait de la situation politique dans la partie centrale de Java, les monuments sacrés de cette zone, y compris le temple de Borobudur, furent totalement abandonnés et commencèrent à se dégrader. Le sanctuaire subit d'importants dégâts à l'occasion d'une éruption volcanique, et sous l'action de différents facteurs naturels. Le temple ne fut redécouvert qu'au XIXe siècle. Une première campagne de restauration, dirigée par Theodor van Erp, a été entreprise à l'extrême fin de ce siècle ; une seconde a été menée plus récemment (1973-1982).

Fusion harmonieuse de stupas, du temple-montagne et du diagramme rituel (mandala), ce complexe sacré a été construit sur différents niveaux autour d'une colline qui forme son centre naturel. Le premier niveau au-dessus de sa base comporte cinq terrasses carrées, dont la taille décroît progressivement vers le haut, et qui forment la base de la pyramide. Au-dessus de ce niveau, trois plates-formes circulaires concentriques sont couronnées par le stupa principal, accessible par des escaliers. La base et les balustrades qui délimitent les terrasses carrées sont décorées de reliefs en pierre sculptés qui illustrent différentes phases de la progression de l'âme vers la rédemption, ainsi que des épisodes de la vie du Bouddha. Les terrasses circulaires sont décorées de non moins de 72 stupas ouverts, dont chacun contient une statue de Bouddha.

Sur le plan stylistique, l'art de Borobudur est tributaire d'influences indiennes (styles gupta et postgupta). Les murs de Borobudur sont sculptés de bas-reliefs qui couvrent une longueur totale de 6 km. On le considère comme le plus grand et le plus complet des ensembles de reliefs bouddhiques au monde ; son niveau artistique est inégalé, et chacune de ses scènes constitue un véritable chef-d'œuvre. Les reliefs narratifs des murs principaux se lisent de la droite vers la gauche, ceux de la balustrade de la gauche vers la droite, comme le veut le Pradaksina, la circumambulation rituelle effectuée par les pèlerins dans le sens des aiguilles d'une montre, en conservant le sanctuaire sur leur droite.

Les reliefs karmawibangga sur le sont consacrés à la loi du Karma. La série de Lalitavistara ne présente pas une biographie complète du Bouddha : à partir du ciel d'Hushita elle se termine avec son sermon dans le parc aux Daims, près de Bénarès. Les histoires jataka racontent la vie de Bouddha avant sa naissance comme prince Sidharta. Les Awadana sont semblables aux Jataka, mais la figure principale n'est par le Bodhisattva, et les épisodes de sainteté sont relatifs à d'autres personnages légendaires.

Ces récits sont regroupés dans les Dvijavadana (Glorieux actes célestes) et les Awadana Sataka (les cent Awadana). Les vingt premiers panneaux de la série inférieure de la première galerie représentent le Sudhanakumaravadana. La série de reliefs qui couvre le mur de la seconde galerie est consacrée à l'errance infatigable de Sudhana en quête de la Sagesse éminemment parfaite. L'histoire se poursuit sur le mur et la balustrade de la troisième et de la quatrième galerie. Ses représentations sur plus de 460 panneaux se fondent sur un texte sacré nahayana, le Gandavyuha, tandis que les scènes finales dérivent d'un autre texte, le Badracari.

Source : UNESCO/CLT/WHC